Après notre merveilleux trek à Hsipaw, nous quittons nos supers amis pour prendre un minibus pour le célèbre lac d’Inle. Le bus est parti à 19h pour arriver dans la ville de Nengshwi (nord d’Inle) à 3h30 du matin… Autant dire que la nuit a été courte car la route permettait peu la détente avec ses virages et nids de poule…
Pendant le trajet nous faisons une réservation dans une pépite de guest house qui se trouve sur le lac et que l’on nous a fortement recommandé. Après quelques échanges au téléphone avec notre hôte qui parle français, il nous propose de nous envoyer un chauffeur à notre arrivée dans la ville pour nous conduire jusqu’à son bungalow. Un tuk tuk nous attend donc, et quand nous descendons, nous sommes surpris qu’il nous amène chez lui le temps de finir la nuit, on ne s’y attendait pas ! Nous avons dormi 2h dans une chambre qui ressemble à un petit garage avec des couvertures au sol. Il s’agissait apparemment de la chambre de sa soeur qui n’y vit plus et il en a fait sortir ses propres parents qui sont allés finir aussi leur nuit à l’étage ?!?

Un réveil sur le lac d’inle:

Au réveil, il nous emmène sur sa petite barque suivre le canal jusqu’au fameux lac d’Inle et ensuite le traverser dans toute sa longueur, jusqu’à notre hôte. Le trajet dure une bonne heure, et si nous somnolons beaucoup au début, nos yeux sont ensuite grands ouverts pour admirer le super lever de soleil sur le lac, le temps est parfait pour ça ! Les différents décors qui se succèdent sont tous plus magiques les uns que les autres. Sous des couleurs de feu, les premiers pêcheurs qui se tiennent sur un pied devancent les montagnes se jetant dans les eaux sombres, sous l’air frais qui nous réveille.
La traversée vaut vraiment le coup à cette heure ci, et bien sûr au coucher de soleil également. C’est le must to do du coin !

La Guesthouse au sud du lac d’Inle:

La guesthouse Innthar Lodge Homestay n’est accessible que par bateau et est 100% sur pillotis comme la plupart des habitations ici. Nous arrivons pour le petit déjeuner, offert par notre hôte, qui nous accueille d’une manière très sympathique. Terence doit avoir 70 ans mais est en pleine forme !! Il a travaillé toute sa vie dans l’hôtellerie en France, à Dubai, en Angleterre… et s’occupe maintenant de la partie business des guesthouses de “mama”, la propriétaire des lieux et cuisinière hors pair !! Terence adore parler, il est très blagueur et semble être aussi très coquin, en témoigne ses douces blagues, à la limite du graveleux, mais… ça peut passer 😉
Le bungalow est le plus bel endroit dans lequel nous avons pu dormir. Il doit faire 50m2 et nous ne pouvons y accéder que par un pont. L’intérieur est cosy sans être dans le luxe, plusieurs fenêtres sur tous les côtés permettent d’avoir un panorama 360°. Nous recommandons ce lieu même si le budget est un peu élevé : 40$/nuit pour la nôtre mais il y avait des bungalows moins chers. A réserver avant car très prisé. Nous ferons la sieste jusqu’à la fin d’après midi bien fatigués par cette nuit, mais quel bonheur de chiller dans ce petit paradis ! Pour finir la journée nous ferons un tour d’1h autour de la partie sud du lac en regardant le soleil se coucher sur les jardins flottants qui offrent des paysages sortis d’un autre monde. C’était vraiment une très bonne surprise, mieux que ce que nous imaginions, et nous avions un temps parfait.

Les ateliers de tissages du lac d’Inle :

Nous recommandons de faire la visite des ateliers de tissage qui utilisent de la soie, du cotton et du lotus ! La visite est gratuite sans obligation d’achat ensuite même s’il est difficile de ne pas acheter ces jolies pièces quand on réalise tout le travail et la technicité de la dizaine d’artisans aux doigt de fée. C’est vraiment sympa de les voir faire depuis la prise du fiI de lotus dans la tige, en passant par l’enroulage, la teinture, la mise en place des motifs grâce aux différents rouleaux (jusqu’à 24) et par le “code” en place selon le motif choisi : Inlay Style, Shan Style, si c’est pour les hommes, les femmes ou encore les occasions.
Il faut environ une semaine (plus ou moins) pour faire un loggyie (jupes traditionnelles portées par tous les birmans). Les prix varient entre 12$ pour le cotton à 90$ pour la soie. Le lotus qui est une spécialité d’Inle est entre les deux mais est souvent mélangé à du coton, la fibre étant d’apparence plus grossière. La fibre se trouve dans la racine qu’il suffit d’ouvrir pour rouler la fibre en fil.
La visite d’un atelier de fabrication de barque est également sympa à faire.

Le trek de Kalaw jusqu’à Inle

Le lendemain nous avons pris un bus à 16h de Nyaung-Shwe qui arrive à Kalaw à 19h. Nous sommes allés là bas pour faire un trek de 3J/2N depuis Kalaw jusqu’à Pindaya que l’on nous a conseillé à Bagan comme étant plus joli, plus authentique et moins touristique que celui pour Inle. Après avoir contacté à cette heure tardive toutes les agences de la ville (une quinzaine), nous ne trouvons aucun groupe pour ce trek;-(. Si nous ne sommes que tous les deux cela coûte 150€, donc nous nous rabattons un peu déçu sur le trek vers Inle pour lequel il y a du monde inscrit. Cela coûtera 50€ dans un groupe de 9 personnes pour la formule 3J/2N jusqu’à Inle. Nous choisissons le Jungle Trek qui est assez réputé mais vous devez demander absolument Cindy comme guide qui a fait l’unanimité auprès de nombreux tourdumondistes que nous avons croisé. Notre guide était bien aussi.
Notre trek sera sympa mais pas fou, les paysages ressemblaient parfois à des paysages paysans français, côté Méditerranée, vers les Pyrénées Orientales. Nous avons eu peu de contact avec les habitants du premier village. Par contre nous avons dormi la deuxième nuit dans un monastère où nous avons passé de très bons moments entourés de tous les petits moines et avec les autres groupes faisant ce parcours. Après le foot avec les moines et l’apéro avec le groupe, nous mangeons très bien et finissons en musique avant l’extinction des feux vers 21h. Bref ce trek (fait en mars) doit être beaucoup mieux hors saison sèche, vers octobre-novembre. Toutefois la fin était chouette quand nous étions dans la vallée arrivant sur le lac. Cela ferait un bon chemin de trail !

Une fois arrivés, nous retraversons le lac une dernière fois (à un horaire moins agréable car trop chaud et sans les coucher/lever de soleil) avant de passer ici notre dernière nuit dans un hôtel de dernière minute. Nous hésitions en effet à enchaîner pour rejoindre le Laos, mais il a fallu que nous prenions plus de temps pour décider par quel passage frontière nous allions passer…

Frontière Myanmar-Thaïlande

Nous avons passé sans problème la frontière terrestre via la ville de Tachileik au Myanmar qui rejoint la ville de Mae Sai en Thailande.

Nous confirmons, en mars 2019, que Tachileik ne peut être atteint qu’en avion (96€/pers depuis Inle) avec un vol à 12h30 (acheté sur googleflight). Depuis Nyaung shwe-Inle il faut prendre un taxi pour aller à l’aéroport de Heho en partant à 9h pour avoir de la marge (1h-15000kuats).
Pour ceux qui ne veulent pas prendre l’avion, il faut passer par Myawaddy / Mae Sot au sud et remonter via la ville de Chiang Mai. Cela faisait beaucoup beaucoup trop de route pour nous mais le passage de frontière s’y passe aussi bien des échos que nous avons eu.

Brève escale en Thaïlande :
Nous prenons le temps de déjeuner à Mae-Sai et nous nous promenons un peu dans la grande rue principale. Il semble qu’il n’y rien de spécial à faire…? Nous sommes marqué par la différence d’apparence avec le côté birman : mieux organisé, plus de commerces, plus neuf… bref, plus riche.
A 17h30, nous avons rejoint Chang Rai après nous être fait conduire en taxi-scooter à la station de bus. Il parait qu’il y a un mini-bus qui va à Chiang-kong (ville côté Thaï)/Houei Sai (ville coté Laos) direct sans passer par Chiang Rai mais il partait à 8h du matin ce qui nous semblait juste pour attraper le slow boat à 11h30 pour Luang Prabang au Laos.

Nous avons donc passé la nuit tranquille à Chang Rai sans rien visiter pour reprendre un bus à 6h30 le lendemain pour le poste frontière (départ toutes les heures environ jusqu’à 16h30). Chang Rai nous a semblé hypra touristique, nous avions l’impression d’être dans une grande ville européenne tellement il y avait de blancs. Nous avons été néanmoins contents de manger une très bonne pizza avec une bonne connexion wifi ! Le matin, le bus a mis 2h et a coûté 125 baht en nous déposant au poste frontière de Mae Sai (sinon c’est 65 baht, demander à se faire arrêter au croisement pour la frontière, puis tuk-tuk à 60 baht).

La suite avec le passage de frontière Thaïlande-Laos, cela sera dans le prochain article dédié au Laos !

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