Pour se rendre à notre prochaine destination, le parc national d’Isalo, il nous faut repasser par Tulear et le plus simple se fait directement par la mer. Entre le bateau à moteur et le bateau à voile, nous choisissons l’énergie du vent quitte à prendre (vraiment) plus de temps ;-). Nous partons alors que le jour n’est pas encore levé, et nous arriverons 4 heures plus tard (au lieu d’1h30 avec un moteur) ! Nous avions 2 piroguiers en plus de notre capitaine, c’était vraiment chouette de les voir gérer le bateau en fonction du vent et avec la houle. En arrivant sur la baie, un Zébu attelé vient nous chercher pour faire le relais avec la terre ferme puis nous prenons un tuk-tuk vélo !

Une fois à Tulear, nous avons le temps de déjeuner avant le départ du prochain taxi-brousse pour Ranohira, la ville qui colle le parc d’Isalo. Nous sommes sur les deux places de devant alors que tout le monde s’entasse à l’arrière. Le trajet dure des heures, les paysages sont fantastiques, et nous n’arriverons qu’à la nuit tombée, alors que tous les passagers sont descendus au terminus qui était en fait la ville juste avant Ranohira ! Et où le chauffeur avait des marchandises à déposer où David a fait rigoler toute la place en déchargeant juste un sac de riz… car il a souffert. Le chauffeur ne parlait pas vraiment anglais et nous avons compris qu’il demandait à des voitures si elles ne se rendaient pas à Ranohira car cela n’arrangeait pas ses affaires de nous amener… Et c’est en râlant un peu que nous avons fait ce trajet de nuit avec lui, dans son taxi-brousse vide, avec ses petits phares… En tout cas il connaissait bien la route, il savait exactement où il y avait des trous, mais sans les voir. Il nous a déposé tout juste devant l’hôtel que nous avait conseillé Lucie, Lucille et Alexandre lors de leur escale ici : Chez Alice.

Parc d’Isalo : le grand canyon malgache

Dès notre arrivée à la guest house, nous rencontrons notre guide pour le parc, Vincent. Il se trouve qu’il avait vu le taxi-brousse passer avec des vazas dedans, se diriger vers Chez Alice, donc il a contacté l’hôtel pour leur dire qu’il était disponible pour être notre guide. Nous lui demandons de faire la plus grande boucle quitte à marcher toute la journée. On ne sera pas déçu !!

Le parc est vraiment top !! on se croirait aux Etats Unis dans le désert du grand canyon !! Et Vincent notre guide est vraiment chouette aussi, il raconte tout pleins d’anecdotes de sa vie, et connaît par coeur la faune et la flore du parc. Il parle très bien français, avec peu d’accent, et en plus il a appris sans aller à l’école. Quand il était enfant et ado il était berger, il gardait le troupeau de boeufs de ses parents (une 20taine) ! Mais un jour il a aperçu des malfaiteurs au loin qui allaient voler son troupeau. Il a été vu aussi, ils l’ont cherché pour le tuer. Il a couru pour se cacher, les hommes ne le trouvant pas sont répartis avec tout le troupeau.. Ses parents ayant perdu leur richesse, Vincent (qui a alors 15 ans) insiste pour qu’ils acceptent qu’il parte en ville trouver du travail mais ils refusent. Quand il a 16 ans, il décide quand même de leur faire part de son départ, avec ou sans leur accord, mais cette fois-ci ils céderont devant sa détermination et lui donneront une gamelle, une marmite et 2/3 bricoles. Une fois en ville il se débrouille pour être porteur de sacs pour des guides et leurs clients lors de leurs randonnées, et parvient à se faire héberger dans une petite chambre. Un jour, il accompagne un guide et son client sur plusieurs jours de marche. À la fin, ce client annonce être en fait directeur d’une agence de voyage et se dit très satisfait de la prestation donnée. Il se lie d’affection pour le jeune Vincent et lui propose de l’héberger quelques mois à Antananarivo pour qu’il puisse apprendre le français. Lui et sa femme (malgache) parleront toujours français avec lui. Et grâce à cela, il a pu aspirer à faire la formation de guide !

En ce qui concerne le parc, rien ne sert de le décrire, les images parlent d’elles-même, on le recommande mille fois !! Pour le déjeuner, plutôt que de prendre un sandwich fait par l’hôtel, nous avons préféré avoir recours à un local qui se charge de nous rejoindre à un endroit donné pour y préparer un repas. Cet endroit est aménagé pour les touristes et de nombreux lémuriens peuvent nous rendre visite pendant le repas. 

Le lendemain matin, nous partons pour la réserve du Tsaranoro, dans une guest-house écologique qui possède plusieurs nurseries d’arbres, car nous gardons toujours notre idée replanter des arbres pour compenser notre empreinte carbone et faire du bien à l’environnement !

La réserve du Tsaranoro 

Pour se rendre à Tsarasoa, l’éco-camp qui se trouve collé à la réserve du Tsaranoro, il faut prendre un taxi-brousse en direction d’Ambalavao. Mais il faut demander au chauffeur de nous de poser avant, au niveau d’une intersection à Antanambao (le chauffeur connaît, mais merci google map). Ensuite, nous étions censés attendre un autre taxi-brousse (horaire de passage difficilement predictible) pour aller jusqu’au village Vohitsaoka, son terminus. Ici, un guide/porteur devait nous attendre pour nous amener jusqu’au lodge dans une marche d’au moins 2h… Sinon nous avions le choix que le lodge nous envoie un 4×4 au croisement d’Antanambao pour faire tout le trajet mais cela coûtait 150000 ar (36e), trop cher pour nos petits budgets, et c’est beaucoup plus drôle de chercher les plans pas chers!

Nous arrivons au fameux croisement, qui semble être au milieu de nulle part, avec quelques personnes assises au pied d’un panneau mais qui attendent un autre bus que le notre. Nous apercevons un premier village au loin, dans la direction que nous devons prendre. Il est 15h, il commence à faire nuit vers 17h/17h30, et on est loin d’être arrivés. Plutôt que d’attendre, nous décidons de commencer à marcher pour faire signe au bus lorsqu’il nous dépassera. Au village qui semble très pauvre des dizaines d’enfants commencent à nous suivre, et nous arrivons à une barrière tenue par un militaire. Ils ne parlent pas vraiment anglais, et semblent dire qu’il n’y a pas de taxi-brousse prévu. Nous sommes un peu découragés car les distances sont plus longues que nous le pensions et là pas de restos ni d’hôtel, alors nous recontactons le lodge pour savoir si le 4×4 est finalement disponible pour nous récupérer, quitte à l’attendre 1h. La réponse est non, il n’est plus disponible.. Flûte !! Soit on fait une escale d’une nuit sur le chemin (mais où ?), soit on marche pendant des heures avec les sacs. Ce village n’étant pas très inspirant, on décide au moins de rejoindre à pied Vohitsaoka, et d’aviser sur place. Avec un peu de chance, un taxi-brousse passera, ou même une voiture (elles sont quand même rares dans ce pays) qui voudra bien s’arrêter !! On commence donc notre marche, nous ne sommes pas seuls car les malgaches globalement n’ont pas les moyens d’utiliser un transport, ils marchent énormément. C’est chouette, mais on n’en voit pas le bout, le village est loin, plus de 8km !! Et puis tout à coup nous entendons des bruits de moteur derrière nous, ce sont deux belles motos qui arrivent.. Nous n’en avions encore jamais vues dans le pays. Nous leur faisons signe pour qu’ils s’arrêtent. C’est encore un coup de notre bonne étoile, car l’un des chauffeurs a un frère qui travaille à Tsarasoa, et il peut être appelé pour faire des transferts. Après négociation, banco, on grimpe derrière eux pour qu’ils nous amènent directement au lodge !! C’est pas beau ça ?? Le chemin était vraiment long (bien 1h de moto), et tellement beau !! Du coup nous arrivons à temps pour profiter d’une petite THB et du coucher du soleil 🙂

Les pépinières de Tsarasoa

Tsarasoa est un très bel endroit où il fait bon vivre. Le marseillais qui a créé cet éco-camp il y a 20 ans, Mr Jules, y vit maintenant avec sa famille. A l’époque il n’y avait rien, pas d’arbre, le village d’à côté était très pauvre. Il a décidé d’y planter des arbres, de faire travailler les villageois, et semble avoir eu un impact conséquent sur les lieux. Aujourd’hui, cela ressemble à un petit oasis, et toutes les personnes embauchées sont des villageois. Cela a un impact social et économique fort, avec un travail de transmission de savoir concernant l’environnement, les bienfaits des arbres sur l’écosystème et sur le village, et l’intérêt de ne pas les raser. Il relève toutefois toujours certaines difficultés avec eux, notamment le fait que cette population est dans le moment présent sans anticiper les conséquences à moyen terme. La plupart d’entre eux n’ont pas été scolarisés, ce qui fait qu’ils n’ont pas l’habitude d’apprendre à apprendre, de réfléchir à moyen terme. Non pas qu’ils soient bêtes, mais l’école façonne le cerveau des enfants en les faisant réfléchir sur des problématiques hors quotidien.

Mr Jules affectionne les espèces d’arbres et de plantes plutôt invasives (pour compenser les coupes des villageois pour leurs usages), par exemple les acacias, car quand on les attaquent, ces arbres se défendent en multipliant leur graines. Ainsi, pour un arbre coupé, plusieurs pousseront autour !! La personne en charge de la gestion des 4 pépinières se nomme Séraphine. Chaque pépinière est composée de 10000 pousses et est entretenue à temps plein par 4 personnes, mélangeant les arbres fruitiers avec d’autres espèces. Ils sont destinés à être plantés un peu partout. Les fruits de ces arbres seront ensuite distribués à la communauté. Nous demandons à Séraphine de nous faire visiter ses pépinières. Les chemins pour y accéder sont vraiment fantastiques, le paysage est fabuleux ! A chaque pépinière nous passerons une petite heure avec eux pour les aider dans leur tâche, mais nous n’y ferons pas le même challenge qu’à Borneo car c’est une affaire qui roule, ils sont déjà bien organisés et pas besoin de main d’oeuvre. Cela nous permet néanmoins de prendre un peu plus d’expérience sur ce sujet. Au-delà de cette matinée de visite, nous prêterons main forte chacun une demi-journée dans l’une des pépinière. L’autre mi-journée sera pour David du chill, et pour Capucine de l’escalade !

Un lieu d’escalade unique

Avis aux amateurs et amoureux de l’escalade, cet endroit est pour vous !!!! Les falaises montagneuses sont fantastiques et promettent des vues imprenables parmi les les meilleures du monde !! Dixit un champion réunionnais et son acolyte, présents lors de notre séjour pour ouvrir notamment de nouvelles voies. Capucine a eu l’occasion de se dérouiller un peu après de looongs mois sans pratique sur une voie assez simple, mais en 5 étapes, donc haute !! La bien nommée “sweet avocado”.

Avec un départ en début après-midi vers 14h/14h30, la voie se situe à environ 30mn de marche du lodge. La grimpe a bien duré 3h/3h30 car nous sommes arrivés en haut à 18h. Le point de vue était splendide, dommage que j’ai un peu le vertige, ça gâche un peu le plaisir d’être suspendue dans un si bel endroit :’-) A partir de la 3ème étape, la nuit a commencé à tomber… Puis il a fait noir, et il a fait plus frais aussi, avec du vent. Autant dire que je ne faisais pas la fière, pour une petite grimpeuse comme moi c’était quand même impressionnant, d’autant que nous n’avions pas de frontale. Heureusement que mon acolyte “Llanus” (mon guide d’escalade de 22 ans qui fait aussi le service au restaurant, et qui auparavant était berger) était là pour me rassurer et m’encourager avec toute sa bonne humeur ! D’ailleurs il a cru que j’avais peur du noir ce qui le questionnait, il a mis du temps à comprendre que c’était les conditions de la nuit et de mon vertige associé qui me rendaient craintive :’-) Ben oui, certains courts passages au milieu de la voie n’étaient pas évident pour moi, du coup je craignais qu’avec la nuit je sois plus en difficulté. Lui n’était pas craintif de la tombée de la nuit car la voie était facile et qu’il n’y avait pas de risque. Finalement sur la dernière étape, certes il faisait noir, mais elle était très facile. Du coup la facilité associée avec l’envie pressante d’arriver en haut et d’en finir m’ont fait littéralement galoper sur la paroi, même si de temps en temps des cactus se mettaient sur mon passage… Etant donné que j’apercevais une forte lumière au niveau de Llanus, je me suis dit qu’il avait eu la bonne idée de sortir une lampe pour éclairer mes derniers mètres, ou que des personnes du camp s’inquiétant qu’il fasse nuit soient arrivées pour s’assurer que tout allait bien et pour nous éclairer… Mais non, personne ne s’inquiétait et il n’avait pas même de lampe dans son sac, c’était la pleine lune 🙂 Au retour, comme j’avais mon téléphone, j’ai pu éclairer le chemin et nous avons trotté pour rentrer au lodge car nous voulions tous les deux rentrer vite : moi pour rassurer David qui forcément devait s’inquiéter (et me rassurer moi :-D) car nous n’étions pas joignable (Llanus n’avait pas de tel et moi pas de crédit), et Llanus parce qu’il devait assurer le service du dîner ! Du coup, nous avons mis 40mn sur ce trajet de retour. Une fois rentrés, effectivement personne ne s’inquiétait en raison de la facilité de la voie. Bref, c’est fou ce qu’il peut se passer dans ta tête quand tu commence à douter ;-). NLDR_David: “je me suis quand même inquiété au bout d’une heure après la nuit mais les gens m’ont rassuré, alors j’ai dû patienter avec plusieurs petites THB pour noyer ma crainte ;-), et je suis fier de toi chérie pour ce dépassement de soi !”
Quoiqu’il en soit c’était vraiment chouette et je suis très contente de l’avoir fait sans être bloquée par mon vertige qui était quand même ma principale difficulté, la voie étant effectivement dans son ensemble assez simple. Je retiendrais que le mieux est de partir le matin pour être sûre d’éviter la nuit et le froid !

De formidables chemins de randonnées

Enfin, si vous vous rendez dans ce petit coin de paradis et que vous n’avez pas peur de la randonnée en dénivelé positif, demandez à faire le plus grand tour !! Cela est estimé à environ 7h. Comme nous sommes partis un peu tard le matin (on a décidé de le faire le matin même) nous nous sommes challengés pour le faire le plus vite possible, et avons mis 5h30 😀
Vous aurez un panorama imbattable en 380° sur les environs, avec un super déjeuner au sommet qui nous sera amené par un local. Les chemins sont très très variés, cela peut être un peu technique car nous longeons le sommet d’une crête qui est extrêmement pentue ! On a A-DO-RÉ !!!

Le déjeuner était préparé le matin même par le cuisinier du lodge. Le fait qu’une personne nous l’amène nous évite de le porter, mais a également son utilité si vous n’êtes pas très à l’aise avec votre corps et avec les pentes car dans ce cas avec le guide ils utilisent une corde pour vous assurer. A l’arrivée nous traversons le petit village voisin du lodge. Vraiment, c’est à faire !!! Il y en a pour tous les goûts avec des randos plus courtes, et au pire chiller sur la terrasse du bar de Tsarasoa est un régal tant les lieux et le personnel sont agréables. Gros gros coup de cœur !!

Les meilleures choses ont une fin, et il faut penser à poursuivre notre remontée de la RN7. Notre prochaine escale est le parc de Ranomafana 🙂

En route pour Ranomafana !

Pour s’y rendre, et parce que nous limitons notre budget transport et refusons de prendre le 4×4, nous devons prendre le taxi-brousse que nous n’avions pas eu à l’aller au village de Vohitsaoka. Il est sensé partir de là-bas vers 9h, mais on sait que cela peut être bien plus tard s’il n’est pas plein. Pour aller au village, il va falloir marcher, nous décidons de partir à 6h pour être sûrs de ne pas le rater (sait on jamais qu’il parte à l’heure ;-)). C’était magnifique car nous avons vu le soleil se lever alors que nous marchions. Sur le chemin également pleins de personnes qui se dépêchent (on a essayé de les suivre, ça nous a donné le rythme !) car c’est dimanche et ils vont à la messe. Ils sont endimanchés comme partout dans le monde un jour de messe. Et puis ils finissent vraiment par nous devancer après avoir passer un bon moment de rigolade avec eux.

Cela fait déjà 1h30 que nous marchons avec nos sacs, et sur la carte on est encore bien loin du village… Peut être que l’on n’aura pas le taxi-brousse à ce rythme là. Mais c’était sans compter sur notre bonne étoile puisque qu’un 4×4 de vazas arrive derrière nous, nous leur faisons signes et ils s’arrête à notre niveau 😉 Il s’agit de deux suisses qui vont redescendre la RN7 et qui se proposent de nous transporter jusqu’à Vohitsaoka.. Top ! Du coup nous arrivons bien à 9h là-bas, comme prévu 😀 et le taxi-brousse partira presque 1h plus tard, le temps de se promener dans le village et de s’installer dans le véhicule avant qu’il ne soit plein à craquer ! David en profitera pour faire une petite partie de foot avec les gamins du village.

Le parc de Ranomafana

Ce taxi nous a déposé à Fianarantsoa où il a fallu attendre un autre taxi qui parte en direction de Ranomafana. Les trajets sont longs, nous arriverons à la nuit tombée et sous la pluie car nous sommes dans une zone très humide où le temps est très changeant. C’est un peu notre Bretagne à nous 🙂 Malgré la pluie et le froid beaucoup de gens sont pieds nus dehors, et sans parapluie ou imper, et toujours sans lumière. En arrivant nous allons dans le premier hôtel que nous croisons, le Manja. Il est très bien, simple, récent, avec un salon commun où il y a internet. Cette pièce est investie par les voisins le soir pour regarder un film, ou un match, ou les infos. Comme il est tard nous dînons sur place, mais c’est cher et la dame qui gère le restaurant semble totalement débordée malgré que nous soyons les seuls. Le lendemain nous ne prévoyons rien, les journées de transport sont toujours fatigantes et en plus il pleuvra toute la journée. L’occasion de faire le tour de ce tout petit village, de manger chez des locaux et d’aller faire un pari au PMU du coin… David a envie et nous avons gagné le bonus 3 ! L’occasion de partager un chouette moment avec les autres parieurs.
Le matin même, l’hôtel nous a envoyé un guide, Séraphin, qui nous expose les types de circuits faisables dans la forêt du parc, notamment pour voir des lémuriens. Il semble carré et il est très clair dans sa manière de parler. Comme d’habitude, nous lui demandons de faire la boucle la plus longue (7h) malgré notre petite appréhension par rapport au temps, mais comme il est changeant on se dit qu’avec un peu de chance… Nous le prévoyons donc pour le lendemain.

Le parc se compose d’une forêt secondaire et d’une forêt primaire. Il y a 7 espèces de lémuriens différentes (diurnes et norcturnes), et nous aurons la chance d’en voir 4 ! Le parcours de la balade est très sympa, la forêt est belle, et ce malgré les chemins un peu boueux ;-). Pour le coup les arbres protègent de la petite pluie qui tombe, et la pluie fera place au soleil dès la fin de matinée :-D. Pour la seconde moitié du circuit nous traversons des champs de bananiers, passons devant une grande cascade avec une petite turbine, et nous passons à côté d’habitations sommaires. Séraphin est une mine d’information sur cette forêt, et sur la faune et la flore, il est l’un des plus précis et des plus passionnés que nous ayons eu. Son objectif est d’être guide accompagnateur pour faire comme Andry, être en mesure d’accompagner les clients sur l’ensemble du pays, ce qui demande des connaissances très élargies. Mais pour cela il faut qu’il économise encore pour la formation, qu’il attende la saison basse concernant les cultures car il devra s’absenter 3/4 mois, et qu’il s’améliore en français car il est très bon sur le domaine du parc mais est moins à l’aise quand on s’éloigne de ces sujets, on s’en est aperçu à la fin quand on a fait une tournée de bières. Il fait preuve de beaucoup de volonté, de patience, et se montre très appliqué. La qualité de nos photos est pourrie et on en a peu car le temps ne s’y prêtait pas, mais nous terminons tout de même la balade avec un temps magnifique !

Dernière escale malgache : Antsirabe 

La fin de notre périple malgache approche, il nous reste encore une dernière étape à faire en direction de la capitale afin de rendre le trajet moins long. Nous décidons finalement de la faire à Antsirabe, qui est la ville la plus proche d’Antanana et où de jolies balades sont faisables. C’est également par là que nous étions passés au tout début de notre aventure, dans un camion qui devait y récupérer de la glace pour conserver du poisson… La boucle est bouclée !
Pour y aller, difficile de trouver un transport qui y aille directement. Il faut prendre un taxi-brousse en direction de Fianarantsoa, puis un autre jusqu’à Antsirabe. Finalement nous n’atteindrons pas Fiana car en cours de route le 1er chauffeur nous annonce que nous devons changer de taxi : nous venons d’en croiser un qui va à Antsirabe. Nous arriverons avant la nuit, le temps de trouver un hôtel (nous en choisirons un beau pour terminer ce voyage : le couleur café) et d’y aller avec un tuktuk-vélo. Le cycliste est très gentil, nous referons appel à lui par la suite. Il nous propose de louer des VTT pour faire le tour des lacs à vélo. Il y a des lacs ici ?? Top ! On accepte pour le lendemain matin, il nous amènera les vélos à notre hôtel à 9h, mais nous irons sans guide ! D’ici là, comme il fait assez frais ici, nous allons profiter de notre chambre de luxe avec cheminée… 😉 Eh oui, il fait froid le soir et on s’est bien fait plaisir sur ce coup :’-), 38€ la nuit, le grand luxe !! Le cadre est top, le service parfait et le repas aussi ! Parfait pour se requinquer avant une journée de vélo !!

Le lendemain, nous choisissons de faire 2 lacs sur les 3 car le 3ème est un peu loin, il aurait fallu que nous partions plus tôt, et nous ne voulons pas non plus faire la course. L’idée est d’aller d’abord au lac Tritriva (18km), d’en faire le tour, pour sur le retour passer par le lac Andraikiba (7,6km) qui est sur la route. S’il fait beau quand nous partons, le temps est changeant. La route jusqu’au lac est top et pour une fois, heureusement que nos VTT étaient en bon état car ça grimpe pas mal !! Il nous faudra 2h pour y arriver !
Une fois là bas, nous savons que nous sommes à destination car sur les derniers mètres, petit à petit une foule de vendeurs de pierres nous entourent et nous sollicitent tellement que nous achèterons 3 colliers… Puis il nous faut payer l’accès au lac ainsi qu’un guide. Celui qui nous accompagne était lui aussi vendeur de pierres avant, et un jour une waza vivant à Antananarivo s’est prise d’affection pour lui et l’a aidé à payer une formation de guide. Comme quoi, tout peut se jouer sur une rencontre, on n’imagine parfois pas à quel point cela peut changer une vie. Maintenant en haute saison il est guide et le reste du temps il s’occupe de ses cultures. Il se met à pleuvoir pendant notre tour de lac, mais on était équipé et c’était quand même très sympa. Ce lieu est très beau, il s’agit d’un cratère de volcan qui fait 150m de profondeur (mesuré par l’équipe Cousteau !). Pour le retour, nous hésitons à prendre un taxi-brousse en raison de la pluie, mais on est des guedins qui assumons nos choix, alors on est quand même rentré à vélo, mais sans s’arrêter au second lac !

Le retour à été bien plus facile car principalement en pente. C’était mouillé, c’était boueux et c’était plein de cailloux… Vive les suspensions ! Nous rentrons heureux, fatigués et satisfaits de cette dernière petite journée dans ce beau pays qui du début à la fin nous aura tant fait palpiter.

Le lendemain, nous remontons sur la capitale pour une dernière nuit avant de prendre un avion qui nous amènera en Ouganda, avec une escale par Addis Abeba….

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