Rwanda, le pays aux mille collines

Rwanda, le pays aux mille collines

Le RWANDA !!!
Nous n’y sommes restés que 18 jours, ça été à la fois peu et suffisant pour y faire des rencontres inoubliables… Ce texte est dédié à toutes ces personnes qui ont partagées un petit bout de route avec nous, et qui ont rendues ce voyage encore plus exceptionnel, et pourtant la barre était haute !! Merci à la D-familly pour son accueil et sa bonne humeur, à neveu Deo pour son esprit d’entreprise, à Fidel pour sa gentillesse, à tonton Hamza pour son prix Nobel du plus joli sourire et pour l’invitation à son émission “connection grands lacs”, à Charles, Roberto, Musti, Merry, Jean-Paul, Leo et tant d’autres pour nous avoir accueilli à bras ouverts, à cousins Stéphane et Elisa pour ces soirées à Kigali et ce fantastique safari… Vous avez tous contribué à nous faire sentir chez nous dans ce pays, petit par sa taille mais grand par le coeur de ses habitants. De plus ce pays nous a paru vraiment très safe ! Vous pouvez y aller les yeux fermés et il sera clairement un gros coup de cœur.

En route pour Kigali

La route fut longue de Kampala à la frontière rwandaise. Nous avions pris une voiture partagée pour aller à Kigali depuis Kabale, heureusement que notre chauffeur était sympa pour nous prêter de l’argent car le distributeur de la frontière était cassé. Aucune embûche à la frontière.
La première chose marquante en arrivant au Rwanda a été la qualité de la route, une vrai route qui faisait plaisir au chauffeur Ougandais qui se croyait dans un rallye. Dès lors tu comprends pourquoi ce pays est connu comme étant celui des milles collines. C’est très vert et nous constatons un beau mélange de culture sur colline et d’une luxuriante végétation. Nous arrivons à Kigali de nuit et prenons un taxi pour notre logement que nous avions réservé sur booking. Ce logement au super rapport qualité-prix était une sorte d’auberge espagnole dans une maison, avec pour majorité des africains en déplacement pour le business. Le lendemain nous marchons jusqu’au centre ville à pied ce qui nous a valu une longue promenade un peu trop urbaine. En arrivant au centre ville de Kigali, on sent déjà l’activité économique de la capitale !

Nous décidons d’aller déjeuner à l’hôtel des milles collines connu pour son rôle dans le génocide et via le film “hôtel Rwanda”. Nous avions regardé la veille plusieurs documentaires et un film canadien très bien fait sur le génocide, “un dimanche à Kigali”. Nous ne pouvions arriver dans le pays sans en savoir plus à ce sujet, ses causes, ses conséquences, le rôle de la France, la réconciliation, la reconstruction psychologique et économique du pays… Apprendre, réfléchir, se questionner sur tout ça sera clairement le fil rouge de notre périple au Rwanda tant il y a de leçons à en tirer. Le génocide c’est 1 million de personne sur 12 millions qui ont été exterminées en quelques semaines. C’est la minorité Tutsis qui a fait les frais de ces massacres par la majorité Hutus. Les Tutsis et les Hutus sont décrits comme étant des ethnies, alors qu’il semblerait qu’à l’origine les différences soient plutôt sociales puisqu’un Hutu pouvait devenir Tutsi, et inversement. Les racines profondes viennent du passif colonial belge qui a créé et appuyé la différenciation de 2 catégories de personnes en créant des inégalités sociales qui, avec le temps et l’instrumentalisation politique, ont transformées certains ressentiments en haine. Nous vous invitons à vraiment creuser ce passage de l’histoire qui, comme tout génocide, doit servir de leçon à toute l’humanité.

Après 2 nuits à Kigali nous décidons de partir pour revenir pendant un week end car un colloc Nigérian nous vante à mort les mérites de Kigali by night ! Nous irons donc le lendemain matin pour Butare ! Nous y resterons la nuit et ferons le musée ethnologique pour en apprendre plus, nous n’avons pas regretté ! Cela nous a permis de découvrir beaucoup d’autres aspects culturels du Rwanda hors génocide. Petite anecdote : nous nous souvenons de la hutte du roi du village où nous avons appris que le couple avait toujours une relation sexuelle avant de parler des sujets sérieux, et qu’après chaque rapport, la femme pour remercier l’homme de lui avoir donné du plaisir lui offrait une bière ;-). Sérieusement, ce musée est à faire ! Nous trouvons ensuite un super petit hôtel local à 10€ où nous avons l’occasion de partager quelques mots en Kylarwandais qui est la langue officielle parlée dans tout le pays (contrairement à l’Ouganda où plusieurs langues sont parlées suivant la province). La ville de Butare est sympa mais sans plus, c’est une ville d’étape, ne pas passer plus d’une nuit. Le lendemain nous partons pour le parc national de Nyungwe où nous espérons faire 2J de trek. Nous n’imaginions pas que ce serait le début d’une sacrée aventure !

La forêt de Nyungwe

Vous a-t-on déjà dit qu’on aimait les forêts ?? Depuis la jungle sri-lankaise jusqu’à l’impénétrable Bwindi forest d’Ouganda, en passant par les coups de coeur du Laos et de Borneo, chaque pays nous enchante par ses parcs boisés et feuillus, un vrai régal pour tous les sens. Ces espaces verts sont vivants, pleins de fraîcheur, d’oxygène… et abritent tant de petites et grandes bêtes souvent imperceptibles visuellement… Le parc national de Nyungwe qui est au sud-ouest du Rwanda abrite une magnifique forêt primaire de montagne, la plus large forêt tropicale humide d’Afrique. Autrefois des éléphants y vivaient, mais ils ont disparu. Depuis, la forêt est envahie par des plantes grimpantes qui étouffent les arbres, ces mêmes plantes constituaient en partie leur repas. De fantastiques balades sont possibles, permettant de voir de beaux oiseaux, d’entendre de nombreux singes, de les croiser parfois, d’avancer sous des fougères géantes et si le temps est propice, d’apercevoir le lac Kivu, et le Congo à l’horizon… La route pour s’y rendre est certes bonne mais sinueuse, gare au mal de transport ! Si vous prenez le bus, il est possible que votre voisin en ait le cœur tout retourné.

Le mieux est d’y rester 2 jours pour faire plusieurs treks (bien dénivelés) et dormir dans une de leurs tentes. Le premier jour nous faisons 2 parcours de 3h, et un grand parcours de 6h le lendemain. Nous conseillons vraiment de faire cette forêt, même si nous ne verrons pas des tonnes d’animaux, cette forêt est une des plus belles que nous ayons faite avec des paysages sublimes assez dénivelés, des fougères d’un autre temps et des sons symphoniques ! Le prix est de 60$/pers les deux jours contre 50$ pour la balade de 2h qui permet d’aller sur un pont avec une vue (choisir vraie balade vs activité touristique…). Encore une fois c’est un plaisir de partager du temps avec les guides en petit comité ce qui nous permet d’apprendre plein de choses. Nous finissons la grande balade assez tôt et recroisons Fidèle qui avait décidé de rentrer avec nous. 

Le seul questionnement sécurité que nous ayons eu était en lien avec le Burundi. De nombreux burundais souhaitent se réfugier vers le Rwanda, et de nombreux anciens génocidaires sont réfugiés au Burundi. Aussi, des attaques de milices ou de rebelles ne sont pas impossibles. Pour autant rien à signaler, cela reste rare.

Une galère qui se transforme en pépite

En arrivant au Parc, nous ne parvenons pas à payer par carte bleue sur le système et ils ne prennent pas de cash pour éviter les détournements… Après multiples tentatives nous nous résignions à reprendre la route vers Kamembe/Cyangugu afin de payer les 2j de treks à la banque de Kigali, et pour revenir au Parc le lendemain matin aux aurores. Sans que l’on ne lui demande, le cuisinier du Park nous a rencardé vers un ami à lui qui se trouve à Kamembe, Fidèle, afin qu’il nous amène vers un hôtel. Il nous ac-cueillera dans le bus et sera finalement d’une grande aide en arrivant ! Car en effet, à la banque de Kigali on nous a dit qu’il faut un code de facture, on nous envoie dans un bureau mais comme le logiciel n’est pas en Anglais on nous envoie dans un cyber café, et c’est là que nous rencontrons Déo !

Déo est le responsable de ce petit cyber café ouvert il y a 3 mois. Il a 21 ans et parle bien Anglais. Après 2h dans le café a essayé de récupérer ce code, après de multiples déconnexion du site… Nous arrivons à récupérer ce code mais en passant par un garde du Park dont Fidèle avait le numéro. En arrivant à la banque avec le code, on nous dit qu’il faut payer en Dollar et la banque ferme dans 5 minutes, David part en courant avec Fidèle dans la ville faire du change pour récupérer le Graal : le bon de paiement de notre rando du lendemain ! Bilan une journée pour pouvoir avoir le droit de trekker, une preuve que la détermination paye toujours, la première rencontre avec la gentillesse et la générosité Rwandaise. Nous finirons la soirée en offrant et partageons un poulet frite-bière avec Déo (qui parle anglais), Fidèle (qui parle français) et sa femme (qui parle le kinyarwanda), ce qui nous permettra de mieux les connaître.

Quand nous prenons le premier bus le lendemain pour retourner au Parc, comme d’habitude nous sommes 2 fois plus que le nombre de sièges. La route est toujours aussi sinueuse et nous verrons plusieurs vomitos. Dans ce trajet nous faisons la connaissance d’Amza, un congolais qui parle donc parfaitement français. Très avenant, nous discuterons tout le voyage. Le courant passant bien, il nous invite à venir faire un direct à son émission de télé qui se trouve à Kigali. Et oui, Amza est présentateur TV d’une émission sur la région des Grands Lacs qui valorise la langue française ! Même si Capucine est peu emballée au départ, David saute sur l’occasion de vivre cette nouvelle expérience !

Notre coup de coeur pour Kamembe

Après 2 jours dans le Parc, nous repartons vers Kamembe, cette ville qui se trouve à la frontière de la RDC. Le lac Kivu, l’un des grands lacs d’Afrique. Perché à 1462m d’altitude, il fait 2700km2 de superficie et 485m de profondeur. Il sert de frontière naturelle entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, plus de 2 millions de personnes vivent sur ses rives. Depuis la ville de Cyangugu (Kamembe), la vue est imprenable sur le lac et on aperçoit la grande ville voisine de Bukavu (côté RDC). La nuit, des centaines de bateaux de pêcheurs investissent le lac jusqu’au petit matin et l’illuminent avec leurs lumières qui ont pour but d’attirer les poissons vers la surface. Sans moteur, ils pêchent par groupe de 3 bateaux pour bloquer les filets entre les coques. En parallèle, les fermes piscicoles de Tilapia sont un élément essentiel car elles permettent de nourrir la région des grands lacs.

Cette ville représente pour nous une étape pour remonter ensuite jusqu’à Kibuye qui est plus touristique. Pour cela nous attendons 1h30 un mini bus mais ils sont tous pleins, on se décide alors à faire du stop et par le plus beau hasard, nous rencontrons Charles, un Muzungu belge qui nous ramènera à la ville et qui marquera également le début de belles aventures et de belles rencontres. Charles est sur le continent depuis plusieurs années, il a notre âge. Il est arrivé en Afrique en tant que juriste pour une opération minière puis il a monté un business de pisciculture de Tilapia (poisson) au Burundi. À l’éclatement de la guerre civile, il a déménagé ici au bord du lac Kivu pour relancer son affaire où il produit aujourd’hui 800T de poisson ! Nous sympathisons et il nous invite le lendemain pour visiter son exploitation et faire un tour sur le lac. Trop bien le hasard !

Nous retournons dans le même hôtel local auquel Fidèle nous avait amené, et nous avons prévu de faire une soirée avec lui et Deo ! Déo est venu avec un ami et une copine, Fidèle avec sa femme. Nous ferons un pub, un grand bar avec un chouette concert live et finirons en boîte avec une gueule de bois le lendemain. Les moments à retenir sont la découverte d’un autre rapport au corps. Les rwandais, comme dans beaucoup de pays d’Afrique, sont hyper tactils. Les garçons se prennent la main pour marcher entre copains. Un moment fantastique est quand la copine de Deo assise à côté de David lui prend la main avec une autre sur la cuisse pour lui parler… mais ici cela ne veut rien dire, et elle sera la même avec Capucine… C’est ça le voyage et les découvertes culturelles. Ah, et aussi retenir Capucine qui se fait coller contre un mur par une grosse congolaise qui lui fait du Twerk !! Ce qui est fréquent au Congo d’ailleurs 😉

Le lendemain nous décuvons toute la journée puis retrouvons Charles qui est venu nous chercher en fin d’après-midi. Il est accompagné de son stagiaire et de son ami Roberto avec qui nous sympathiserons beaucoup. Charles nous amène sur son bateau avec une caisse de bières et nous faisons un magnifique coucher de soleil sur le lac Kivu. Le lac Kivu délimite le Rwanda de la RDC et nous voyons très bien du lac la ville de Bukavu côté RDC. Roberto habite depuis 8 ans ici, il a fait plusieurs business et s’occupe de vendre maintenant le poisson de Charles au Congo et dans le reste du pays. Nous finirons d’ailleurs chez lui avec quelques bières. Il habite une super villa en hauteur sur le lac. À la soirée chez lui nous rencontrerons 3 amis rwandais et nous sommes invités le lendemain à l’anniversaire de la fille de Jean-Paul sur le terrain de Musty.

Le lendemain matin avant l’anniversaire nous avions été invité par Déo notre jeune entrepreneur à venir dans sa petite paroisse/église car il y chante et joue le synthé. Nous débarquons donc à 10h, tout le monde est sur son 31 et chante avec foi !! Nous ne passons pas inaperçu 😉 Déo est un garçon adorable, à la fin il tient à nous présenter ses parents qui nous invitent pour le déjeuner ;-). Il y a 9 frères et soeurs dont 7 étaient présents. Le papa David et la maman Denise ont appelé leurs enfants avec un prénom commençant par un D. Toute la famille est adorable avec un cœur énorme, nous partageons le repas, tous autour des gamelles de kasava (manioc). Vers 12h30, Roberto vient nous chercher pour l’anniversaire et nous quittons la magnifique famille de Déo après une séance photo de famille mémorable !

Dans la voiture il y a beaucoup de monde, d’enfants et tous sont bien habillés ! Nous arrivons sur le terrain de Musty qui est très spacieux et bien agencé. Musty parle plus Anglais que Français, il est de petite taille avec un smile magique, il rigole tout le temps et nous reçois avec une grande hospitalité. Il doit y avoir une vingtaine d’adultes et beaucoup d’enfants. Nous passerons l’après-midi à boire des bières autour du barbecue à faire connaissance avec les gens qui sont trop sympas. Nous rencontrons également Tantie qui est la tante de Jean-Paul. C’est une femme d’un certain âge avec une posture qui en jette. Elle a eu plusieurs maris de plusieurs pays et a par conséquent pas mal d’enfants ;-). Certains issus d’un papa belge sont aux Etats-Unis, d’autres au Rwanda et au Congo. Comme toutes les personnes qui ont plus de 25 ans, ils ont vécus pour la plupart des événements traumatisants liés au génocide. Tantie avait également fui la guerre au Congo dont elle est originaire. C’est une personne au grand coeur pleine d’humanité, nous l’avons adoré. Elle nous invite d’ailleurs avec quelques autres pour un dîner familial le lendemain soir. D’invitation en invitation nous avons l’impression que nous ne quitterons jamais cette ville ni le Rwanda, mais ces moments sont si chouettes que nous restons plus longtemps que prévu ! Nous avons un vrai sentiment de partage amical. La soirée en plus petit comité se termine autour du feu, nous avons pu discuter beaucoup avec Roberto, il est top ce mec !! Il est Italien, avait des amis avec pas mal d’argent dont un pote avec qui il a fait des périples en moto dans toute l’Afrique ! Il a traversé la RDC en moto, rencontré des pygmées… Bref mille et une belles aventures ! Puis il y a 8 ans il s’est marié Avec une rwandaise et il est resté là, avec trois magnifiques garcons dont des jumeaux. Nous nous reverrons pour sur !

Vers 3h nous allons dormir chez Jean-Paul et la journée du lendemain sera tranquille. Nous ferons une petite ballade avec Mutsy qui voulait nous promener un peu, un goûter-bière chez Charles, et une soirée chez Tantie. C’était un vrai repas familial avec vin blanc et fromage à l’apéro ! Elle a une grande maison chaleureuse. Nous avons passé une soirée pleine de douceur et de partage autour d’un bon plat africain. Il y avait également sa nièce de 15 ans qui est bien avancée pour son âge et te parle de business comme si elle avait déjà plusieurs entreprises. Une jeune fille pleine d’ambition et adorable ! Nous avons dormi ici et sommes repartis le lendemain pour Kibuye, une ville plus au nord mais toujours au bord du lac. Nous quittons Kamembe avec beaucoup de joie car les moments vécus ici étaient vraiment chaleureux, nous nous en souviendrons et nous reviendrons !

Kibuye

Kibuye est une ville plus touristique même si nous avons vu peu de personnes, elle est sur le lac Kivu et tu peux accéder à plusieurs îles. C’est assez doux comme endroit. Nous nous sommes bien reposés la-bas en nous mettant à la diette car nous avions bien picolé à Kamembe ! Kibuye vaut le coup pour quelques jours de repos, le centre-ville est tranquille, de petites randonnées sont possibles ainsi que des tours en bateau sur le lac. Notamment nous avons exploré l’île aux chauves souris, et nous nous sommes baignés dans le Kivu. Capucine a dû se trouver un maillot de bain temporaire car elle avait oublié le sien à Anakao (Madagascar). On lui a prêté un maillot une pièce au style bien particulier, avec des volants autour des fesses, et des motifs colorés parfois à poids dessus… Il va falloir en acheter un nouveau ! 

La biodiversité de ce lac est réduite, moins d’une trentaine d’espèces de poissons y vivent, comme le sambaza qui est très prisé par les habitants. Mais il est aussi potentiellement l’un des plus dangereux pour ses habitants puisque ses fonds regorgent de méthane. Un tremblement de terre pourrait libérer ce gaz mortel et faire de gros dégâts… Enfin depuis la ville de Kibuye, des excursions sur le lac sont possibles afin de découvrir certaines de ses nombreuses îles, telle que l’île Napoléon qui abrite des milliers de roussettes paillées africaines, une espèce de chauve-souris menacée.

Nous rencontrons le dernier soir Stéphane et Elisa, deux petits français avec qui nous sympathisons tout de suite. Avec eux nous irons danser dans Kigali, nous passerons à la télé, et irons faire le Safari d’Akagera ! Ils sont tout juste commencé leur tour du monde à durée indéterminé par le Burundi car Elisa a des racines burundaise-rwandaise. 

Retour à Kigali

Après Kibuye nous rejoignons Kigali en bus en récupérant sur la route Déo qui vient avec nous à la capitale ! David a décidé de l’aider dans son business en investissant un peu d’argent. En ayant discuté de son business, il allait faire un prêt de 3000€ à 18% mais c’était très risqué au vu de la marge générée. Déo est très motivé et il veut faire du business pour aider les gens. Pris d’affection pour ce jeune homme et écoutant notre instinct pour la confiance, nous avons décidé de l’aider et d’investir pour et avec lui, nous sommes donc maintenant propriétaires à 50% du cybercafé ;-). Une fois l’investissement un peu rentabilisé, nous utiliserons la trésorerie pour créer une association avec lui pour aider les plus démunis. Nous sommes donc aller ensemble à Kigali pour régler la partie administrative. C’est aussi ça le voyage, savoir saisir des opportunités et aider des personnes qui se battent pour s’en sortir.

Nous retrouvons Stéphane et Elisa notre première soirée à Kigali. Nous avons de la chance car il y a un énorme concert au centre ville près de la banque de Kigali (notre banque maintenant ;-)). Alors que nous commençons sans pression un petit west coast, en cours de danse on se rend compte qu’il y a juste toute la place qui nous entoure poir nous regarder et nous encourager (voir vidéo) !!! Juste énorme. Nous irons ensuite tous ensemble avec la petite amie de Déo et son frère dans un endroit à la mode qui s’appelle “Car Wash” et où nous mangerons de la chèvre super bonne ! Nous finirons avec regret dans un endroit un peu trop guindé à notre goût sur conseil de Gideon notre colloc Nigérian. Car nous sommes retournés pour les quelques nuits à Kigali dans notre auberge Rwandaise ! Nous passerons ces 2/3 jours à nous promener dans les collines avec même un petit footing, et passerons une soirée avec la Clic au Pili-Pili qui est le bar le plus connu ici où toute la richesse de la ville et les expats se retrouvent. Endroit très classe avec super vue mais au prix Européens bien sur.

Le lendemain, nous retrouvons Amza notre présentateur télé préféré rencontré quelques jours auparavant. Stéphane et Elisa se joignent à nous pour l’émission qui sera un souvenir mémorable. Nous avons trop rigolé, on est super contents de pouvoir se repasser la vidéo !!
Cela a duré une heure pendant laquelle Amza auto-proclamé “le prix Nobel du plus beau sourire” et une nouvelle collègue à lui nous ont questionné sur notre voyage et les différences remarquées avec la France. Des téléspectateurs poir la plupart congolais nous ont posé des questions par téléphone, et le message est clair : venez visiter la RDC !
Nous allons ensuite tous manger ensemble. Capucine se lance à la recherche d’un maillot de bain. Gros challenge ici car les rwandais se baignent très peu, vendent peu voir pas de maillot, et les femmes sont assez pudiques. Du coup dur de trouver un maillot un peu joli et par trop couvrant, histoire d’être sûre de pouvoir le remettre en France.

Un safari à l’Akagera National Park

Enfin, notre dernière étape touristique sera le Parc National de l’Akagera avec Stéphane et Elisa ! Si nous voulons passer un mois entier dans le grand pays qu’est la Tanzanie, il faut malheureusement boucler le Rwanda ! Nous louons une voiture tous les 4 et décidons de nous y rendre sur une journée, sans guide. 

Enfin, notre dernière étape touristique sera le Parc National de l’Akagera avec Stéphane et Elisa ! Si nous voulons passer un mois entier dans le grand pays qu’est la Tanzanie, il faut malheureusement boucler le Rwanda !Nous louons une voiture tous les 4 et décidons de nous y rendre sur une journée, sans guide. 

“Il y a des p*****s de zèbres sur la route !!” C’est la première phrase prononcée quelques minutes à peine après avoir dépassée la première entrée de ce Parc. Le début d’une longue suite de rencontres toutes plus magiques les unes que les autres. Seuls les lions sont restés invisibles malgré notre attention accrue qui nous a fait confondre à de nombreuses reprises lions et termitières géantes… Et nous n’avons quasiment jamais croisé d’autre voiture ! Il faut dire que l’on s’est aventurés dans des chemins pas très empruntés ni très dégagés !! Mais un vrai régal que d’avoir fait cela tous ensemble.

Le saviez-vous ? Il semble que les rayures, entre autres choses, protègent le zèbre de certaines piqûres, notamment celles de la redoutable mouche tsé-tsé et des taons ! D’ailleurs, les rayures s’estompent chez les populations de zèbres moins exposées ! Aussi, si l’homme a bien tenté de le domestiquer, l’espèce s’y prête peu car elle a appris à se défendre de grands prédateurs tels que les lions, hyènes et guépards. Leurs rayures les rendent assez visibles, et nous avions la chance d’avoir un beau temps donc nous avions une belle visibilité. Mais bon, comme le dit un proverbe massaï : “la pluie mouille le zèbre mais n’efface pas ses rayures”. Heureusement, car elles sont magnifiques.

“Ayez le cou aussi long que celui d’une girafe, afin que la parole, avant de jaillir, puisse prendre tout son temps”, proverbe africain qui devrait en inspirer plus d’un. 
La girafe est un animal que nous avons souvent croisé dans l’Akagera National Park. Majestueuse, elle a la tête dans les nuages au sens propre comme au figuré ! En effet, elle somnole beaucoup ! Elle se repose et dort principalement debout, du moins d’un sommeil léger. Son sommeil lourd est très court (quelques minutes) car elle doit alors s’allonger ce qui la rend très vulnérable. Jusqu’au XIXème, elles vivaient en grands troupeaux, jusqu’à une centaine d’individus !! Avant d’être victimes de la chasse pour leur viande, leur peau et leur queue. Elles sont maintenant plutôt solitaires, se déplaçant en petits groupes allant jusqu’à 6 individus.
Tout comme l’ours, l’éléphant ou le chameau, elle marche l’amble, les deux pattes droites avancent en même temps, puis les pattes gauches.

A la fin de la journée nos amis ramènerons la voiture à Kigali car ils y restent encore un peu, tandis que nous irons en Tanzanie en transport en commun. Ils nous déposent à Kayonza. Comme de fines fleurs nous passons voir plusieurs hôtels mais pas de chance ils sont tous complets en raison d’un gros séminaire… Après avoir trouvé un hôtel assez loin, une solution se libère finalement juste à temps (annulation)! Pour le repas nous attendons une heure avant d’être servi ce qui aura été le standard dans toutes les guesthouses que nous avons fait ici, mais ne nous plaignons pas, c’est un gage de fraîcheur. Il suffit de s’y habituer, chose non aisée pour les Européens que nous sommes détestant devoir attendre, surtout quand on a faim !!

Le lendemain, après deux bus sur quasiment toute une journée, nous passons la frontière pour la Tanzanie 🙂

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