De Morondava à Andavadoaka

Comme nous vous l’avions dit, ce périple de 4J est peu touristique (nous n’en avons d’ailleurs croisé aucun!) et nous avons récupéré une colloc du voyage avec qui on s’est bien marré, hein Lucie ;-)! Dans cette partie de notre voyage, nous ferons une nuit dans une petite ville dont nous avons oublié le nom… et deux nuits à Andavadoaka. Les photos parlent d’elles-même pour illustrer ce beau périple ou s’alternent de nombreux paysages et où nous croisons de nombreuses personnes sur nos temps de déjeuner, de pause, ou plus furtivement sur la route. Nous déjeunons dans de petites bicoques isolées, rencontrons quelques villageois, donnons des bakchichs-droit de péages à chaque passage de barrière de villageois, et dansons/chantons sur la musique malgache et africaine de Dada notre chauffeur qui possède une grande playlist. Dada a bien une femme officielle qui l’appelle tous les jours, mais aussi une maîtresse : son 4X4 (nous ne nous étalerons pas sur les non-officielles!). A chaque pause que l’on fait, Dada ouvre son capot, bichonne, répare, révise le moteur de son véhicule, mais il n’y a jamais de quoi s’inquiéter 😉

Sur la route, nous traversons une autre allée de baobabs, mas biens différents de ceux de Morondava. Ils sont bien plus petits, très boudinés, tordus, et il y a des entailles sur leur troncs qui sont faites pour que les hommes grimpent et récupèrent ses fruits. Une fois en haut, la vue est imprenable… Nous avons trouvé cet endroit d’un plus haut niveau que l’allée des baobabs de Morondave très connue, et ils n’étaient cette fois-ci que pour nous ! Un grand moment à escalader et apprécier ces paysages magiques !

De temps à temps nous traversons des baques, c’est à dire une plateforme en bois avec un moteur qui permet de traverser un fleuve ou une rivière. Une fois, la baque qui était sur la rive d’en face n’avait plus de batterie à son moteur, donc il a fallu enlever celle du 4×4 pour qu’ils puissent l’utiliser, mais cela n’a pas marché… Donc dans ces cas là, que font les malgaches ? Nous verrons une 10zaine, puis une 15zaine, puis 20 hommes athlétiques plonger dans le fleuve depuis la rive d’en face avec une longue corde accrochée au baque qu’ils tireront dans l’eau, parfois en nageant, pour l’amener jusqu’à nous, ce qu’ils feront également en sens inverse bien sûr, avec le 4×4 dessus… quel moment épique !! Vu tout le travail physique qu’ils font depuis leur enfance, on comprend leur musculature athlétique qu’ils n’ont pas honte à exhiber aux wazettes ;-). NDLR_David : je n’ai jamais vu Capucine avec les yeux brillant autant, bon ok ils étaient beaux et étaient 20 mais quand même…!

Escale à Andavadoaka

Le village où nous passerons deux nuits se nomme Andavadoaka, et il est en bord de mer. Le contexte est vraiment magnifique, et le village super chouette avec une discothèque très sympa !! D’ailleurs le soir même, après avoir mangé un magnifique repas frais chez Beterand qui sera notre capitaine le lendemain (merci Andry), nous ferons un tour au bar-disco du coin. Beaucoup de jeunes hommes, des jeunes filles aussi, la plupart qui ont l’air bien jeunes, plutôt ados. Et la musique est toujours très rythmée. Le lendemain nous passerons une journée fantastique où nous monterons dans le petit bateau de pêche de Beterand avec 2 autres pêcheurs-piroguiers pour aller sur une île non loin. Puis nous les accompagnerons pêcher les poissons que nous mangerons ensuite sur la plage… c’est pas beau ça ??? Ils utilisent un filet de pêche puis plongent dans l’eau pour entraîner et piéger les poissons dans le filet, mais ils utilisent aussi chacun un harpon pour en attraper, et en général ils croquent la jugulaire du poisson sous l’eau pour l’achever, impressionnant à voir ! Très chouette aussi de voir comme les mecs sont à l’aise sous l’eau, de vrais hommes poissons !! David et Lucie sont au taquet pour attraper eux-mêmes des poissons au harpon, avec du succès pour elle à deux reprise !!! Le repas a été un régal !! Mais en tant que plongeur, ce n’est plus si évident de voir de “beaux” poissons capturés ainsi… et même de les tuer. NDLR_David : c’est vrai, j’ai oscillé entre remord, admiration et instinct animal/chasseur… Après ce bon repas, une sieste s’impose pour tout le monde… C’est la belle vie ça, un petit bateau, une belle mer, une île magnifique avec une plage juste pour nous (les pêcheurs et habitants sont sur une autre parcelle de plage), du poissons on ne peut plus frais, des cuisiniers-piroguiers-pêcheurs qui ont fait ça toute leur vie, une sieste, une baignade, une sieste… et le retour à Andavadoaka 🙂

Le soir nous demandons à Andry de manger une nouvelle fois chez notre capitaine… avec un énorme poisson que nous avons acheté cette fois-ci à des pêcheurs qui rentraient tout juste sur la plage avec leur poissons frais.. Miam miam !! David se propose de le cuisiner lui-même 😉 Après ce repas bien rempli, nous retournons une dernière fois au bar-disco 🙂 Le lendemain, ce sera notre dernier trajet, nous prendrons la direction de Tuléar.. ça sent la fin d’une étape !!! Et avec deux passagers supplémentaires : Alexandre et Lucille deux vazas français rencontrés à notre hôtel nous rejoignent pour amortir les frais !! Clairement nous aurions pu rester plus longtemps ici, car c’est petit mais animé, c’est paisible, c’est beau.. un coup de cœur.

Cette dernière journée de route est magnifique. Nous longeons la mer, et c’est comme si les plages faisaient un battle pour savoir laquelle est la plus belle… Les musiques de la voitures étaient bercées par nos whaooooooooooo. Pour déjeuner nous nous arrêtons à Salary, une super et très belle étape dans un petit village. Les photos parlent d’elles-mêmes… Et l’accueil est toujours impressionnant avec les enfants. Ils nous entourent (voir nous envahissent) et ne se décollent pas de nous 🙂 Ils chantent des chansons pour toi, tous ensemble, c’est hyper joyeux et entraînant. Des animateurs de centres de loisir s’éclateraient vraiment ici !!!! Inutile de préciser que le repas de poisson a été très bon, comme d’habitude 😉
Et arrive le moment où nous rejoignons une belle route goudronnée… la, ça sent vraiment la fin de quelque-chose. L’arrivée à Tulear est mitigée, car après des jours de pistes et de petits villages, cette grande ville est un peu dure.. Une grande ville, avec une misère de ville que l’on prend en plein fouet : beaucoup d’enfants des rues en guenilles qui nous accompagnent. Notre premier réflexe est de chercher la plage mais elle est très sale.. Allez, on rentre à notre hôtel se prendre une petite THB et se préparer pour un dernier repas/apéro tous ensemble !! 

Nous deux, avant de remonter la Route Nationale 7, nous décidons de descendre dans le sud de Tulear en taxi-brousse pour passer une nuit escale à Saint-Augustin, et ensuite partir en pirogue à Anakao pour un petit week-end de repos ;-). Si cette destination peut être touristique, pour nous il n’y avait personne et c’est une chill-place de fou!!

Du repos à Anakao

Pour aller à Anakao qui se trouve au sud de Tulear, nous faisons une escale dans un mignon petit village qui se nomme Saint Augustin. Nous y dormons une nuit, dans un petit bungalow. Pas de connexion internet ici, c’est pourquoi nous n’y restons pas car nous voulons être un peu connecté pour ce week-end et savoir où on s’arrête en remontant la RN7. Nous n’avons pas visité les alentours mais il paraît que passer une journée et très sympa mais suffisant (pour voir des flamants rose notamment). Par contre on s’est baladé dans le village le soir pour chercher le bar où boire la petite THB. Impossible pour nous de se repérer sans la lumière de notre téléphone car il n’y a aucun éclairage ! Après avoir failli rentrer dans l’enclos de 2 cochons prêts à passer à table, nous avons trouver le bar ! Un groupe de copines qui semblaient se connaître depuis toujours faisait un bel apéro ensemble ponctué de danse et de chant sur les musiques que l’on entendait. Elles donnaient l’impression d’avoir laissé hommes et enfants à la maison pour se retrouver comme quand elles étaient jeunes 🙂 d’ailleurs de temps en temps des enfants tentaient une apparition mais se faisaient refouler aussi sec ! Ensuite après un bon repas à notre hôtel, nous réservons une petite pirogue à voile pour partir tôt le lendemain pour Anakao. Tôt car le temps de trajet dépend du vent, il y en a plus au petit jour, et s’il n’y en a pas nos piroguiers vont suer en ramant pour nous amener à bon port. Nous mettrons finalement 3h pour y arriver.

Anakao est un petit village de pêcheurs très tranquille. En arrivant nous faisons la tournée des hôtels pour choisir celui qui nous plaît, nous en voulons un bien sûr le moins cher mais avec une connexion internet. Nous atterrissons donc à l’Atlantis dans un super petit bungalow, avec internet, mais nous mangerons à chaque fois au village, petit déjeuner compris, car les repas de la guest-house coûtent le double de ceux des locaux, qui sont aussi bons, le choix est vite fait ! D’autant que quand on se balade sur la plage, on se retrouve vite suivi et accompagné par des femmes proposant un massage, une coiffure, un paréo, des hommes proposant de manger à tel endroit et pour que ce soit eux qui pêchent notre poisson, et d’autres qui se proposent d’être notre guide piroguier pour aller visiter des îles aux alentours. Nous avons mangé de délicieuses langoustes et cigales de mers pour un prix défiant toutes concurrences. Les pécheurs qui nous recevaient chez eux faisaient toujours de petits efforts pour que le boui-boui ressemble à un petit restaurant. Si vous allez à Anakao, ne mangez que chez les pécheurs, c’est important pour eux ! Et si le manque de wifi ne vous dérange pas, allez dormir chez Emile, il est le seul local à proposer des bungalows.

Notre dernière journée nous la passerons avec Simon, le piroguier pêcheur qui nous accompagne visiter la petite île de Nosy Ve. Sur cette île se trouve une espèce endémique bien particulière d’oiseau, le paille-en-queue, car il a comme une longue tige de paille qui part de son derrière 🙂 L’île n’est pas habitée, elle est protégée. Mais malgré cela, un chemin en béton est en train d’y être construit, probablement pour les touristes, comme si le mignon petit chemin de sable ne suffisait pas… On fait le tour de l’île en une heure, le temps pour Simon de préparer notre déjeuner, devinez quoi ?? du poisson frais 🙂 Après une bonne sieste et une baignade, on rentre de notre journée de chille…

Vous avez dit dolce vita ??

A suivre prochainement, la remontée de la fameuse Route Nationale 7 jusqu’à Antananarivo 😉

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