Notre immersion Massaï

Nous revenons très très heureux de cette ascension qui restera un de nos moment favori !! Mais nous ne savons pas encore à quel point la suite sera inoubliable 😉 Car ce pays est plein de surprises et nous émerveille par sa beauté et ses habitants.
Le lendemain, départ vers un village Massai ! Nous tenions vraiment à nous immerger dans cette culture aux antipodes de la nôtre. Dans une agence nous avions vu un village du nom de Kitumbeine sur une carte. On a demandé si des touristes allaient la bas, on nous a dit que non, on y est allé, bref on a pas été déçu du voyage !! Il était hors de question de ne passer que quelques heures dans ces villages. On veut de l’authentique 😉 Nous avons eu l’immense plaisir de rencontrer ce peuple fier qui nous a accueilli au delà de ce que l’on imaginait. Nous prenons donc un bus depuis Arusha pour Longido qui met 2h. Dans cette ville située à quelques kilomètres du Kenya, c’est déjà plein de Massai, en tenue de ville ou avec cette fameuse toge à carreaux noirs et rouges ou noirs et bleus. Ils ont des bijoux partout, les oreilles trouées voir avec un bout coupé, une dent en moins signe de beauté (arraché avec une cuillère vers l’âge de 7 ans). Les hommes et les femmes ont le crâne rasé le plus souvent, ils ont également des marques symboliques sur les joues. Bref, un Massai ça en jette. On déjeune un bout en attendant que le matatu journalier pour Kitumbeine se remplisse.

Bien sûr chez les Massai on mange des morceaux de viandes, pas de place pour les légumes dans la savane, les trucs qui poussent c’est des chèvres, des vaches et des moutons. Le végétarisme et la conscience animale, on oublie !! En déjeunant, nous avons une chouette discussion avec deux massais de 25 ans parlant très bien anglais qui sont venus juste pour nous voir et papoter. L’un deux nous invitera dans son boma (village) et se rend disponible si nous avons le moindre soucis. On apprend nos premiers mots Massai. Dans le bus, David se retrouve à côté d’un jeune volontaire d’Arusha qui vient avec des collègues dans le village massai pour faire de la sensibilisation sur plusieurs sujets, et pour l’éducation des filles principalement. Le rôle de la femme dans les sociétés Massai est bien loin d’être égalitaire.

En arrivant, nous rencontrons Sandy, la responsable du projet. Elle nous met en contact avec Oshumu qui est un ami parlant très bien anglais, et lui explique que nous cherchons de quoi dormir plusieurs nuits dans un village traditionnel. Il nous présente alors au Consuelor Jacob (sorte de maire), un très grand monsieur aux yeux bleus perçants. Celui-ci nous accueille dans son boma. Nous y passerons 3 nuits dans la hutte de sa deuxième femme (la première est infirmière à Zanzibar) ! En arrivant dans le boma tu as un peu l’impression d’être dans un village Schtroumphs, car il y a plein de petites huttes en pailles et en terre, des enclos avec des barbelés naturels où les chèvres sont regroupées la nuit avant de sortir le matin pour aller pâturer. Ce sont souvent les enfants qui font bergers. Même s’il y en a de plus en plus, beaucoup d’enfants ne vont toujours pas à l’école. Les fratries sont très nombreuses et tous n’ont pas les moyens d’y aller, en plus ils sont d’une grande aide à la maison.

En arrivant on nous fait nous asseoir, il fait nuit et on ne voit pas grand chose. Beaucoup personnes du boma se mettent devant nous pour nous regarder, intrigués. Notre hutte est normalement la hutte de la femme de Jacob, l’intérieur est noir de suie puisque les feux sont faits dedans. Avant de dîner, on nous fait un feu dans la hutte, que nous arriverons à consumer avant de dormir car l’atmosphère est pour nous irrespirable. Ça sent un peu la bique, il y a des trous dans le toit et les murs, on avait demandé la peau de bêtes mais ils nous ont laissé un matelas en mousse fine à la place, ce n’est peut-être pas plus mal 🙂 Nous dînons avec Jacob et sa femme dans un bout de maison en dur où lui a l’habitude de dormir. Une chaise fait office de table où sont posées 3 gamelles : légumes, beans, pâte de maïs. Nous mangeons tous les 4 avec nos mains. Nous en apprenons un peu plus sur Jacob. Quand on lui demande combien il a d’enfants il ne sait pas. Il a aussi la charge de la femme et des enfants de ses deux frères morts, car ici, une femme ne peut rien faire sans homme, ni gagner de l’argent ni prendre des décisions. Autant dire que il y a des enfants partout. Les hommes ont 2-3 femmes et une dizaine d’enfants. Ils sont fiers d’en avoir autant. C’est un peu comme le nombre de chèvres, c’est signe de richesse. Le repas est délicieux et nous dormons très bien !

Entre cérémonies dansantes et conférences 

Nous avons eu la chance formidable de tomber sur des jours de cérémonies et de danses Maasaï, ce qui n’arrive pas tous les ans ! Les femmes qui sont souvent déjà bien apprêtées revêtent des colliers immenses avec lesquels elles pourront danser en jouant des épaules et en chantant. Une petite dame m’a même introduite dans le cercle des femmes (car elles étaient majoritairement entre elles) pour danser avec elles. Les hommes, des warriors, sont à côté à chanter et danser, sauter, majoritairement entre eux, aux sons de cornes de buffles. Nous avons mangé de la bonne viande cuite en brousse au milieu de nulle part (oui c’est parfois difficile d’être végétarien !), avec les hommes, à l’ombre des quelques arbres du territoire. Inoubliable. Après quelques jours là bas, on commence à sentir l’esprit Maasaï qui est en nous !!! On nous reconnaît dans la rue – oui, c’était déjà le cas avant bien sûr, mais là ils nous ont vu nous immerger auprès d’eux – on saute, on joue des épaules, on mange de la viande, on dort (assez bien) dans les huttes, on arrive tant bien que mal à retenir quelques mots Maasaï… Mais on n’arrivera jamais à leur cheville : la classe Maasaï, il y a ceux qui l’ont, et il y a les autres..!

Nous avons recroisé Sandy pour prendre le temps d’échanger avec elle. Ce petit bout de femme, qui vient d’une communauté Massaï voisine, se bat pour faire valoir le droit des femmes chez les Maasaï. Une rencontre exceptionnelle. Avec une équipe de choc de volontaires, elle a organisé plusieurs jours de workshop auprès de jeunes filles, de femmes et d’hommes des communautés Maasaï du coin. Son combat ? Que les communautés et leurs leaders acceptent et s’ouvrent aux changements traditionnels et culturels pour apporter plus d’égalité entre les hommes et les femmes, et ce dans l’intérêt de tous, tant individuel que communautaire… Vaste bataille ! Car ici, les femmes sont totalement dépendantes des hommes. Entre autres choses, elles n’ont pas d’argent et ne peuvent prendre des décisions. 

Au programme, importance de l’accès à l’éducation, égalité des droits, mise en avant de l’importance et de la valeur de chaque femme. Nous avons eu l’honneur d’être invité à intervenir deux fois afin de raconter comment cela se passe chez nous, et comment les choses ont évoluées ces dernières décennies… Et il s’en sont passées des choses, depuis l’époque de nos grands-mères nées dans l’entre-deux guerres. Une grande responsabilité qui nous a demandé un chouette travail de préparation pour ne pas tomber dans des clichés ethnocentrés et trouver les mots justes. Nous étions un peu déconcertés devant certaines questions des jeunes filles, du type : “en quoi une femme a-t-elle autant de valeur qu’un homme ?”, ou encore face à la question d’un homme : “mais comment faites-vous pour décider quand vous n’êtes pas d’accord ?”. Ce fut une expérience très instructive et émouvante pour nous. 

Le Ngorongoro National Park

Ce que l’on ne vous a pas dit, c’est qu’entre la dernière journée de cérémonie Massaï et la conférence sur le droits des femmes, nous nous sommes éclipsés de Kitumbeine 2 jours pour aller s’aventurer dans le fameux Park National de Ngorongoro ! Parce que l’on ne va pas quitter ce pays sans avoir fait au moins un safari emblématique d’ici. Et ce sera celui du cratère car nous n’avons pas le temps de faire celui de Serengeti qui demande une journée de plus ! Nous avons en effet un avion pour le Ghana prévu à Dar Es Salam dans peu de temps. Ce n’était pas une mince affaire de se rendre au Park, car nous devions rejoindre la ville de Longido (2h de voiture), prendre un bus jusqu’à Arusha, puis un autre jusqu’à Karatu qui borde le Park. Sur place nous faisons la tournée de quelques hôtels en tuk-tuk jusqu’à ce que nous en trouvions un qui ne soit pas complet, et surtout qui soit abordable ! Nous en trouvons un local très bien avec internet à 20 euros. Nous dînons à côté dans un petit resto local où nous supposons qu’il y a des guides, ou du moins des personnes bien renseignées qui puissent nous dire le meilleur plan et le moins cher pour ce Park.

Bingo ! Dans l’heure nous finissons par réserver un véhicule à 160€, le moins cher que nous ayons trouvé sachant que nous ne sommes que 2 et qu’il a une capacité de 9 personnes….. Sachant que le safari en lui-même coûte 400€, nous sommes un peu estomaqués et hésitons face à ces dépenses indécentes, mais nous déciderons par y aller. Départ tôt le lendemain avant le lever du jour ! Le temps n’est pas au beau fixe, mais ce sera quand même très chouette ! Ngorongoro, c’est un superbe et immense cratère qui abrite bon nombre d’animaux, dont un que nous n’avions encore jamais croisé : le lion !!! Nous en avons croisés deux de près qui ont longé notre véhicule 10mn après notre entrée dans le Park, et plusieurs autres de loin qui faisaient la sieste donc ils étaient peu visibles. A part eux, des autruches, des zèbres, un vieil éléphant, des zèbres, des buffles, des zèbres, des antilopes, des hippopotames, et encore des zèbres 😉  On est super contents, mais ce safari n’a pour autant pas été un coup de cœur malgré sa renommée. Peut être que l’on devient trop exigeants, qui sait.
En début d’après-midi, nous rentrons sur Karatu pour attraper un bus jusqu’à Arusha puis Longido pour y dormir. Et oui, le lendemain nous devrons être à Kitumbeine pour la fameuse conférence sur les hommes et les femmes !! En somme, beaucoup (trop) de transports, beaucoup (trop) d’argent mis dans un safari qui était certes très bien, mais pas mieux que les précédents que nous avions fait !!

Une histoire de visas à Dar Es Salam

Après toutes ces folles aventures, il nous faut penser à la suite car nous avons un avion pour le Ghana au départ de Dar Es Salam, l’ancienne capitale de la Tanzanie. Le trajet était long jusqu’à Dar. Après un premier trajet de bus, une nuit escale à Himo d’où nous espérions trouver un transport de nuit via un camion ou un bus, et le lendemain une longue journée en voiture, nous atteignons enfin notre hôtel de chill !! Nous comptons nous y reposer avant de changer de pays. La ville de Dar Es Salam n’a pas attirée plus que cela notre attention malgré sa taille, bien que quelques chouettes balades sont possibles, notamment sur les grandes plages qui l’entourent, mais aussi dans un grand marché du quartier de XXX. C’est un aspect de la Tanzanie que nous ne connaissions pas encore qui s’affiche devant nous. D’une part car la ville est très grande, d’autre part parce que plus nous allons vers l’est, plus la population change et plus le métissage dû à une histoire complexe se perçoit.

Tout allait bien jusqu’à ce que l’on se penche sur la question des visas pour le Ghana.. Car nous nous sommes aperçu un peu tard que non seulement le e-visa n’était pas encore possible, mais qu’en plus faire une demande depuis un pays étranger n’est pas faisable. En plus il n’y a pas d’ambassade du Ghana en Tanzanie. C’est embêtant, quand on sait que notre avion est prévu le surlendemain ! Alors notre idée initiale était d’arriver au Ghana, de traverser le Togo, et de terminer par le Bénin où nous devions peut-être retrouver un ami. Une fois n’est pas coutume, nous avions même déjà acheté notre billet d’avion depuis le Bénin pour Sao Paulo !! Pour ces raisons nous avons vraiment cherché différentes solutions pour partir à l’ouest, et c’était un mic-mac bien chronophage !! Les billets pour le Togo ou le Bénin étaient hors de prix, et le problème de visa s’est reposé quand nous avons envisagé de passer par Lagos, la capitale du Nigeria. Bref, après des heures de contacts mails et d’appels téléphoniques en tout genre, il nous a bien fallu abandonner l’Afrique de l’Ouest. Mais dans cet apparent malheur, beaucoup de chance et de bonheur nous attendait 😉

D’abord, nous avons pu nous faire rembourser d’une bonne partie du billet d’avion pour le Ghana. Ensuite, nous avons pu être remboursé de la totalité du billet Bénin-Brésil !! Et oui, pour notre plus grand bonheur l’avion a eu un changement d’horaire de décollage, ce qui fait que le remboursement a été possible sur cette justification !!! C’est pas beau ça ?? Après tout ça, nous en avons profité pour prolonger notre temps en Tanzanie et notamment à Zanzibar que nous avions initialement écarté du programme au profit des Massaï. Enfin, nous avons trouvé des vols moins cher que les précédents pour rejoindre le Brésil : Zanzibar-Johanesburg, escale de 3 jours à Johanesburg (pendant les émeutes malheureusement), puis Johanesburg-Luanda, et Luanda-Rio.

Un petit bonus : Zanzibar !

Voici donc notre dernière étape en Tanzanie : Unguja, l’île principale de l’archipel de Zanzibar qui fut tour à tour portugais, arabe, anglais, ou encore sous contrôle du sultanat d’Oman… Autant d’influences perceptibles encore actuellement, entre Afrique du Nord et Afrique Noire. Zanzibar, dérivé du mot zendj (“pays des noirs”) fut un haut lieu de transit commercial en tout genre entre l’Afrique orientale et l’océan indien : épices, or, riz, coton, peaux, clou de girofle, vins, spiritueux… et esclavage. La langue bantoue qui était auparavant parlée par les locaux s’est mélangée entre autre à l’arabe pour devenir le swahili (“la côte”), qui sera la langue du commerce de toute la côte Est de l’Afrique.

Deux coups de coeur sur cette île : le quartier de Stone-Town que nous avons visité deux jours, et les plages blanches du reste de l’île, car nous avons fait 3 jours de scooters pour en faire le tour. Les photos ne sont pas à la hauteur des lieux, mais ce n’est pas pour rien qu’elles font partie des plus belles du monde malgré la concurrence des plages d’Asie-du-Sud.

Stone-Town d’abord. Un vieux quartier de commerçants fait de petites rues sinueuses, de marchés, entre vie locale et histoire. Ce quartier a un charme fou. Les chapeaux des hommes, la couleurs des habits des femmes… Ces couleurs viennent des kangas, un habit traditionnel symbole de la féminité zanzibarienne même si son utilisation dépasse l’archipel. Il est très agréable de se balader au hasard des rues, et vous pouvez profiter d’un superbe coucher de soleil au son des appels à la prière des minarets sur le rooftop du XXX, la vue y est imprenable sur les toits de la ville. La plage également vaut le détour, un coucher de soleil au niveau de la Mizingani Road est tout aussi appréciable. A côté se trouve le marché nocturne qui est très vivant et qui mêle touristes et locaux. Notre hôtel aussi vaut le détour, le Malindi Guest-House ! Il est particulièrement original, situé à 5mn à pied du ferry. Une décoration unique et un rooftop au top pour les petits déjeuner. 

Le reste de l’île maintenant. Dans notre mini road trip, nous bons fait une escale déjeuner à Nungwi, tout au nord. La route est pour le moment vraiment mauvaise, en construction, ce qui fait que c’est vraiment désagréable en scooter, la moto aurait été mieux ! Mais cela s’améliore et devient très agréable sur le reste de l’île. La plage de Nungwi est très belle, et le village à côté très sympa pour se balader. On trouve un petit resto sans prétention mais très bien. Beaucoup de touristes siestent sur leurs transats en bord de mer. Généralement ils viennent là pour finir leur vacances tanzaniennes après de bons safaris ou après l’ascension du Kilimanjaro. Nous reprenons à route jusqu’à Kiwengwa où nous trouvons un super hôtel pas très cher comparé aux ressorts du coin, et avec un super cadre. La plage est très belle aussi par là, peut être plus grande que celle du nord. La marée basse est particulièrement jolie ici ! Le sable est lumineux, c’est vraiment chouette. Sur l’ensemble de la côte est de l’île, la culture des algues est très présente. C’est une activité féminine éprouvante, la pêche étant une affaire d’hommes. Quand la marée est basse, elle ramasse les algues (lourdes !) qui sont cultivées et ensuite mises à sécher au soleil. Avant d’être utilisées en produits destinés à la cuisine, dans la fabrication de savons naturels à usage esthétique ou domestique, ou de produits pharmaceutiques. Quelques massaïs s’y promènent aussi pour vendre leurs productions ou leurs services, mais comme dirait l’un d’eux, ici les touristes ne font que dormir ! Ce n’est pas l’idéal pour leur type de business. Nous rencontrons ici Deva, une expat rock n’roll qui nous raconte un peu les revers de ces beaux décors.

Le reste de l’île maintenant. Dans notre mini road trip, nous bons fait une escale déjeuner à Nungwi, tout au nord. La route est pour le moment vraiment mauvaise, en construction, ce qui fait que c’est vraiment désagréable en scooter, la moto aurait été mieux ! Mais cela s’améliore et devient très agréable sur le reste de l’île. La plage de Nungwi est très belle, et le village à côté très sympa pour se balader. On trouve un petit resto sans prétention mais très bien. Beaucoup de touristes siestent sur leurs transats en bord de mer. Généralement ils viennent là pour finir leur vacances tanzaniennes après de bons safaris ou après l’ascension du Kilimanjaro. Nous reprenons à route jusqu’à Kiwengwa où nous trouvons un super hôtel pas très cher comparé aux ressorts du coin, et avec un super cadre. La plage est très belle aussi par là, peut être plus grande que celle du nord. La marée basse est particulièrement jolie ici ! Le sable est lumineux, c’est vraiment chouette. Sur l’ensemble de la côte est de l’île, la culture des algues est très présente. C’est une activité féminine éprouvante, la pêche étant une affaire d’hommes. Quand la marée est basse, elle ramasse les algues (lourdes !) qui sont cultivées et ensuite mises à sécher au soleil. Avant d’être utilisées en produits destinés à la cuisine, dans la fabrication de savons naturels à usage esthétique ou domestique, ou de produits pharmaceutiques. Quelques massaïs s’y promènent aussi pour vendre leurs productions ou leurs services, mais comme dirait l’un d’eux, ici les touristes ne font que dormir ! Ce n’est pas l’idéal pour leur type de business. Nous rencontrons ici Deva, une expat rock n’roll qui nous raconte un peu les revers de ces beaux décors.

Le lendemain nous prenons la route après le déjeuner en direction de Paje où nous avons repéré une petite guest-house pas chère et mignonne comme tout, à deux pas de la mer. En route, nous traversons un village d’où nous entendons beaucoup de musiques festives, avec du monde dans les rues, obligés de s’arrêter !! En réalité, une cérémonie de mariage se prépare : tandis que les hommes font de la musique endiablée, les femmes toutes plus magnifiques les unes que les autres se déhanchent dessus dans un festival de couleurs. Il ne nous suffira que d’un seul geste d’invitation de l’une d’elles pour abandonner notre véhicule et les rejoindre dans leur joie communicative. Le genre de moment que l’on adoore en voyage.
Arrivés à Paje, nous découvrons une plage encore plus belle que les autres, encore plus lumineuse ! C’est juste wahou de s’y promener à marée basse ! (je crois que nous n’avons pas vue de marée haute ici !). Le village est plus chouette que les autres aussi, un peu plus vivant pour nous, il y a plus de choix.

Enfin retour à Stone-Town, en une demie journée, pour une dernière nuit avant de prendre notre avion pour l’Afrique du Sud, avec une escale de 3j à Johannesburg !! ça promet !!

Une escale à Johannesburg

A Johannesburg nous avons choisi un petit studio bnb dans un quartier qui est assez central et qui a de bons retours d’un point de vue touristique. C’est un immeuble assez sécurisé, qui se trouve à côté d’une rue où de nombreuses personnes sont à la rue. Nous sentons tout de suite la grande violence sociale qu’il peut y avoir ici. Juste à côté de notre immeuble se trouve une autre rue très touristique, ou du moins très fréquentée, dans laquelle nous allons le soir même pour dîner. Super soirée dans un restau avec musique live, super ambiance des sud-africains qui sont très réactifs aux chansons connues qui sont jouées (comme “pata pata” de Myriam Makeba), vraiment top ! Et pourtant c’est dimanche ! Au mur sont affichés les portraits jeunes de deux des plus en emblématiques personnalités sud-africaines : la grande Myriam Makeba et le mythique Nelson Mandela.

Le lendemain pour le petit déjeuner on se balade dans le quartier pour trouver notre bonheur mais les rues sont étrangement désertes, à l’opposé total de la soirée de la veille. On ne comprend pas bien, beaucoup de négoces sont fermés. Certains commerçants sont présents mais ferment à clé leur boutique dès que quelqu’un entre ou sort, sur le qui-vive. L’un d’eux nous informe que durant la nuit une émeute à commencée, et durerait encore la journée. Une émeute violente qui vise principalement les travailleurs étrangers, accusés de voler du travail aux sud-africains. Du coup tout le monde a peur, et il est conseillé de ne pas sortir car l’émeute a commencé dans le quartier voisin, ils risquent de venir jusqu’ici. Sur le chemin de notre studio on s’arrête à une auberge de jeunesse qui propose des visites de la ville, ce que l’on espère faire le lendemain. Plusieurs personnes se sont abritées là, avec la peur de ce qu’il se passe dehors. L’ambiance est vraiment tendue, et l’excursion du lendemain est annulée en raison des événements.

Nous passerons le reste de la journée et soirée cloîtrés dans notre studio, à chercher des infos sur ce qu’il se passe et à se renseigner plus sur ce pays. De temps en temps nous entendons et voyons des émeutiers qui traversent la rue tous avec des bâtons à la main. Plusieurs morts seront recensés, et des centaines de boutiques détruites. Principalement des personnes du Nigeria, du Mozambique, et du Zimbabwe. Le lendemain les choses sont un peu plus calmes, mais nous ne sortirons que l’après midi avec un uber pour se rendre au Musée de l’apartheid. Super musée très instructif !! Par contre une après-midi ne suffit pas pour en faire le tour, car il y a pas mal de lecture pour les plus pointilleux, et beaucoup de documentation. Pour rentrer, un uber a quand même refusé de nous amener à destination car ce n’était pas assez sécurisé pour lui…

Cette escale aura donc eu un goût particulier, qui nous a beaucoup appris sur ce pays, son histoire, et la violence sociale très présente où la minorité blanche reste privilégiée, les quartiers ne sont souvent pas mixtes, etc. Des décennies d’apartheid, des siècles de discriminations et de répressions ne s’effacent pas facilement et ont des conséquences encore très fortes actuellement sur la population noire.

Enfin, dernière étape avant de débarquer au Brrrrazillllll, notre avion fait une escale d’une nuit à Luanda, la capitale de l’Angola ! David a une amie qui travaille là et nous espérions dormir chez elle. Mais il n’y a pas de visa de transit, et nous avons bien tenté quelques négociations mais cela n’a pas été faisable… Alors voilà, nous avons dormi dans cet aéroport, sans pouvoir rien manger ni boire (d’eau) car ils ne prennent que du cash !!! Les seuls achats possibles par carte étaient au duty free, où il n’y a pas d’eau, et où la bière est chaude…! Autant dire que quand on prendra l’avion pour Rio de Janeiro, on sollicitera à mort les stewarts pour avoir de l’eau et manger vite !!

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