En pratique : Passez 1 à 2j à Yangon. Nous avons aimé la Pagode Schwedagon, le national museum et la 19ème rue, c’est à faire. Attention :  avoir un vol de sortie avant d’embarquer pour le Myanmar au risque de se voir refuser l’accès à l’avion, et attention à la nourriture, beaucoup de personnes malades le premier jour !

Pour aller au Myanmar, un visa est nécessaire (nous avions le notre en E-visa très facile sur internet). Il faut aussi un billet de transport qui prouve notre sortie du territoire à la fin de notre séjour (une réservation de chambre dans un autre pays ne compte pas). On nous a demandé un billet de sortie dès Colombo, avant d’embarquer dans l’avion ce que nous n’avions pas prévu. Nous avons du acheter un billet d’avion yangon-bangkok en urgence car c’était le moins cher (50€/pers) pour dans 3 semaines, en acceptant qu’il soit perdu sachant que nous comptons utiliser la voie terrestre pour sortir. Pas évident de faire ça à la dernière minute, avec des connexions internet de l’aéroport inexistante… et on a failli ne pas embarquer ! 

Ça y eeeeeest !!! Nous voilà arrivés au Myanmar – anciennement la Birmanie, et particulièrement à Yangon – anciennement Rangoun. Pour info, nous appelons généralement la population du pays “birmans”, mais ici ce terme désigne en fait l’ethnie majoritaire du pays (les Bamas). Lorsqu’ils veulent parler de l’ensemble des citoyens du pays, ils parlent des Myanmar (oui, le même mot que pour le pays).

Arrivés à l’aéroport nous prenons facilement un bus pour le centre, nous déposant à côté de notre logement qui se situe (par hasard ;-)) en plein centre, au dessus des rues animées, en dessous d’un parc et d’une grande pagode, et proche de la gare de train et de bus. Parfait !

Déjà dans le bus, nous sommes à l’affût d’informations sur cette nouvelle population et cette nouvelle ville qui s’offre à nous ! Ce changement de pays procure un effet re-dynamisant et une excitation nouvelle qui fait beaucoup de bien même si nous avons adoré le Sri Lanka.

Premières impressions

La plupart des femmes, des enfants, et certains hommes affichent des peintures tribales jaunes sur leur visage. On a hâte d’en savoir plus sur ce que l’on appelle le thanaka ! Nous apprendrons plus tard qu’il n’y a pas de signification particulière à ce produit ni aux manières de se l’appliquer comme on avait pu l’imaginer avec toute notre imagination.. Il s’agit simplement d’une crème naturelle issue d’un arbre et qui a pour but d’adoucir la peau et la protéger du soleil, et ce depuis plus de 2000 ans !! 

Tous portent de longues jupes (que l’on appelle longyis), et de manière souvent très élégante. Nous trouvons d’emblée que les femmes sont très apprêtées, de la pointe des cheveux jusqu’aux bouts des ongles, en passant par leur peau et leur habits. Il y a aussi une certaine variété vestimentaire dans les styles croisés qui suggèrent une liberté à ce niveau et l’importance de l’apparence. Maquillage et mini jupe sont fréquents mais nous sommes dans une grande ville et nous verrons plus tard que la mode est bien différente dans les milliers plus ruraux.
Les motifs sur les longyis des hommes et les nouages sont différents de ceux des femmes, et sont souvent associés à une chemise.

Une différence marquante après le Sri Lanka : dans celle ville il n’y a aucun tuk-tuk à l’horizon, et pas même de deux roues !! Il y a beaucoup de voitures sur des routes assez larges, une majorité de taxis, et d’autres transports en commun type bus ou camionnettes. Mais ce ne sera pas vrai dans le reste du pays où nous serons contents de retrouver nos bons vieux tuks-tuks 😉
Autre chose, les véhicules en Birmanie ont un volant à droite et roule à droite !?! En effet le 6 décembre 1970, la Birmanie a subitement changé de sens de circulation, passant de la gauche à la droite. Quarante-six ans plus tard, on ne sait toujours pas avec certitude ce qui a motivé une telle modification lancée par le général Ne Win. Dans la tête du dictateur et auteur du coup d’Etat de 1962, il y avait probablement le désir d’affirmer son indépendance et de prendre ses distances avec les us et coutumes de l’ancien colonisateur, le Royaume-Uni, chez qui l’on roule à gauche. Les astrologues de l’épouse de Ne Win auraient également recommandé cette grande inversion au motif que le pays irait mieux si les Birmans conduisaient à droite.. La population étant friande d’astrologie, les deux explications se valent. 

La nuit ayant été courte avec une escale de 3h à Kuala Lampur, nous restons nous reposer dans notre chambre pour le reste de l’après midi. Pour notre premier repas du soir, après 1 mois de rice&curry, nous irons manger une galette savoyarde dans un super petit restaurant tenu par un français (oui oui, de temps en temps un petit shot de fromage ne fait pas de mal !). Nous recommandons l’Othentic, les produits étaient vraiment de qualité !
Le lendemain, nous “petit” déjeunerons dans un resto très local au milieu d’une cinquantaine de birmans pour goûter différents plats qui ne nous ont pas forcément convaincu… On remarquera que par contre, contrairement au Sri lanka, les gens aiment manger ensemble. Les resto sont ouverts à toutes heures, ils sont souvent ouverts sur la rue, voir dans la rue à même sur les trottoirs, avec de petites tables et de petits tabourets en plastique. On sent que le repas est quelque chose de convivial, et l’on passe du temps et du bon temps autour d’une table, comme en France !!!

Après notre petit déjeuner gargantuesque, nous partons nous balader à pied dans la ville. Mais entre la digestion et la forte chaleur, nous sommes pas mal à la traîne 😉

Visites culturelles et cultuelles

Nous visitons la petite pagode Maha Wizaya et surtout la très connue pagode Shwedagon, construite entre le VIeme et Xeme siècle. Cet imposant temple bouddhiste est un des plus important qui soit, notamment parce qu’il contient les reliques de 4 anciens Bouddhas ainsi que quelques cheveux du Bouddha Gautama. Son remarquable stūpa principal (près de 100 mètres de haut, et 43 mètres de diamètre de base) est entièrement recouvert d’or et de milliers de pierres précieuses, et visible au loin car il domine la ville. Autour de la grande pagode principale se trouvent près de 72 autres édifices religieux, avec de nombreuses statues de bouddhas. Chaque fidèle dépose une offrande et prie devant le bouddha correspondant à son jour d’anniversaire. Cet endroit est un véritable espace de vie, de famille, de sieste, de prière, de tourisme… tout cela à la fois. Nous en profitons pour faire la sieste au frais, et surtout pas les pieds tournés vers Bouddha mais à l’opposé 😉

Mais d’ailleurs, qu’est ce qu’un stūpa ? C’est une structure architecturale notamment bouddhiste, qui est à la fois une représentation non figurative du Bouddha, et à la fois un monument commémorant sa mort. Au milieu est enfermé une relique de Bouddha, des objets lui ayant appartenu. Il peut servir aussi de temple funéraire. C’est une structure fermée, il n’est donc pas possible d’entrer dedans.

Qu’est-ce qu’une pagode ? C’est un lieu de culte bouddhiste qui, au Myanmar, a fini par prendre la forme d’un stūpa indien. Il est ouvert et peut contenir de nombreux bouddhas et posséder plusieurs chapelles.

Qu’est ce qu’un temple ? Un espace de prière et de méditation qui possède 1 ou 4 entrées menant généralement à un Bouddha, parfois plusieurs.

Nous croisons de nombreux moines, petits et grands, habillés en rouge ou orange, mais aussi des femmes – des nonnes – qui elles portent un habit rose. Elles obéissent aux moines (qui ont un plus haut rang social). Dans le bouddhisme, les femmes étant considérées comme impures (décidément, on retrouve cette idée aux 4 coins du monde…), il leur est même interdit de toucher les Bouddhas sacrés !!! Il existe des femmes moines – et non des nonnes – mais pas (ou rarement ?) au Myanmar.
Ici, les garçons autour de 10/15 ans doivent passer une semaine dans un monastère en tant que novice pour apprendre les bases du bouddhisme, ce qui n’est pas obligatoire pour les filles. Sur la volonté des familles ils peuvent aussi y aller plus tôt et rester plus longtemps, ce qui peut être le cas des familles pauvres par exemple.

Une soirée sur la 19th street

Le soir nous décidons de manger dans la 19th street, une rue très animée, remplie tant par les touristes que par les locaux ! Cette rue est très, très chouette et donne envie de s’arrêter à chaque table !! Celle que nous choisissons est évidemment la meilleure et nous avons le plaisir d’échanger avec nos voisins de table birmans (ou, pour ceux qui suivent, nos voisins de table myanmar ;-)). C’est un couple de birmans d’une petite quarantaine d’années et parlant parfaitement anglais avec qui nous passerons plusieurs heures à en apprendre plus sur ce pays qui semble très complexe. Nous terminerons cette soirée arrosée repus, heureux, et bien plus tard que prévu… Eh oui, initialement nous voulions rentrer tôt et frais pour faire du “footing tourism” tôt le lendemain matin. Mais parfois il faut savoir renoncer aux bonnes résolutions pour partager des moments uniques comme ce soir !!
Et puis de toute façon, nous avons attrapé (suite au repas ?) une méchante tourista ce qui aurait annihilé notre motivation de grands sportifs… Capucine a passé une nuit blanche du tonnerre pendant que David ronflait paisiblement. Le lendemain a été une journée d’agonie et de repos au lit, David ayant été rattrapé par la patrouille dans la matinée, comme ça pas de jaloux ! Cet incident nous a fait abandonner l’idée de passer la nuit dans le bus pour Bagan que nous avions réservé et payé la veille… pour le reporter au jour suivant où nous étions (un peu) mieux.

Cela nous a permis de visiter le national muséum que nous conseillons de faire avec un guide (6€ pour 2/3h). Même si ce n’est pas le Louvre, il y a plusieurs étages qui vous donneront beaucoup d’éléments de la culture du pays, sur l’écriture, les différentes dynasties royales, les architectures, les habits des différentes ethnies, les arts. C’est riche, il y a 4 étages !

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