Myanmar : la magie du lac d’Inle

Myanmar : la magie du lac d’Inle

Après notre merveilleux trek à Hsipaw, nous quittons nos supers amis pour prendre un minibus pour le célèbre lac d’Inle. Le bus est parti à 19h pour arriver dans la ville de Nengshwi (nord d’Inle) à 3h30 du matin… Autant dire que la nuit a été courte car la route permettait peu la détente avec ses virages et nids de poule…
Pendant le trajet nous faisons une réservation dans une pépite de guest house qui se trouve sur le lac et que l’on nous a fortement recommandé. Après quelques échanges au téléphone avec notre hôte qui parle français, il nous propose de nous envoyer un chauffeur à notre arrivée dans la ville pour nous conduire jusqu’à son bungalow. Un tuk tuk nous attend donc, et quand nous descendons, nous sommes surpris qu’il nous amène chez lui le temps de finir la nuit, on ne s’y attendait pas ! Nous avons dormi 2h dans une chambre qui ressemble à un petit garage avec des couvertures au sol. Il s’agissait apparemment de la chambre de sa soeur qui n’y vit plus et il en a fait sortir ses propres parents qui sont allés finir aussi leur nuit à l’étage ?!?

Un réveil sur le lac d’inle:

Au réveil, il nous emmène sur sa petite barque suivre le canal jusqu’au fameux lac d’Inle et ensuite le traverser dans toute sa longueur, jusqu’à notre hôte. Le trajet dure une bonne heure, et si nous somnolons beaucoup au début, nos yeux sont ensuite grands ouverts pour admirer le super lever de soleil sur le lac, le temps est parfait pour ça ! Les différents décors qui se succèdent sont tous plus magiques les uns que les autres. Sous des couleurs de feu, les premiers pêcheurs qui se tiennent sur un pied devancent les montagnes se jetant dans les eaux sombres, sous l’air frais qui nous réveille.
La traversée vaut vraiment le coup à cette heure ci, et bien sûr au coucher de soleil également. C’est le must to do du coin !

La Guesthouse au sud du lac d’Inle:

La guesthouse Innthar Lodge Homestay n’est accessible que par bateau et est 100% sur pillotis comme la plupart des habitations ici. Nous arrivons pour le petit déjeuner, offert par notre hôte, qui nous accueille d’une manière très sympathique. Terence doit avoir 70 ans mais est en pleine forme !! Il a travaillé toute sa vie dans l’hôtellerie en France, à Dubai, en Angleterre… et s’occupe maintenant de la partie business des guesthouses de “mama”, la propriétaire des lieux et cuisinière hors pair !! Terence adore parler, il est très blagueur et semble être aussi très coquin, en témoigne ses douces blagues, à la limite du graveleux, mais… ça peut passer 😉
Le bungalow est le plus bel endroit dans lequel nous avons pu dormir. Il doit faire 50m2 et nous ne pouvons y accéder que par un pont. L’intérieur est cosy sans être dans le luxe, plusieurs fenêtres sur tous les côtés permettent d’avoir un panorama 360°. Nous recommandons ce lieu même si le budget est un peu élevé : 40$/nuit pour la nôtre mais il y avait des bungalows moins chers. A réserver avant car très prisé. Nous ferons la sieste jusqu’à la fin d’après midi bien fatigués par cette nuit, mais quel bonheur de chiller dans ce petit paradis ! Pour finir la journée nous ferons un tour d’1h autour de la partie sud du lac en regardant le soleil se coucher sur les jardins flottants qui offrent des paysages sortis d’un autre monde. C’était vraiment une très bonne surprise, mieux que ce que nous imaginions, et nous avions un temps parfait.

Les ateliers de tissages du lac d’Inle :

Nous recommandons de faire la visite des ateliers de tissage qui utilisent de la soie, du cotton et du lotus ! La visite est gratuite sans obligation d’achat ensuite même s’il est difficile de ne pas acheter ces jolies pièces quand on réalise tout le travail et la technicité de la dizaine d’artisans aux doigt de fée. C’est vraiment sympa de les voir faire depuis la prise du fiI de lotus dans la tige, en passant par l’enroulage, la teinture, la mise en place des motifs grâce aux différents rouleaux (jusqu’à 24) et par le “code” en place selon le motif choisi : Inlay Style, Shan Style, si c’est pour les hommes, les femmes ou encore les occasions.
Il faut environ une semaine (plus ou moins) pour faire un loggyie (jupes traditionnelles portées par tous les birmans). Les prix varient entre 12$ pour le cotton à 90$ pour la soie. Le lotus qui est une spécialité d’Inle est entre les deux mais est souvent mélangé à du coton, la fibre étant d’apparence plus grossière. La fibre se trouve dans la racine qu’il suffit d’ouvrir pour rouler la fibre en fil.
La visite d’un atelier de fabrication de barque est également sympa à faire.

Le trek de Kalaw jusqu’à Inle

Le lendemain nous avons pris un bus à 16h de Nyaung-Shwe qui arrive à Kalaw à 19h. Nous sommes allés là bas pour faire un trek de 3J/2N depuis Kalaw jusqu’à Pindaya que l’on nous a conseillé à Bagan comme étant plus joli, plus authentique et moins touristique que celui pour Inle. Après avoir contacté à cette heure tardive toutes les agences de la ville (une quinzaine), nous ne trouvons aucun groupe pour ce trek;-(. Si nous ne sommes que tous les deux cela coûte 150€, donc nous nous rabattons un peu déçu sur le trek vers Inle pour lequel il y a du monde inscrit. Cela coûtera 50€ dans un groupe de 9 personnes pour la formule 3J/2N jusqu’à Inle. Nous choisissons le Jungle Trek qui est assez réputé mais vous devez demander absolument Cindy comme guide qui a fait l’unanimité auprès de nombreux tourdumondistes que nous avons croisé. Notre guide était bien aussi.
Notre trek sera sympa mais pas fou, les paysages ressemblaient parfois à des paysages paysans français, côté Méditerranée, vers les Pyrénées Orientales. Nous avons eu peu de contact avec les habitants du premier village. Par contre nous avons dormi la deuxième nuit dans un monastère où nous avons passé de très bons moments entourés de tous les petits moines et avec les autres groupes faisant ce parcours. Après le foot avec les moines et l’apéro avec le groupe, nous mangeons très bien et finissons en musique avant l’extinction des feux vers 21h. Bref ce trek (fait en mars) doit être beaucoup mieux hors saison sèche, vers octobre-novembre. Toutefois la fin était chouette quand nous étions dans la vallée arrivant sur le lac. Cela ferait un bon chemin de trail !

Une fois arrivés, nous retraversons le lac une dernière fois (à un horaire moins agréable car trop chaud et sans les coucher/lever de soleil) avant de passer ici notre dernière nuit dans un hôtel de dernière minute. Nous hésitions en effet à enchaîner pour rejoindre le Laos, mais il a fallu que nous prenions plus de temps pour décider par quel passage frontière nous allions passer…

Frontière Myanmar-Thaïlande

Nous avons passé sans problème la frontière terrestre via la ville de Tachileik au Myanmar qui rejoint la ville de Mae Sai en Thailande.

Nous confirmons, en mars 2019, que Tachileik ne peut être atteint qu’en avion (96€/pers depuis Inle) avec un vol à 12h30 (acheté sur googleflight). Depuis Nyaung shwe-Inle il faut prendre un taxi pour aller à l’aéroport de Heho en partant à 9h pour avoir de la marge (1h-15000kuats).
Pour ceux qui ne veulent pas prendre l’avion, il faut passer par Myawaddy / Mae Sot au sud et remonter via la ville de Chiang Mai. Cela faisait beaucoup beaucoup trop de route pour nous mais le passage de frontière s’y passe aussi bien des échos que nous avons eu.

Brève escale en Thaïlande :
Nous prenons le temps de déjeuner à Mae-Sai et nous nous promenons un peu dans la grande rue principale. Il semble qu’il n’y rien de spécial à faire…? Nous sommes marqué par la différence d’apparence avec le côté birman : mieux organisé, plus de commerces, plus neuf… bref, plus riche.
A 17h30, nous avons rejoint Chang Rai après nous être fait conduire en taxi-scooter à la station de bus. Il parait qu’il y a un mini-bus qui va à Chiang-kong (ville côté Thaï)/Houei Sai (ville coté Laos) direct sans passer par Chiang Rai mais il partait à 8h du matin ce qui nous semblait juste pour attraper le slow boat à 11h30 pour Luang Prabang au Laos.

Nous avons donc passé la nuit tranquille à Chang Rai sans rien visiter pour reprendre un bus à 6h30 le lendemain pour le poste frontière (départ toutes les heures environ jusqu’à 16h30). Chang Rai nous a semblé hypra touristique, nous avions l’impression d’être dans une grande ville européenne tellement il y avait de blancs. Nous avons été néanmoins contents de manger une très bonne pizza avec une bonne connexion wifi ! Le matin, le bus a mis 2h et a coûté 125 baht en nous déposant au poste frontière de Mae Sai (sinon c’est 65 baht, demander à se faire arrêter au croisement pour la frontière, puis tuk-tuk à 60 baht).

La suite avec le passage de frontière Thaïlande-Laos, cela sera dans le prochain article dédié au Laos !

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Myanmar : Hsipaw, le trekking authentique

Myanmar : Hsipaw, le trekking authentique

Après 10j au Myanmar, nous ressentons tous deux une certaine fatigue des sites touristiques, des temples et des grandes villes avec l’envie de retrouver cette authenticité qui nous est si chère.
Nous decidons d’aller à la gare de Mandalay pour nous laisser porter par notre intuition, ce qui s’avérera être une idée sublime. La dame du Tourism Information de la gare qui s’appelle Thida est super et parle un anglais impeccable. Après une bonne heure de discussion et de rigolade avec elle, nous choisissons d’aller à Hsipaw qui est une petite ville située à l’est de Mandalay, avant la ville de Lashio qui est proche de la frontière avec la Chine. Ceci permettra de ne pas trop nous éloigner de Inle notre prochaine destination.

Pour y aller nous avons voulu prendre le train qui offre des paysages sublimes sur une partie et avec le fameux passage sur un aqueduc. Malheureusement nous n’avons pas pu prendre le seul train qui partait à 4h pour 14h de trajet car il était complet à cause du plus grand rassemblement annuel Hindou du pays. Beaucoup de personnes des pays voisins font le déplacement à Lashio pour cette occasion.
Nous prenons donc un taxi partagé qui ne nous coûtera que 20 euros chacun pour 7h de trajet. Dans le taxi nous nous retrouvons à côté d’une dame parlant très bien Anglais (chose rare) qui nous apprendra beaucoup de choses sur le Myanmar et nous maternera sur le trajet en nous conseillant plats et boissons.

Le taxi nous pose au centre ville et nous marchons 15 min pour rejoindre la Charles Guest house que nous avons repérée sur booking en arrivant. Guest house très sympa avec agence de trekking au pied que nous recommandons (petit déjeuner magique). Un Hotel du même non est collé avec un restaurant. Nous apprendrons que M. Charles possède plusieurs business. Il est chinois et comme beaucoup de chinois qui sont géographiquement proche, il a investi ici.
Nous bookons le soir même pour un trek de 3 jours et 2 nuits et allons dîner chez Mrs Popcorn Garden qui est un resto simple, situé en exterieur et avec une cuisine très fraîche et delicieuse. Vous en profiterez pour jeter un oeil au Little Bagan situé à côté, c’est mignon !

La dream team 


Pour ce Trek nous nous retrouvons en petit groupe de 5 (un allemand et un couple de français de Grenoble) + notre super guide Myat Ko. Le courant est passé tout de suite et entre tout le monde d’une manière remarquable ! À tel point que nous avons passé le 4 ème jour ensemble avec notre guide qui a posé sa journée pour rester avec nous. Il nous a emmené à une une confluence de rivières, magnifique, où nous avons bu des bières et joué aux cartes juste en profitant du lieu et de notre groupe… Comme un grand week end entre potes 😉

Le Trek

Nous avons marché environ 5h par jour avec un dénivelé raisonnable. Les paysages étaient superbes, même si c’était la saison sèche (fin fevrier)! En octobre-novembre ça doit être une tuerie !!

Comme l’indique le site du gouvernement français qui informe et donne des recommandations sur le pays, le Myanmar est encore instable politiquement dans certaines zones géographiques. Il y a encore nombre de conflits armés en lien notamment avec des rebelles armés.
Hsipaw se trouve dans une zone “rouge” mais nous serons en sécurité (contrairement à un autre groupe qui a dû modifier son trajet de trek à cause de quelques échauffements). Nous touchons enfin à un des aspects les plus complexe et politique de ce pays.. Avec notre guide nous en apprendrons bien d’avantage sur les conflits armés ici.

La Birmanie est le pays qui compte le plus de minorités ethniques au monde (environ 130-langues et cultures différentes) réparties dans 14 Etats! Toutes sont présentes depuis des lustres et revendiquent leur appartenance aux territoires. On comprend alors facilement les difficultés de cohésion rencontrées… Des groupes dit “rebelles” sont présents dans de nombreux Etats. Ces groupes se font parfois la guerre entre eux et parfois sont unis contre l’armée régulière et le gouvernement. Dans chaque village, la famille doit donner le deuxième fils à l’armée rebelle. C’est une pratique fréquente, tout comme celle de leur payer des impôts.
Nous croisons de nombreux militaires (très jeunes) et des checkpoints où nous inscrivons nos noms. Les militaires que nous croisons sont en fait des soldats rebelles d’une ethnie minoritaire. Un accord de paix a été signé il y a quelques années avec l’armée régulière et ces ethnies ne participent plus au conflit armé mais restent “prêtes”. Mais certains groupes de cette ethnie ne sont pas d’accord et revendiquent toujours la lutte armée (des rebelles des rebelles…) . La situation politique est très compliquée… Même si le président et l’assemblée sont officiellement élus, un tiers des députés sont nommés par l’armée et beaucoup d’autres sont d’anciens militaires. Et la corruption est très importante. Dur dur de faire évoluer le pays vers la démocratie (telle que nous la connaissons) dans ces conditions. Nous noterons quand même que l’école et l’accès aux soins est gratuit depuis quelques années.

Pour notre situation, Hsipaw et les villages aux alentours sont situés dans l’Etat Shan. Le nom de l’Etat correspondant à la majorité ethnique qui y vit. La population de Hsipaw parle le Birma (la langue majoritaire). Les villages autours sont soit Shan, soit Palong, et ne parlent donc pas la même langue. Les uns cultivent le riz et les autres, plus en hauteur, le thé. Nous avons dormi dans deux villages Shan différents. Chaque village que nous traversons a une armée de rebelle qui se bat pour défendre son identité ethnique et faire valoir leurs terres.

La vie de Village

Les meilleurs moments du trek ont été nos deux nuits dans les deux villages différents de l’ethnie Palong. Ces villages sont très ruraux et sans électricité : l’eau vient d’un puit central où les villageois viennent remplir leur fut. Étant une zone peu touristique, les échanges avec les villageois sont simples et authentiques. Nous dinons une nourriturre locale, d’une grande qualité et d’une fraicheur absolue et à volonté !! Feuilles de Bagnanes, pousse de banane, legumes…. miaaaam ! Comme ils disent ici, “mangeons lentement mais mangeons beaucoup !” Ils nous resservent en permanence et s’en est gênant quand on n’a plus faim ! Capucine a dû mal à s’arrêter.. Fait dire aussi qu’on n’en mange pas tous les jours 😉

Dans le premier village nous sommes hébergés par une femme de 36 ans qui est l’ancienne femme du chef de village. Nous apprendrons qu’elle a divorcé après avoir été trompée avec une petite jeune. Ce qui est très peu accepté et le chef du village fera son dernier mandat car rejeté par le village. Il y a plein de femmes et de nombreux enfants. Ils cuisinent au bois dans une organisation remarquable. C’est l’anniversaire de son fils et nous aurons la chance de partager ce moment famillial et dîner avec tous les amis de la proprio. Un moment magique !

Le deuxième village était plus calme mais tout aussi chaleureux, toutes les maisons étant en bambous et sur pilotis. La douche est dehors sans protection donc les femmes prennent leur douche habillées avec un tissu large 😉 Et les toilettes, c’est vraiment la cabane au fond du jardin… Ne pas oublier sa lampe de poche la nuit 😉
Petite parenthèse sur la douche, pour dire qu’autour des points d’eau se trouvent souvent des femmes qui se lavent, dans le fleuve notamment. D’ailleurs quand nous nous baignons pendant le trek, on propose toujours à Capucine du Shampoing 😉

Dans ce village une grande maison à construire ne coûte que 400$ et le terrain 1000$… David a comme une envie d’investir et de vivre ici, Capucine souhaite finir notre grand voyage 😉 En arrivant nous nous joignons à des jeunes hommes pour jouer au “Shun-Ball”, un jeu trés répandu en Asie. Le Myanmar fait parti des meilleurs. C’est un terrain de badminton où nous jouons comme au volley mais sans les mains et avec une balle en bambou… David s’y essaie avec plus au moins de succès et des égratinures sur le front (oui le bambou, c’est dur !) mais son crâne en a vu d’autres 😉

Tous les moments de ce Trek ont été vraiment fantastiques, nous avons A-DO-RE cet endroit et ce trek, avec beaucoup de rires et de bons moments. Les meilleurs du Myanmar.

Un jour de bonus

Comme nous nous sommes régalé tous ensemble nous avons décidé de diner ensemble et de repasser la journée ensemble du lendemain. Ce qui a été super cool c’est que Mykaw notre guide est resté avec nous tout ce temps là. En 3 ans il nous a dit qu’il n’avait jamais diné avec ses clients et encore moins posé sa journée pour passer un jour de plus avec nous. Lykaw nous a enmenné à “la confluence” à 1h de bateau de Hsipaw, l’endroit est très agréable pour déjeuner et chiller, se baigner…Nous avons bu des bières toute l’après-midi en jouant aux cartes et en se marrant. La vie vie quoi!

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Myanmar : Mandalay la cité des joyaux

Myanmar : Mandalay la cité des joyaux

En bateau, le trajet qui remonte le fleuve Irrawaddi de Bagan jusqu’à Mandalay dure près de 11h pour faire 190 à 200km. C’est plus sympa que le bus et coûte 35$/pers. Le trajet est très reposant et nous a permis de chiller dans un beau décor fluvial.

Mandalay est située en plein cœur du pays, il s’agit de la deuxième plus grande ville du pays après Yangon, et la dernière capitale royale jusqu’en 1885. Son jade est très réputé, d’où son surnom de la Cité des joyaux.

Nous avons choisi l’hôtel Boss situé à l’est et très correct pour 14$. Il y a un super rooftop!

Nous avons aimé découvrir Mandalay Hill, Sandamuni Pagoda, le Mintha Theater et se promener dans les rues non touristiques de l’ouest.

Nous avons regretté le Mandalay palace, le U-Bein bridge (à cause du monde), et surtout regretté de ne pas avoir fait une journée pour faire les alentours de Mandalay que l’on nous a recommandé plusieurs fois après…(Min kun, Sagaing…)

Pour voir notre périple Mandalay en Vidéo ça se passe par là!

Premières impressions

Notre première impression est meilleure que pour Yangon en ce qui concerne les promenades à pied. Même si la ville est très grande, ses rues sont plus agréables à arpenter, les routes pour les véhicules sont moins larges, il y a plus d’arbres.

On commence notre visite par une balade à pied dans les petites rues, l’occasion de découvrir comment les femmes cassent les noix d’arec qui vont dans le célèbre bétel. En Inde, au Pakistan ainsi qu’en Birmanie, les feuilles de bétel sont mâchées avec de la chaux, noix d’arec, dans une préparation qui prend le nom de bétel ou paan. La chaux agit comme catalyseur, et l’arec contient l’arécoline, un alcaloïde favorisant la salivation, la salive devenant teintée de rouge. On ajoute parfois du tabac à la préparation, ainsi que divers mélanges d’épices, des additifs astringents et autres adjuvants modifiant la texture et ou la saveur selon l’usage local. Même si la feuille de bétel a des propriétés médicinales positives, les noix d’arec mâchées sont carcinogènes.
Notre verdict ? On n’en reprendra pas mais il faut essayer ;-). 
Le reste de notre balade pour visiter se fera essentiellement grâce aux tuk tuks car les distances sont longues. Nous avons terminé notre tour en arrivant par hasard dans un magnifique monastère où habitaient des centaines de nonnes-bouddhistes toutes vêtues de rose ! Nous avons erré longuement dans ce lieu magnifique (Mahar Thatkyahthia).

Visites culturelles et cultuelles

Mandalay Hill avec la Pagode Sutaungpyei (“celle qui exauce les voeux”) qui se trouve à son sommet, offre une vue panoramique de la ville. Il est possible d’y monter via 4 escaliers différents. On commence à le monter une première fois mais le temps changeant, venteux couvert nous convainc de redescendre pour le faire une fois le ciel dégagé. La montée est sympa, mais il doit être encore mieux de le faire pour le coucher du soleil, d’autant qu’il y a beaucoup de mosaïque en miroir en haut ce qui doit faire de beaux reflets de lumière. Il paraît que cette montée est “méritoire”…
En bas du Mandalay Hill et qui vaut le détour se trouve Sandamuni Pagoda et la Kuthodaw Pagoda qui est entourée de 729 petits stūpas. Chaque stūpa abrite une stèle du Tipitaka, un vaste recueil de textes fondateurs du bouddhisme (écrit pour la première fois au Sri Lanka un siècle avant JC, et imprimé pour la première fois au Myanmar au XIXeme. Ce lieu se visite rapidement mais nous l’avons beaucoup apprécié pour son esthétique et ce qu’il s’y dégage. Et puis nous avons eu droit à une séance de shooting photo avec des touristes locaux ravis de nous voir! En général au Myanmar on est facilement de vraies stars quand on n’est pas asiatique !!

Nous déjeunerons dans un petit “resto” birman qui ne paye ni de mine ni de fond 😉 les “vegetables” que nous avons goûté étaient vraiiiment étranges tant en odeur qu’en goût. Ce qui fait que pour le moment, la seconde fois où nous avons mangé local (après Yangon qui était bon mais à fini en tourista) n’a pas été un succès !! Heureusement qu’il y avait du riz avec des cacahouètes pour se nourrir ;-). Nous redécouvrirons une cuisine Birmane à notre goût plus tard à Hsipaw.
Le soir nous souhaitons voir un spectacle de danse. Nous mangeons à côté de l’adresse indiquée sur Google dans une très bonne pizzeria fan d’Ed Sheran et de chansons d’amour mythiques en général… un bon moment romantique dans une pizzéria;-). Malheureusement l’adresse de la danse n’était pas la bonne!

De bonnes et de moins bonnes découvertes  

Le lendemain, nous choisissons de visiter le Royal palace de Mandalay qui se trouve au pied de Mandalay Hill et au sein d’un Fort. Le lieu est encadré par des militaires, et nous. avons visité une pâle réplique du palais qui fut détruit lors de la seconde guerre mondiale par les britanniques pour combattre les japonais qui s’étaient emparés de la ville. Très honnêtement, cette visite n’a pas été intéressante pour nous. Le prix d’entrée est élevé, et cela ressemble à un camp de vacances dont les bungalows ont été abandonnés. La grande majorité est vide, un petit musée rattrape un peu le coup dans l’une d’elle. Mais franchement nous ne le recommandons pas!
Nous visitons ensuite le “King Galon Gold Leaf Workshop” qui nous permet de comprendre et d’observer comment sont fabriquées les feuilles d’or servant à recouvrir en autre les Bouddhas. Ca vaut le coup d’œil et c’est très intéressant mais nous n’aimerions pas faire ce métier qui consiste à taper une dizaine d’heure avec un gros marteau sur un paquet de feuille!!
Pour finir, nous visitons le temple Mahamuni Bouddha : un important lieu de pèlerinage où seuls les hommes peuvent le nettoyer et le recouvrir de feuilles d’or. Il y en a tant qu’il en est déformé avec pleins de bosses ! David s’est donné l’opportunité d’y participer pendant que les femmes prient devant une vitrine protégeant le Bouddha.

Nous nous dirigeons ensuite vers le fameux pont U Being d’Amarapura, où nous souhaitons profiter du coucher du soleil. Ce fut une grosse déception tant il y avait de touristes avec leurs cars… Bien loin des images véhiculées sur le net, nous ne recommandons pas cette visite au coucher de soleil tellement il y avait de monde, les restos autours sont aussi très moyens. Nous n’avons pas visité Amarapura car celui-ci était en travaux mais il paraît qu’il vaut vraiment le coup.

Heureusement cette journée faite de visites et finalement trop touristique à notre goût se termine avec la petite troupe de danse du Mintha Theater: Un spectacle tellement frais !! Les jeunes artistes ont entre 13 et 17 ans et sont une dizaine. Ils dansent et chantent accompagnés par 3 musiciens percussionnistes et ont su rendre la soirée très agréable ! Nous le recommandons chaudement, d’autant qu’il s’agit de la seule troupe de danse que nous ayons trouvé, et que c’est associatif. A regarder avec des yeux d’enfants;-)

À nous Hsipaw et ses belles randonnées !

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Promenades à Bagan

Promenades à Bagan

Le bus de nuit allant de Yangon à Bagan avait des conditions optimales (prendre le VIP pour seulement 20000 Kuats=12€ en face de la gare de Yangoon). Même s’il n’y a pas de toilette dedans le chauffeur était très réactif pour s’arrêter nous faire emprunter les toilettes des gens sur la route ! Sur le trajet vers minuit il a fait une pause sur une immense aire d’autoroute de bus, où nous avons pu reprendre des forces et manger du riz (seule nourriture admissible avec notre encore fragile estomac).

Après 9h de bus et plus de 620 km, nous arrivons aux portes du royaume de Bagan au petit matin vers 6h30. Pour y rentrer vraiment, il faut payer une entrée de 7 euros/pers. Il y a le “new Bagan” vers le sud qui est une partie de la ville qui s’est développée pour le tourisme, et le “old Bagan” vers le nord qui pour nous est plus agréable et “un peu moins” touristique.

Balades entre les temples

Les scooters sont interdits ici, ce qui fait que nous parcourons le site en “e-bike”, ou scooter électrique. C’est top niveau sonorité ! On peut donc se balader librement entre les temples, sur de petits chemins de terre, et s’arrêter en visiter au gré des envies. Près de 2830 monuments (temples, pagodes et monastères) sont recensés, construits entre les Xe le et XIIIeme siècles, avec des influences diverses selon les périodes.

Pour découvrir Bagan en vidéo, regardez la deuxième partie de notre vidéo : Yangoon and Bagan

Nous en avons vus plus d’une vingtaine. La pagode de Bupaya (“pagode de la gourde”), l’une des plus anciennes, fût construite autour de l’an 1000 et surplombe le fleuve Irrawady. Nous avons eu deux formidables coups de cœur : le Ananda Temple qui fut construit en 1091, avec un style indien et avec une belle couleur crème. Et la Shwezigon Pagoda débutée en 1059 et terminée autour de l’an 1100. Cette magnifique pagode toute recouverte de feuilles d’or abrite les représentations de 37 Nats (des esprits animistes) pré-bouddhiques, et contiendrait plusieurs éléments du corps de Bouddha (dent, os et cheveux). Ces deux édifices contrastent avec les autres temples du site qui sont bien plus brutes : s’ils étaient peut être colorés par le passé tant en intérieur qu’en extérieur, ils sont maintenant quasiment tous de couleur rouge terre, se fondant dans un paysage sec, rougeâtre et sableux.

Sunrises & sunsets

Après les temples et pagodes, l’une des fortes attractions de Bagan concerne les levers et couchers de soleil qui éclairent magnifiquement le site archéologique. Des montgolfières se baladent dans le ciel pour profiter d’une vue imprenable rajoutent au côté magique de ce moment.  Mais à 340$/pers, nous les avons regardés d’en bas 😉

Pour autant, si par le passé il était possible de grimper sur la plupart des pagodes pour bénéficier des plus beaux spots, c’est interdit depuis près de 1 an, et différentes raisons sont avancées : d’une part le site est sur une zone sismique et beaucoup de monuments sont fragiles, abîmés ou en rénovation. D’autre part, des touristes sont morts en escaladant un temple. Ce sont donc tant pour des raisons de sécurité que de protection des édifices dans le temps que les accès aux toits sont pour la plupart maintenant interdits.

Dans notre cas, notre hôte nous avait parlé d’un spot connu pour le sunrise, sur une petite colline. Mais nous déchantons vite en arrivant, face aux nombre de bus déversant plusieurs dizaines de touristes chinois… D’autant que la vue n’était pas non plus très bonne. Cette fois-ci fût un peu décevante compte tenu de la réputation de ces moments à Bagan. Pour le sunset, comme il restait tout de même possible de l’admirer sur quelques toits de temples, notre dernier fût splendide même si nous étions une dizaine (entre le temple Htilominlo et la pagode Alotawpyae, mais il y en a surement beaucoup d’autres à dénicher ;-)).

Enfin, une visite plus originale et plus fraîche nous a beaucoup plu pour clôturer notre parcours, il s’agit de la cave du monastère de Khan Sit Thar Umin. Cela prend peu de temps mais il est très intéressant de pouvoir admirer à la lampe de poche les belles peintures murales datant du XIIeme siècle et particulièrement bien conservées.

Conseils et informations

Compte tenu des fortes chaleurs avec des pointes à plus de 40°, il faut beaucoup beaucoup d’eau sur soi. Le mieux étant de commencer tôt la balade, de se laisser aller à la sieste après avoir déjeuner tôt vers le vieux Bagan (plus précisément nous vous recommandons xxx et pizza xxx !), puis de repartir vers 15/16h et jusqu’au sunset. Si vous vous promenez sur les petits chemins menant à de petits villages, vous verrez une population souvent très pauvre qui ne semble pas vivre de plantation ou d’agriculture. 

Pour entrer dans les temples, plusieurs règles : pour les femmes se couvrir les épaules (pas de débardeur) et avoir un habit jusqu’aux genoux (pour les hommes aussi). Naturellement, pour entrer dans un temple David portait son loggiye blanc acheté pour Vipassana, et il eu beaucoup de succès si l’on en croit tous les regards et sourires que cela a suscité !! Mais ne voyant aucun autre habit blanc et après s’être renseigné, on apprend que la jupe blanche est un habit réservé justement aux méditants, ce qu’il n’est plus depuis qu’il a quitté Vipassana !! Et sachant qu’un méditant n’est pas censé danser, ni être dans un contact rapproché avec son amoureuse etc… David dénotait donc clairement 😉

 

Après ces 3 jours finalement bien touristiques où nous avons fait beaucoup de visites et sans faire de rencontre particulière, nous décidons de partir pour la grande ville de Mandalay, en remontant en bateau le fleuve Irrawaddy. Le départ se fait à 5h30 du matin. Par mail on nous dit qu’il n’est pas obligatoire d’arriver à 5h, donc comme à notre (mauvaise ?) habitude, nous arrivons “just in time” vers 5h20. Le tuk-tuk nous dépose sur les lieux dans le noir total, sans bateau visible ni animation pour nous indiquer que nous sommes bien sur les lieux ! Deux personnes courent vers nous nous demander ce que nous faisons car le bateau est parti en avance et sans checker si tous les passagers étaient là !

Ils se mettent alors à crier faire des signes et siffler vers le bateau en question qui (ouf !) les a entendu ! Il fait donc lentement son créneau pour réaccoster, et nous y sommes, sous les applaudissements de deux passagers qui ont assisté à tout 😉 Nous sommes une dizaine sur le bateau, pas du tout blindé comme on le pensait !

C’est parti pour Mandalay !

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Arrivée au Myanmar : Yangon

Arrivée au Myanmar : Yangon

En pratique : Passez 1 à 2j à Yangon. Nous avons aimé la Pagode Schwedagon, le national museum et la 19ème rue, c’est à faire. Attention :  avoir un vol de sortie avant d’embarquer pour le Myanmar au risque de se voir refuser l’accès à l’avion, et attention à la nourriture, beaucoup de personnes malades le premier jour !

Pour aller au Myanmar, un visa est nécessaire (nous avions le notre en E-visa très facile sur internet). Il faut aussi un billet de transport qui prouve notre sortie du territoire à la fin de notre séjour (une réservation de chambre dans un autre pays ne compte pas). On nous a demandé un billet de sortie dès Colombo, avant d’embarquer dans l’avion ce que nous n’avions pas prévu. Nous avons du acheter un billet d’avion yangon-bangkok en urgence car c’était le moins cher (50€/pers) pour dans 3 semaines, en acceptant qu’il soit perdu sachant que nous comptons utiliser la voie terrestre pour sortir. Pas évident de faire ça à la dernière minute, avec des connexions internet de l’aéroport inexistante… et on a failli ne pas embarquer ! 

Ça y eeeeeest !!! Nous voilà arrivés au Myanmar – anciennement la Birmanie, et particulièrement à Yangon – anciennement Rangoun. Pour info, nous appelons généralement la population du pays “birmans”, mais ici ce terme désigne en fait l’ethnie majoritaire du pays (les Bamas). Lorsqu’ils veulent parler de l’ensemble des citoyens du pays, ils parlent des Myanmar (oui, le même mot que pour le pays).

Arrivés à l’aéroport nous prenons facilement un bus pour le centre, nous déposant à côté de notre logement qui se situe (par hasard ;-)) en plein centre, au dessus des rues animées, en dessous d’un parc et d’une grande pagode, et proche de la gare de train et de bus. Parfait !

Déjà dans le bus, nous sommes à l’affût d’informations sur cette nouvelle population et cette nouvelle ville qui s’offre à nous ! Ce changement de pays procure un effet re-dynamisant et une excitation nouvelle qui fait beaucoup de bien même si nous avons adoré le Sri Lanka.

Premières impressions

La plupart des femmes, des enfants, et certains hommes affichent des peintures tribales jaunes sur leur visage. On a hâte d’en savoir plus sur ce que l’on appelle le thanaka ! Nous apprendrons plus tard qu’il n’y a pas de signification particulière à ce produit ni aux manières de se l’appliquer comme on avait pu l’imaginer avec toute notre imagination.. Il s’agit simplement d’une crème naturelle issue d’un arbre et qui a pour but d’adoucir la peau et la protéger du soleil, et ce depuis plus de 2000 ans !! 

Tous portent de longues jupes (que l’on appelle longyis), et de manière souvent très élégante. Nous trouvons d’emblée que les femmes sont très apprêtées, de la pointe des cheveux jusqu’aux bouts des ongles, en passant par leur peau et leur habits. Il y a aussi une certaine variété vestimentaire dans les styles croisés qui suggèrent une liberté à ce niveau et l’importance de l’apparence. Maquillage et mini jupe sont fréquents mais nous sommes dans une grande ville et nous verrons plus tard que la mode est bien différente dans les milliers plus ruraux.
Les motifs sur les longyis des hommes et les nouages sont différents de ceux des femmes, et sont souvent associés à une chemise.

Une différence marquante après le Sri Lanka : dans celle ville il n’y a aucun tuk-tuk à l’horizon, et pas même de deux roues !! Il y a beaucoup de voitures sur des routes assez larges, une majorité de taxis, et d’autres transports en commun type bus ou camionnettes. Mais ce ne sera pas vrai dans le reste du pays où nous serons contents de retrouver nos bons vieux tuks-tuks 😉
Autre chose, les véhicules en Birmanie ont un volant à droite et roule à droite !?! En effet le 6 décembre 1970, la Birmanie a subitement changé de sens de circulation, passant de la gauche à la droite. Quarante-six ans plus tard, on ne sait toujours pas avec certitude ce qui a motivé une telle modification lancée par le général Ne Win. Dans la tête du dictateur et auteur du coup d’Etat de 1962, il y avait probablement le désir d’affirmer son indépendance et de prendre ses distances avec les us et coutumes de l’ancien colonisateur, le Royaume-Uni, chez qui l’on roule à gauche. Les astrologues de l’épouse de Ne Win auraient également recommandé cette grande inversion au motif que le pays irait mieux si les Birmans conduisaient à droite.. La population étant friande d’astrologie, les deux explications se valent. 

La nuit ayant été courte avec une escale de 3h à Kuala Lampur, nous restons nous reposer dans notre chambre pour le reste de l’après midi. Pour notre premier repas du soir, après 1 mois de rice&curry, nous irons manger une galette savoyarde dans un super petit restaurant tenu par un français (oui oui, de temps en temps un petit shot de fromage ne fait pas de mal !). Nous recommandons l’Othentic, les produits étaient vraiment de qualité !
Le lendemain, nous “petit” déjeunerons dans un resto très local au milieu d’une cinquantaine de birmans pour goûter différents plats qui ne nous ont pas forcément convaincu… On remarquera que par contre, contrairement au Sri lanka, les gens aiment manger ensemble. Les resto sont ouverts à toutes heures, ils sont souvent ouverts sur la rue, voir dans la rue à même sur les trottoirs, avec de petites tables et de petits tabourets en plastique. On sent que le repas est quelque chose de convivial, et l’on passe du temps et du bon temps autour d’une table, comme en France !!!

Après notre petit déjeuner gargantuesque, nous partons nous balader à pied dans la ville. Mais entre la digestion et la forte chaleur, nous sommes pas mal à la traîne 😉

Visites culturelles et cultuelles

Nous visitons la petite pagode Maha Wizaya et surtout la très connue pagode Shwedagon, construite entre le VIeme et Xeme siècle. Cet imposant temple bouddhiste est un des plus important qui soit, notamment parce qu’il contient les reliques de 4 anciens Bouddhas ainsi que quelques cheveux du Bouddha Gautama. Son remarquable stūpa principal (près de 100 mètres de haut, et 43 mètres de diamètre de base) est entièrement recouvert d’or et de milliers de pierres précieuses, et visible au loin car il domine la ville. Autour de la grande pagode principale se trouvent près de 72 autres édifices religieux, avec de nombreuses statues de bouddhas. Chaque fidèle dépose une offrande et prie devant le bouddha correspondant à son jour d’anniversaire. Cet endroit est un véritable espace de vie, de famille, de sieste, de prière, de tourisme… tout cela à la fois. Nous en profitons pour faire la sieste au frais, et surtout pas les pieds tournés vers Bouddha mais à l’opposé 😉

Mais d’ailleurs, qu’est ce qu’un stūpa ? C’est une structure architecturale notamment bouddhiste, qui est à la fois une représentation non figurative du Bouddha, et à la fois un monument commémorant sa mort. Au milieu est enfermé une relique de Bouddha, des objets lui ayant appartenu. Il peut servir aussi de temple funéraire. C’est une structure fermée, il n’est donc pas possible d’entrer dedans.

Qu’est-ce qu’une pagode ? C’est un lieu de culte bouddhiste qui, au Myanmar, a fini par prendre la forme d’un stūpa indien. Il est ouvert et peut contenir de nombreux bouddhas et posséder plusieurs chapelles.

Qu’est ce qu’un temple ? Un espace de prière et de méditation qui possède 1 ou 4 entrées menant généralement à un Bouddha, parfois plusieurs.

Nous croisons de nombreux moines, petits et grands, habillés en rouge ou orange, mais aussi des femmes – des nonnes – qui elles portent un habit rose. Elles obéissent aux moines (qui ont un plus haut rang social). Dans le bouddhisme, les femmes étant considérées comme impures (décidément, on retrouve cette idée aux 4 coins du monde…), il leur est même interdit de toucher les Bouddhas sacrés !!! Il existe des femmes moines – et non des nonnes – mais pas (ou rarement ?) au Myanmar.
Ici, les garçons autour de 10/15 ans doivent passer une semaine dans un monastère en tant que novice pour apprendre les bases du bouddhisme, ce qui n’est pas obligatoire pour les filles. Sur la volonté des familles ils peuvent aussi y aller plus tôt et rester plus longtemps, ce qui peut être le cas des familles pauvres par exemple.

Une soirée sur la 19th street

Le soir nous décidons de manger dans la 19th street, une rue très animée, remplie tant par les touristes que par les locaux ! Cette rue est très, très chouette et donne envie de s’arrêter à chaque table !! Celle que nous choisissons est évidemment la meilleure et nous avons le plaisir d’échanger avec nos voisins de table birmans (ou, pour ceux qui suivent, nos voisins de table myanmar ;-)). C’est un couple de birmans d’une petite quarantaine d’années et parlant parfaitement anglais avec qui nous passerons plusieurs heures à en apprendre plus sur ce pays qui semble très complexe. Nous terminerons cette soirée arrosée repus, heureux, et bien plus tard que prévu… Eh oui, initialement nous voulions rentrer tôt et frais pour faire du “footing tourism” tôt le lendemain matin. Mais parfois il faut savoir renoncer aux bonnes résolutions pour partager des moments uniques comme ce soir !!
Et puis de toute façon, nous avons attrapé (suite au repas ?) une méchante tourista ce qui aurait annihilé notre motivation de grands sportifs… Capucine a passé une nuit blanche du tonnerre pendant que David ronflait paisiblement. Le lendemain a été une journée d’agonie et de repos au lit, David ayant été rattrapé par la patrouille dans la matinée, comme ça pas de jaloux ! Cet incident nous a fait abandonner l’idée de passer la nuit dans le bus pour Bagan que nous avions réservé et payé la veille… pour le reporter au jour suivant où nous étions (un peu) mieux.

Cela nous a permis de visiter le national muséum que nous conseillons de faire avec un guide (6€ pour 2/3h). Même si ce n’est pas le Louvre, il y a plusieurs étages qui vous donneront beaucoup d’éléments de la culture du pays, sur l’écriture, les différentes dynasties royales, les architectures, les habits des différentes ethnies, les arts. C’est riche, il y a 4 étages !

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