Notre projet School & Trees !

Notre projet School & Trees !

Lors de notre passage en Ouganda, et particulièrement près de Kasese, nous avions visité une école très inspirante créée par une famille audacieuse, dans laquelle se développe une pépinière d’arbres… Si vous nous avez suivi, vous savez que la plantation d’arbres nous motive, surtout après nos fabuleuses expériences à Bornéo puis à Madagascar ! Cette petite école rurale, avec ses petits moyens, a réussi à nous mettre des étoiles dans les yeux et une graine dans la tête : le projet School & Trees est né !

Notre fil rouge : faire pousser des têtes et des arbres ! Ou comment placer une petite école au coeur de la communauté par le biais de la plantation d’arbres !

School&Trees est un projet environnemental et humanitaire dont l’objectif est de planter des centaines de milliers d’arbres en aidant cette école primaire défavorisée d’Ouganda. En échange de la plantation d’arbres par l’école et la communauté, sponsorisée par vos dons, School & Trees fournit l’aide financière pour des projets d’amélioration des conditions de vies des élèves et de la communauté. Tous les arbres de la pépinière sont ensuite distribués gratuitement aux habitants de la communauté qui le souhaite. En effet, ces arbres sont des ressources inestimables pour eux.

Suivez nos actualités sur notre site internet ou sur notre page Facebook et vous saurez tout tout tout sur les origines et les avancées de ce projet !

Nous collectons nos dons sur la plateforme de Hello Asso : vous y retrouverez l’ensemble de nos cagnottes crowfounding !

Alors, toi aussi tu aimerais planter des arbres à travers le monde ?
Toi aussi tu as envie de faire un monde meilleur en alliant environnement et solidarité ?

Si tu nous rejoint en participant à cette aventure, voici ce que tu risques de provoquer :
– du bonheur pour une communauté,
– du bonheur pour toi,
– du bonheur pour la planète !!

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Immersion Maasaï et découverte de Zanzibar

Immersion Maasaï et découverte de Zanzibar

Notre immersion Massaï

Nous revenons très très heureux de cette ascension qui restera un de nos moment favori !! Mais nous ne savons pas encore à quel point la suite sera inoubliable 😉 Car ce pays est plein de surprises et nous émerveille par sa beauté et ses habitants.
Le lendemain, départ vers un village Massai ! Nous tenions vraiment à nous immerger dans cette culture aux antipodes de la nôtre. Dans une agence nous avions vu un village du nom de Kitumbeine sur une carte. On a demandé si des touristes allaient la bas, on nous a dit que non, on y est allé, bref on a pas été déçu du voyage !! Il était hors de question de ne passer que quelques heures dans ces villages. On veut de l’authentique 😉 Nous avons eu l’immense plaisir de rencontrer ce peuple fier qui nous a accueilli au delà de ce que l’on imaginait. Nous prenons donc un bus depuis Arusha pour Longido qui met 2h. Dans cette ville située à quelques kilomètres du Kenya, c’est déjà plein de Massai, en tenue de ville ou avec cette fameuse toge à carreaux noirs et rouges ou noirs et bleus. Ils ont des bijoux partout, les oreilles trouées voir avec un bout coupé, une dent en moins signe de beauté (arraché avec une cuillère vers l’âge de 7 ans). Les hommes et les femmes ont le crâne rasé le plus souvent, ils ont également des marques symboliques sur les joues. Bref, un Massai ça en jette. On déjeune un bout en attendant que le matatu journalier pour Kitumbeine se remplisse.

Bien sûr chez les Massai on mange des morceaux de viandes, pas de place pour les légumes dans la savane, les trucs qui poussent c’est des chèvres, des vaches et des moutons. Le végétarisme et la conscience animale, on oublie !! En déjeunant, nous avons une chouette discussion avec deux massais de 25 ans parlant très bien anglais qui sont venus juste pour nous voir et papoter. L’un deux nous invitera dans son boma (village) et se rend disponible si nous avons le moindre soucis. On apprend nos premiers mots Massai. Dans le bus, David se retrouve à côté d’un jeune volontaire d’Arusha qui vient avec des collègues dans le village massai pour faire de la sensibilisation sur plusieurs sujets, et pour l’éducation des filles principalement. Le rôle de la femme dans les sociétés Massai est bien loin d’être égalitaire.

En arrivant, nous rencontrons Sandy, la responsable du projet. Elle nous met en contact avec Oshumu qui est un ami parlant très bien anglais, et lui explique que nous cherchons de quoi dormir plusieurs nuits dans un village traditionnel. Il nous présente alors au Consuelor Jacob (sorte de maire), un très grand monsieur aux yeux bleus perçants. Celui-ci nous accueille dans son boma. Nous y passerons 3 nuits dans la hutte de sa deuxième femme (la première est infirmière à Zanzibar) ! En arrivant dans le boma tu as un peu l’impression d’être dans un village Schtroumphs, car il y a plein de petites huttes en pailles et en terre, des enclos avec des barbelés naturels où les chèvres sont regroupées la nuit avant de sortir le matin pour aller pâturer. Ce sont souvent les enfants qui font bergers. Même s’il y en a de plus en plus, beaucoup d’enfants ne vont toujours pas à l’école. Les fratries sont très nombreuses et tous n’ont pas les moyens d’y aller, en plus ils sont d’une grande aide à la maison.

En arrivant on nous fait nous asseoir, il fait nuit et on ne voit pas grand chose. Beaucoup personnes du boma se mettent devant nous pour nous regarder, intrigués. Notre hutte est normalement la hutte de la femme de Jacob, l’intérieur est noir de suie puisque les feux sont faits dedans. Avant de dîner, on nous fait un feu dans la hutte, que nous arriverons à consumer avant de dormir car l’atmosphère est pour nous irrespirable. Ça sent un peu la bique, il y a des trous dans le toit et les murs, on avait demandé la peau de bêtes mais ils nous ont laissé un matelas en mousse fine à la place, ce n’est peut-être pas plus mal 🙂 Nous dînons avec Jacob et sa femme dans un bout de maison en dur où lui a l’habitude de dormir. Une chaise fait office de table où sont posées 3 gamelles : légumes, beans, pâte de maïs. Nous mangeons tous les 4 avec nos mains. Nous en apprenons un peu plus sur Jacob. Quand on lui demande combien il a d’enfants il ne sait pas. Il a aussi la charge de la femme et des enfants de ses deux frères morts, car ici, une femme ne peut rien faire sans homme, ni gagner de l’argent ni prendre des décisions. Autant dire que il y a des enfants partout. Les hommes ont 2-3 femmes et une dizaine d’enfants. Ils sont fiers d’en avoir autant. C’est un peu comme le nombre de chèvres, c’est signe de richesse. Le repas est délicieux et nous dormons très bien !

Entre cérémonies dansantes et conférences 

Nous avons eu la chance formidable de tomber sur des jours de cérémonies et de danses Maasaï, ce qui n’arrive pas tous les ans ! Les femmes qui sont souvent déjà bien apprêtées revêtent des colliers immenses avec lesquels elles pourront danser en jouant des épaules et en chantant. Une petite dame m’a même introduite dans le cercle des femmes (car elles étaient majoritairement entre elles) pour danser avec elles. Les hommes, des warriors, sont à côté à chanter et danser, sauter, majoritairement entre eux, aux sons de cornes de buffles. Nous avons mangé de la bonne viande cuite en brousse au milieu de nulle part (oui c’est parfois difficile d’être végétarien !), avec les hommes, à l’ombre des quelques arbres du territoire. Inoubliable. Après quelques jours là bas, on commence à sentir l’esprit Maasaï qui est en nous !!! On nous reconnaît dans la rue – oui, c’était déjà le cas avant bien sûr, mais là ils nous ont vu nous immerger auprès d’eux – on saute, on joue des épaules, on mange de la viande, on dort (assez bien) dans les huttes, on arrive tant bien que mal à retenir quelques mots Maasaï… Mais on n’arrivera jamais à leur cheville : la classe Maasaï, il y a ceux qui l’ont, et il y a les autres..!

Nous avons recroisé Sandy pour prendre le temps d’échanger avec elle. Ce petit bout de femme, qui vient d’une communauté Massaï voisine, se bat pour faire valoir le droit des femmes chez les Maasaï. Une rencontre exceptionnelle. Avec une équipe de choc de volontaires, elle a organisé plusieurs jours de workshop auprès de jeunes filles, de femmes et d’hommes des communautés Maasaï du coin. Son combat ? Que les communautés et leurs leaders acceptent et s’ouvrent aux changements traditionnels et culturels pour apporter plus d’égalité entre les hommes et les femmes, et ce dans l’intérêt de tous, tant individuel que communautaire… Vaste bataille ! Car ici, les femmes sont totalement dépendantes des hommes. Entre autres choses, elles n’ont pas d’argent et ne peuvent prendre des décisions. 

Au programme, importance de l’accès à l’éducation, égalité des droits, mise en avant de l’importance et de la valeur de chaque femme. Nous avons eu l’honneur d’être invité à intervenir deux fois afin de raconter comment cela se passe chez nous, et comment les choses ont évoluées ces dernières décennies… Et il s’en sont passées des choses, depuis l’époque de nos grands-mères nées dans l’entre-deux guerres. Une grande responsabilité qui nous a demandé un chouette travail de préparation pour ne pas tomber dans des clichés ethnocentrés et trouver les mots justes. Nous étions un peu déconcertés devant certaines questions des jeunes filles, du type : “en quoi une femme a-t-elle autant de valeur qu’un homme ?”, ou encore face à la question d’un homme : “mais comment faites-vous pour décider quand vous n’êtes pas d’accord ?”. Ce fut une expérience très instructive et émouvante pour nous. 

Le Ngorongoro National Park

Ce que l’on ne vous a pas dit, c’est qu’entre la dernière journée de cérémonie Massaï et la conférence sur le droits des femmes, nous nous sommes éclipsés de Kitumbeine 2 jours pour aller s’aventurer dans le fameux Park National de Ngorongoro ! Parce que l’on ne va pas quitter ce pays sans avoir fait au moins un safari emblématique d’ici. Et ce sera celui du cratère car nous n’avons pas le temps de faire celui de Serengeti qui demande une journée de plus ! Nous avons en effet un avion pour le Ghana prévu à Dar Es Salam dans peu de temps. Ce n’était pas une mince affaire de se rendre au Park, car nous devions rejoindre la ville de Longido (2h de voiture), prendre un bus jusqu’à Arusha, puis un autre jusqu’à Karatu qui borde le Park. Sur place nous faisons la tournée de quelques hôtels en tuk-tuk jusqu’à ce que nous en trouvions un qui ne soit pas complet, et surtout qui soit abordable ! Nous en trouvons un local très bien avec internet à 20 euros. Nous dînons à côté dans un petit resto local où nous supposons qu’il y a des guides, ou du moins des personnes bien renseignées qui puissent nous dire le meilleur plan et le moins cher pour ce Park.

Bingo ! Dans l’heure nous finissons par réserver un véhicule à 160€, le moins cher que nous ayons trouvé sachant que nous ne sommes que 2 et qu’il a une capacité de 9 personnes….. Sachant que le safari en lui-même coûte 400€, nous sommes un peu estomaqués et hésitons face à ces dépenses indécentes, mais nous déciderons par y aller. Départ tôt le lendemain avant le lever du jour ! Le temps n’est pas au beau fixe, mais ce sera quand même très chouette ! Ngorongoro, c’est un superbe et immense cratère qui abrite bon nombre d’animaux, dont un que nous n’avions encore jamais croisé : le lion !!! Nous en avons croisés deux de près qui ont longé notre véhicule 10mn après notre entrée dans le Park, et plusieurs autres de loin qui faisaient la sieste donc ils étaient peu visibles. A part eux, des autruches, des zèbres, un vieil éléphant, des zèbres, des buffles, des zèbres, des antilopes, des hippopotames, et encore des zèbres 😉  On est super contents, mais ce safari n’a pour autant pas été un coup de cœur malgré sa renommée. Peut être que l’on devient trop exigeants, qui sait.
En début d’après-midi, nous rentrons sur Karatu pour attraper un bus jusqu’à Arusha puis Longido pour y dormir. Et oui, le lendemain nous devrons être à Kitumbeine pour la fameuse conférence sur les hommes et les femmes !! En somme, beaucoup (trop) de transports, beaucoup (trop) d’argent mis dans un safari qui était certes très bien, mais pas mieux que les précédents que nous avions fait !!

Une histoire de visas à Dar Es Salam

Après toutes ces folles aventures, il nous faut penser à la suite car nous avons un avion pour le Ghana au départ de Dar Es Salam, l’ancienne capitale de la Tanzanie. Le trajet était long jusqu’à Dar. Après un premier trajet de bus, une nuit escale à Himo d’où nous espérions trouver un transport de nuit via un camion ou un bus, et le lendemain une longue journée en voiture, nous atteignons enfin notre hôtel de chill !! Nous comptons nous y reposer avant de changer de pays. La ville de Dar Es Salam n’a pas attirée plus que cela notre attention malgré sa taille, bien que quelques chouettes balades sont possibles, notamment sur les grandes plages qui l’entourent, mais aussi dans un grand marché du quartier de XXX. C’est un aspect de la Tanzanie que nous ne connaissions pas encore qui s’affiche devant nous. D’une part car la ville est très grande, d’autre part parce que plus nous allons vers l’est, plus la population change et plus le métissage dû à une histoire complexe se perçoit.

Tout allait bien jusqu’à ce que l’on se penche sur la question des visas pour le Ghana.. Car nous nous sommes aperçu un peu tard que non seulement le e-visa n’était pas encore possible, mais qu’en plus faire une demande depuis un pays étranger n’est pas faisable. En plus il n’y a pas d’ambassade du Ghana en Tanzanie. C’est embêtant, quand on sait que notre avion est prévu le surlendemain ! Alors notre idée initiale était d’arriver au Ghana, de traverser le Togo, et de terminer par le Bénin où nous devions peut-être retrouver un ami. Une fois n’est pas coutume, nous avions même déjà acheté notre billet d’avion depuis le Bénin pour Sao Paulo !! Pour ces raisons nous avons vraiment cherché différentes solutions pour partir à l’ouest, et c’était un mic-mac bien chronophage !! Les billets pour le Togo ou le Bénin étaient hors de prix, et le problème de visa s’est reposé quand nous avons envisagé de passer par Lagos, la capitale du Nigeria. Bref, après des heures de contacts mails et d’appels téléphoniques en tout genre, il nous a bien fallu abandonner l’Afrique de l’Ouest. Mais dans cet apparent malheur, beaucoup de chance et de bonheur nous attendait 😉

D’abord, nous avons pu nous faire rembourser d’une bonne partie du billet d’avion pour le Ghana. Ensuite, nous avons pu être remboursé de la totalité du billet Bénin-Brésil !! Et oui, pour notre plus grand bonheur l’avion a eu un changement d’horaire de décollage, ce qui fait que le remboursement a été possible sur cette justification !!! C’est pas beau ça ?? Après tout ça, nous en avons profité pour prolonger notre temps en Tanzanie et notamment à Zanzibar que nous avions initialement écarté du programme au profit des Massaï. Enfin, nous avons trouvé des vols moins cher que les précédents pour rejoindre le Brésil : Zanzibar-Johanesburg, escale de 3 jours à Johanesburg (pendant les émeutes malheureusement), puis Johanesburg-Luanda, et Luanda-Rio.

Un petit bonus : Zanzibar !

Voici donc notre dernière étape en Tanzanie : Unguja, l’île principale de l’archipel de Zanzibar qui fut tour à tour portugais, arabe, anglais, ou encore sous contrôle du sultanat d’Oman… Autant d’influences perceptibles encore actuellement, entre Afrique du Nord et Afrique Noire. Zanzibar, dérivé du mot zendj (“pays des noirs”) fut un haut lieu de transit commercial en tout genre entre l’Afrique orientale et l’océan indien : épices, or, riz, coton, peaux, clou de girofle, vins, spiritueux… et esclavage. La langue bantoue qui était auparavant parlée par les locaux s’est mélangée entre autre à l’arabe pour devenir le swahili (“la côte”), qui sera la langue du commerce de toute la côte Est de l’Afrique.

Deux coups de coeur sur cette île : le quartier de Stone-Town que nous avons visité deux jours, et les plages blanches du reste de l’île, car nous avons fait 3 jours de scooters pour en faire le tour. Les photos ne sont pas à la hauteur des lieux, mais ce n’est pas pour rien qu’elles font partie des plus belles du monde malgré la concurrence des plages d’Asie-du-Sud.

Stone-Town d’abord. Un vieux quartier de commerçants fait de petites rues sinueuses, de marchés, entre vie locale et histoire. Ce quartier a un charme fou. Les chapeaux des hommes, la couleurs des habits des femmes… Ces couleurs viennent des kangas, un habit traditionnel symbole de la féminité zanzibarienne même si son utilisation dépasse l’archipel. Il est très agréable de se balader au hasard des rues, et vous pouvez profiter d’un superbe coucher de soleil au son des appels à la prière des minarets sur le rooftop du XXX, la vue y est imprenable sur les toits de la ville. La plage également vaut le détour, un coucher de soleil au niveau de la Mizingani Road est tout aussi appréciable. A côté se trouve le marché nocturne qui est très vivant et qui mêle touristes et locaux. Notre hôtel aussi vaut le détour, le Malindi Guest-House ! Il est particulièrement original, situé à 5mn à pied du ferry. Une décoration unique et un rooftop au top pour les petits déjeuner. 

Le reste de l’île maintenant. Dans notre mini road trip, nous bons fait une escale déjeuner à Nungwi, tout au nord. La route est pour le moment vraiment mauvaise, en construction, ce qui fait que c’est vraiment désagréable en scooter, la moto aurait été mieux ! Mais cela s’améliore et devient très agréable sur le reste de l’île. La plage de Nungwi est très belle, et le village à côté très sympa pour se balader. On trouve un petit resto sans prétention mais très bien. Beaucoup de touristes siestent sur leurs transats en bord de mer. Généralement ils viennent là pour finir leur vacances tanzaniennes après de bons safaris ou après l’ascension du Kilimanjaro. Nous reprenons à route jusqu’à Kiwengwa où nous trouvons un super hôtel pas très cher comparé aux ressorts du coin, et avec un super cadre. La plage est très belle aussi par là, peut être plus grande que celle du nord. La marée basse est particulièrement jolie ici ! Le sable est lumineux, c’est vraiment chouette. Sur l’ensemble de la côte est de l’île, la culture des algues est très présente. C’est une activité féminine éprouvante, la pêche étant une affaire d’hommes. Quand la marée est basse, elle ramasse les algues (lourdes !) qui sont cultivées et ensuite mises à sécher au soleil. Avant d’être utilisées en produits destinés à la cuisine, dans la fabrication de savons naturels à usage esthétique ou domestique, ou de produits pharmaceutiques. Quelques massaïs s’y promènent aussi pour vendre leurs productions ou leurs services, mais comme dirait l’un d’eux, ici les touristes ne font que dormir ! Ce n’est pas l’idéal pour leur type de business. Nous rencontrons ici Deva, une expat rock n’roll qui nous raconte un peu les revers de ces beaux décors.

Le reste de l’île maintenant. Dans notre mini road trip, nous bons fait une escale déjeuner à Nungwi, tout au nord. La route est pour le moment vraiment mauvaise, en construction, ce qui fait que c’est vraiment désagréable en scooter, la moto aurait été mieux ! Mais cela s’améliore et devient très agréable sur le reste de l’île. La plage de Nungwi est très belle, et le village à côté très sympa pour se balader. On trouve un petit resto sans prétention mais très bien. Beaucoup de touristes siestent sur leurs transats en bord de mer. Généralement ils viennent là pour finir leur vacances tanzaniennes après de bons safaris ou après l’ascension du Kilimanjaro. Nous reprenons à route jusqu’à Kiwengwa où nous trouvons un super hôtel pas très cher comparé aux ressorts du coin, et avec un super cadre. La plage est très belle aussi par là, peut être plus grande que celle du nord. La marée basse est particulièrement jolie ici ! Le sable est lumineux, c’est vraiment chouette. Sur l’ensemble de la côte est de l’île, la culture des algues est très présente. C’est une activité féminine éprouvante, la pêche étant une affaire d’hommes. Quand la marée est basse, elle ramasse les algues (lourdes !) qui sont cultivées et ensuite mises à sécher au soleil. Avant d’être utilisées en produits destinés à la cuisine, dans la fabrication de savons naturels à usage esthétique ou domestique, ou de produits pharmaceutiques. Quelques massaïs s’y promènent aussi pour vendre leurs productions ou leurs services, mais comme dirait l’un d’eux, ici les touristes ne font que dormir ! Ce n’est pas l’idéal pour leur type de business. Nous rencontrons ici Deva, une expat rock n’roll qui nous raconte un peu les revers de ces beaux décors.

Le lendemain nous prenons la route après le déjeuner en direction de Paje où nous avons repéré une petite guest-house pas chère et mignonne comme tout, à deux pas de la mer. En route, nous traversons un village d’où nous entendons beaucoup de musiques festives, avec du monde dans les rues, obligés de s’arrêter !! En réalité, une cérémonie de mariage se prépare : tandis que les hommes font de la musique endiablée, les femmes toutes plus magnifiques les unes que les autres se déhanchent dessus dans un festival de couleurs. Il ne nous suffira que d’un seul geste d’invitation de l’une d’elles pour abandonner notre véhicule et les rejoindre dans leur joie communicative. Le genre de moment que l’on adoore en voyage.
Arrivés à Paje, nous découvrons une plage encore plus belle que les autres, encore plus lumineuse ! C’est juste wahou de s’y promener à marée basse ! (je crois que nous n’avons pas vue de marée haute ici !). Le village est plus chouette que les autres aussi, un peu plus vivant pour nous, il y a plus de choix.

Enfin retour à Stone-Town, en une demie journée, pour une dernière nuit avant de prendre notre avion pour l’Afrique du Sud, avec une escale de 3j à Johannesburg !! ça promet !!

Une escale à Johannesburg

A Johannesburg nous avons choisi un petit studio bnb dans un quartier qui est assez central et qui a de bons retours d’un point de vue touristique. C’est un immeuble assez sécurisé, qui se trouve à côté d’une rue où de nombreuses personnes sont à la rue. Nous sentons tout de suite la grande violence sociale qu’il peut y avoir ici. Juste à côté de notre immeuble se trouve une autre rue très touristique, ou du moins très fréquentée, dans laquelle nous allons le soir même pour dîner. Super soirée dans un restau avec musique live, super ambiance des sud-africains qui sont très réactifs aux chansons connues qui sont jouées (comme “pata pata” de Myriam Makeba), vraiment top ! Et pourtant c’est dimanche ! Au mur sont affichés les portraits jeunes de deux des plus en emblématiques personnalités sud-africaines : la grande Myriam Makeba et le mythique Nelson Mandela.

Le lendemain pour le petit déjeuner on se balade dans le quartier pour trouver notre bonheur mais les rues sont étrangement désertes, à l’opposé total de la soirée de la veille. On ne comprend pas bien, beaucoup de négoces sont fermés. Certains commerçants sont présents mais ferment à clé leur boutique dès que quelqu’un entre ou sort, sur le qui-vive. L’un d’eux nous informe que durant la nuit une émeute à commencée, et durerait encore la journée. Une émeute violente qui vise principalement les travailleurs étrangers, accusés de voler du travail aux sud-africains. Du coup tout le monde a peur, et il est conseillé de ne pas sortir car l’émeute a commencé dans le quartier voisin, ils risquent de venir jusqu’ici. Sur le chemin de notre studio on s’arrête à une auberge de jeunesse qui propose des visites de la ville, ce que l’on espère faire le lendemain. Plusieurs personnes se sont abritées là, avec la peur de ce qu’il se passe dehors. L’ambiance est vraiment tendue, et l’excursion du lendemain est annulée en raison des événements.

Nous passerons le reste de la journée et soirée cloîtrés dans notre studio, à chercher des infos sur ce qu’il se passe et à se renseigner plus sur ce pays. De temps en temps nous entendons et voyons des émeutiers qui traversent la rue tous avec des bâtons à la main. Plusieurs morts seront recensés, et des centaines de boutiques détruites. Principalement des personnes du Nigeria, du Mozambique, et du Zimbabwe. Le lendemain les choses sont un peu plus calmes, mais nous ne sortirons que l’après midi avec un uber pour se rendre au Musée de l’apartheid. Super musée très instructif !! Par contre une après-midi ne suffit pas pour en faire le tour, car il y a pas mal de lecture pour les plus pointilleux, et beaucoup de documentation. Pour rentrer, un uber a quand même refusé de nous amener à destination car ce n’était pas assez sécurisé pour lui…

Cette escale aura donc eu un goût particulier, qui nous a beaucoup appris sur ce pays, son histoire, et la violence sociale très présente où la minorité blanche reste privilégiée, les quartiers ne sont souvent pas mixtes, etc. Des décennies d’apartheid, des siècles de discriminations et de répressions ne s’effacent pas facilement et ont des conséquences encore très fortes actuellement sur la population noire.

Enfin, dernière étape avant de débarquer au Brrrrazillllll, notre avion fait une escale d’une nuit à Luanda, la capitale de l’Angola ! David a une amie qui travaille là et nous espérions dormir chez elle. Mais il n’y a pas de visa de transit, et nous avons bien tenté quelques négociations mais cela n’a pas été faisable… Alors voilà, nous avons dormi dans cet aéroport, sans pouvoir rien manger ni boire (d’eau) car ils ne prennent que du cash !!! Les seuls achats possibles par carte étaient au duty free, où il n’y a pas d’eau, et où la bière est chaude…! Autant dire que quand on prendra l’avion pour Rio de Janeiro, on sollicitera à mort les stewarts pour avoir de l’eau et manger vite !!

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Tanzania ! De Mahale jusqu’au sommet du Mont Meru

Tanzania ! De Mahale jusqu’au sommet du Mont Meru

Après 3 semaines à découvrir une partie de l’incroyable Rwanda, nous voici en train de traverser la frontière terrestre au sud du pays pour arriver en Tanzanie.
Un pays plein de surprises qui nous a émerveillé par sa beauté et ses habitants. Nous avions décidé de nous incruster dans un village Maasaï, nous n’imaginions pas y rester 5 jours ! Nous avons eu l’immense plaisir de rencontrer ce peuple fier qui nous a accueilli au delà de ce que l’on imaginait. Des moments inoubliables à dormir dans une hutte, à essayer d’apprendre des bases de la langue, à assister à des cérémonies qui n’arrivent que tous les 4 ans, à rencontrer des personnes inspirantes et touchantes… Nous ne ferons comme activités principales “que” le parc de Mahale, l’ascension du mont Merou, le parc Ngorongoro et quelques jours bonus à Zanzibar. Le transport a occupé environ 9j sur un mois… mais se déplacer c’est aussi voyager, n’est-ce pas ?? 

Le passage de la frontière terrestre est épique et pas du tout sexy, il y a plus de transferts de marchandises à ce niveau que de personnes ! Tout se passe sans accro après avoir payé notre visa à 50$. Nous prenons une voiture collégiale (9 pour 5 ;-)) pour un petit village proche frontière afin de se reposer et repartir le lendemain. Nous trouvons une petite chambre à 10 euros, et dédions un temps fou pour acheter une carte sim qui s’avérera inefficace. En nous baladant, nous pouvons déjà sentir l’atmosphère différente, difficile d’expliquer mais c’est un autre pays que tu sens. Très sec et très poussiéreux, ce qui contraste avec les terres vertes cultivées du Rwanda voisin. Ici pas de route en bitume, la plupart des plantes bordant la route sont totalement recouvertes de la terre rouge qui vole au passage des voitures. En se renseignant sur la Tanzanie, nous avons été surpris par le niveau de pauvreté du pays. Malgré les grosses rentrées touristiques le développement peine. 

Kigoma, à l’extrême ouest du pays

Plutôt que de remonter vers le lac Victoria que nous avons déjà approché en Ouganda, nous décidons plutôt de descendre à Kigoma, à l’extrême ouest du pays, où se trouvent deux parc reconnus pour les chimpanzés et leurs écosystèmes préservés. Nous prendrons donc la route le lendemain en bus ce qui fut un lonnnng trajet !! Les routes étant en construction, nous prenons un sacré bain de poussière et décidons finalement de nous arrêter dans une ville intermédiaire pour souffler un peu et se dépoussiérer ! Nous avons pris comme habitude un transport local où l’inconfort est à son paroxysme mais nous fait côtoyer la vie locale ;-). Un boda-boda nous propose un hôtel très bien quoiqu’un peu excentré. Le bus du lendemain étant en milieu d’après-midi, cela nous laisse le temps de se remotiver péniblement à faire un petit footing pour découvrir les environs…

Nous arriverons donc le lendemain à Kigoma, une ville qui se situe au bord du lac Tanganyika – le deuxième plus grand lac d’Afrique après le lac Victoria – qui est juste grand comme la Belgique !! Nous trouvons un très beau petit hôtel local sur une colline avec la nuit à 50000 shilling (20€). Il n’y a pas grand chose à faire à Kigoma si ce n’est aller dans les parcs de Mahale ou de Gombé (le plus connu) et prendre le train qui traverse le pays pour aller à Dar es es salam en 3 ou 4 jours.
Nous prendrons une journée pour se balader et préparer notre périple. La ville est très musulmane et les femmes voilées le sont souvent avec de belles couleurs vives et chatoyantes. Les gens sont très accueillants et souriants. Si le niveau d’anglais n’est pas là, nous nous essayons donc au Swahili ;-)! Jambo, Mambo, Habari, Salama !

Le Parc National de Mahale

Le Parc National de Gombe est mondialement connu grâce aux travaux de Jane Goodall sur une colonie de chimpanzés et reste encore aujourd’gui un centre de recherche important. Jane Goodall fut notamment la première à observer que les chimpanzés sont omnivores, qu’ils peuvent mener des guerres entre eux, et surtout qu’ils utilisent des outils pour s’alimenter ! De quoi révolutionner la conception de l’animal puisqu’à l’époque nous pensions que seuls les humains en étaient capables. Mais nous préférons aller au Parc National des monts Mahale qui est moins connu car beaucoup plus isolé, et qui abrite la plus grande colonie de chimpanzés du pays. Mais les 7h de transport en Matatu aller puis retours pour seulement 24h dans le Parc ne nous décourage pas ! Au contraire, l’accessibilité nous attire car cela peut être un signe de plus d’authenticité. Il se situe entre le forêt tropicale des monts Mahale (qui culminent à 2462M) et les eaux claires du lac Tanganyika dont les plages sont de sable blanc – deuxième lac africain par la surface après le lac Victoria, le deuxième au monde par la profondeur après le lac Baïkal

En voulant nous renseigner sur les horaires et lieu de départ du bus – ce qui a impliqué l’aide de pas mal de personnes qui se décarcassent pour pouvoir te répondre mais sans savoir – nous avons eu la chance de rencontrer le contrôleur de gestion du Parc qui nous a organisé le trajet gratuit et en 4×4 avec le responsable eau du Parc qui partait en même temps que nous… Nous n’avons pas regretté vu l’état de la route, 7h minimum en matatu auraient été horribles ! Nous arrivons tard, vers 18h à la porte du Park. Ce qui fait que le système de paiement était éteint, donc on a convenu de payer au moment de partir. Le Park n’est ensuite accessible que par une barque à moteur que nous prenons sous les rayons de la pleine lune. C’est une arrivée épique qui nous plaît beaucoup ! Le camp nous rappelle celui de Bornéo car il est perdu dans la jungle, sommaire mais confortable, avec une salle commune où nous pouvons cuisiner – car pas de resto ici! Il fait avoir fait ses courses avant. Nous sommes en pleine saison, mais il n’y a que nous, et ils n’ont pas eu de client depuis plusieurs jours, voir semaines… La plupart des gens qui viennent le font par avion privé et dorment dans des logements privés à quelques kilomètres de là où nous sommes – aux prix irréels…

Au petit matin, David se lève faire son petit stretching sur cette plage sortie tout droit de Jurrassic Park ou de King Kong. L’eau est d’une grande clarté, irréelle, dans le lac la visibilité est à 50m ! Mahale, ce sont des montagnes de forêts primaires. Il faut rester vigilant car des crocodiles géants habiteraient non loin, des hippopotames également ! Des serpents venimeux, ou très gros… et les rangers dorment encore… 😀 

Nous décollons vers 8h pour le Chimp Tracking avec notre guide. Au bout d’une bonne heure et après avoir suivi les cris que nous entendions au loin, nous trouvons la famille de chimpanzés. Nous passerons un moment bien plus chouette qu’à Kibale (Ouganda) car on est entouré par une famille de 13 chimpanzés où nous avons plusieurs moments d’observations. Ils passent plusieurs fois près de nous, nous les voyons jouer, se disputer, communiquer… c’est très vivant, et parfois impressionnant ! Car quand un grand chimpanzé mâle arrive vers toi en te regardant, tu détournes les yeux. Pas seulement parce qu’on te l’as fortement conseillé si tu veux éviter d’être fracassé car ce serait une provocation, mais parce que c’est impressionnant de tenir le regard d’un mâle imposant qui est chez lui. Nous pouvons ressentir toute la communication dont il sont capable à travers leurs yeux, leurs gestes… C’est fou comme la question du regard peut être inter-espèce, parce que l’on transmet tellement de choses avec. Ce fut un grand moment !!! Nous finirons ensuite notre journée par 4h de trekking afin d’avoir un magnifique panorama sur le lac et la forêt.

Nous serions bien restés plus longtemps, mais le budget est trop élevé ! On ne vous l’a pas dit ? Le prix du logement va encore, mais il faut payer le prix du Park pour chaque 24h, et la ça pique.
Bref, c’était une aventure à vivre malgré le temps que cela a pris et le budget alloué ! Et l’aventure ne s’arrête pas là…

Après le trek en forêt, nous devions dormir dans un petit village situé à 2h de là en boda, car il y a là bas le départ d’un bus pour Kigoma qui nous prendra la journée. Et nous devons impérativement être là bas le surlendemain car oui, pour une fois, on a réservé nos places dans un train. Cependant au moment de partir, il nous faut payer et le système de paiement déconne. Après une bonne heure d’attente, nous allons en bateau au petit aéroport où se trouve un autre terminal. Puis après une autre heure d’attente, ils nous disent que l’on doit rester pour la nuit au camp de rangers, car vraiment ça ne marche pas ! Ils nous offrirons bien entendu le gîte et le couvert. Et ils ne sont d’ailleurs pas si mal lotis que ça les rangers ;-)!
Le matin suivant, après encore un certain temps d’attente, nous parvenons enfin à payer. Et pour le désagrément, étant donné que nous n’avons pas pu aller prendre le bus voulu, nous avons négocié le retour en 4×4, du moins pour les 2/3 du trajet car nous avons fini en bus ;-). En tout cas nous recommandons fortement ce parc qui est un bijou de préservation vraiment authentique et intime même si ça fait un budget !

Le train

Avez-vous déjà pris le train en Afrique ? Une expérience à part entière qui peut stimuler ta pensée philosophique sur la maléabilité du temps 🙂 Parfois très long quand l’attente se fait pesante, parfois très court quand les rencontres s’y insèrent. C’est un voyage en soi qui t’oblige à lâcher prise sur les choses auxquelles tu ne peux rien, et cela favorise les rencontres. Nous devrions tous essayer 😉 Nous devions prendre le train à Kigoma pour aller à Tabora, avec un départ prévu à 8h du matin. Et il faut être présent 2h avant… La petite gare est déjà pleine à craquer, avec tout pleins de voyageurs et de familles assis partout.

Nous serons en avance d’1h. Mais il partira finalement… à minuit ! Non non vous ne rêvez pas 😉 Il aurait déraillé deux fois en venant mais ça arrive apparemment de temps en temps donc pas d’inquiétude… Le genre de moments dont on se souvient et qui devienne tes meilleurs ! Car c’est là, quand tu es assis par terre dans un hall de gare avec des centaines de personnes, que tu peux rentrer en contact avec les gens. Même si le contact peut être limité par la langue (quoique, merci google translate), il n’en reste pas moins chaleureux. Il y a beaucoup de familles, d’enfants qui attendent patiemment et s’organisent en conséquence. Au bout de quelques heures, on apprend qu’il devrait arriver vers 14h. Nous décidons alors de bouger pour attendre pas loin autour d’une bière face à la mer, pardon… le lac Tanganyika. Nous avons trouvé un hôtel avec plage, hyper agréable, où il est possible de chiller et de se baigner. Et en plus ses prix sont accessibles !

Après les 6 premières heures d’attente et la confirmation d’un autre décalage du départ cette fois-ci à 20h, nous retournons chiller sur notre petit bout de paradis. Il fait beau, et la baignade est possible 😉 Nous conseillons vraiment cet endroit, le xx xx. On a une connexion internet, on peut même se regarder un petit film. De retour à la gare à 20h, le train est toujours absent, mais il est proche nous dit-on. Nous changeons nos billets en train couchette car ce trajet qui normalement dure 8h, se transforme petit à petit en trajet de nuit… Grand bien nous a pris ! Nous sommes partis à minuit ! Et nous avons dormi correctement même si nous avons été réveillé à 8h par un petit jeune avec qui nous avions discuté et qui souhaite nous emmener au wagon bar pour le petit déjeuner. Seuls blancs dans le train, comme on aime, nous mangeons à côté d’une bande de tanzaniens qui sont déjà à la bière 😉

Nous arriverons finalement à destination à midi. L’ambiance dans le train est très locale, les paysages très secs et désertiques, mais les arrêts en campagne sont riches en couleurs grâce aux gens. En somme c’est une sacré expérience, mais vu la fiabilité, alors que nous comptions reprendre le train jusqu’à Dodoma la capitale, nous préférerons prendre le bus, bien plus rapide… Aucun Munzungu croisé alors que nous sommes en pleine saison, et c’est tant mieux ! Ce sera la même dans tout le voyage en Tanzanie où nous n’aurons jamais de mal à trouver un hôtel ni l’activité que l’on voudra… Il y a bien deux manières de voyager, une s’appelle le voyage, et une s’appelle le tourisme avec agence et qui coûte 3 fois plus cher pour les mêmes activités. Nous essayons de voyager un maximum.

Tabora et la capitale Dodoma

A Tabora il n’y a rien de particulier, nous nous promenons dans la ville et les marchés. David se fait tailler un short short africain et nous finirons la journée dans un pub local très sympa avec un super concert et la rencontre de Hilary, un business man dans les mines avec qui nous échangerons quelques mousses. Au départ partis à Tabora pour 2-3j, nous n’en ferons qu’un ! Ce sera quand même l’occasion pour David de se faire faire un short express afin de parfaire son look de backpacker stylé à l’africaine 🙂
Nous prenons un bus le lendemain pour Dodoma qui est la capitale administrative de la Tanzanie alors que Dar es Salam serait plutôt la capitale économique. Nous rencontrons dans le bus Eric qui est mannequin à Dar Es Salam. Il nous sortira dans les deux meilleurs bars de la ville de Dodoma ! Cela a été nos meilleurs moments car la ville de Dodoma ne regorge pas d’activités non plus… Le premier bar s’appelle le Rainbow : lumière tamisée, ambiance de pub, des écrans plats partout avec les clips et la musique à fond. Il y a beaucoup de monde. La musique est super, 100% africaine, avec beaucoup de morceaux et de clips tanzaniens d’excellentes qualités. Le son est fort, on remue un peu notre boule. Nous ne rentrerons pas tard mais le lendemain sera difficile pour David qui n’a bu que 3 pintes pourtant… Le lendemain, petite balade dans Dodoma et puis sieste avant de repartir pour le Pinadata XX. Encore un endroit branché mais sans être guindé. Eric est accompagné d’une amie à lui qui est ingénieur en génie civil et a fait ses études en Chine. Nous goûtons du vin rouge tanzanien qui est correct sans plus. La musique est moins forte ce qui nous permet d’échanger et de passer une soirée très chouette. Cette fois-ci boire un litre d’eau avant de dormir sera salvateur 😉

Arusha et l’ascension du mont Meru

Nous partirons le lendemain pour la célèbre ville d’Arusha dont nous avons entendu parler au Rwanda car il s’agit de la ville où les accords de paix entre le FPR et le gouvernement Rwandais avaient été signés mais sans être respectés, juste avant le génocide qui tua un million de personnes. C’est aussi là-bas qu’ont eu lieu les procès pour crime contre l’humanité des principaux responsables.
La gare de bus d’Arusha est bien typique de l’Afrique : bondée, des matatus et des bus dans tous les sens, des rabatteurs partout. Nous trouvons un hôtel local pas cher sur booking et passerons deux nuits là-bas. Nous passons la journée à nous balader et décidons de partir pour faire l’ascension du mont Meru, n volcan qui s’élève quand même à 4565m d’altitude ! C’est un peu le petit frère du Kilimanjaro ici. Nous serons au sommet pour l’anniversaire de David ! Pour faire cela, nous passons par l’agence Angose, dans le centre, qui nous fera payer 450$/pers qui est un bon prix âprement négocié, tout inclu : matériel (car nous n’avons rien, no chaussure, manteau, pantalon chaud, bonnet, sac de couchage…), nourriture, guide, 2 porteurs dont un cuisinier, et nous économisons un porteur supplémentaire en choisissant de porter nous même notre sac de vêtements/sac de couchage. Nous partons le lendemain même et rejoignons un groupe de Muzungus d’une dizaine de personnes qui ont aussi leurs guides.

Pour en faire l’ascension, 3 jours minimum sont nécessaires, avec 2 nuits en refuge à 2500m et 3600m d’altitude. Les deux premiers jours ne présentent pas de grosses difficultés, et les paysages donnent l’impression d’être dans un conte de fée : d’abord une clairière avec des animaux sauvages (nous apercevons de temps en temps des biches, des singes, des buffles..), puis une forêt dense et brumeuse avec une végétation toute particulière sur les arbres. Ils sont couverts de filaments de mousses, ce qui rend le paysage plutôt atypique. En arrivant au second camp cela devient plus sec, avec de petits arbres secs et une sorte de garrigue. Une fois arrivés au camp en début d’après-midi, et après une petite sieste, nous faisons un aller-retour au sommet du Little Meru, à 1h/1h30 du camp. Mais c’est sans compter que l’ascension du sommet du Meru se fait de nuit quelques heures plus tard !! Avec un départ après minuit pour arriver au sommet au mieux pour le lever du soleil, au pire dans la matinée. Puis la redescente totale s’enchaîne ce troisième jour, avec donc peu de sommeil à notre actif (à peine 4h nous concernant…) !

On aime les challenges, avec notre guide nous sommes les derniers à partir après 1h du matin. On carbure assez bien et 4h30 après, nous sommes les premiers arrivés là haut, 40mn avant le 2ème, et avant le lever du soleil !!! Pas peu fiers tonton David et tata Capucine, qui se sont bien caillés en haut, et qui sont arrivés à bout de force !!! (enfin, surtout Capucine qui était au bout de sa vie sur les derniers mètres, car David en avait encore sous le pied !). C’était difficile ! Mais qu’est ce que c’est beau là haut ! Nos deux guides sont encore frais comme des gardons, ils semblaient faire une balade du dimanche ! Nous avons eu droit au lever de soleil sur le Kilimandjaro et avec des panoramas d’un autre temps. Il n’y a pas de neige, c’est vertigineux. Après 1h de contemplation, on commence la descente car nous voudrions nous reposer un peu au refuge avant d’entamer la descente entière du Mont. Là, sous le soleil levant nous découvrons le paysage lunaire et rocailleux que nous avons traversé la nuit même… Ça aurait été dommage de rater ça, malheureusement nous n’avons plus de batterie de téléphone ni d’appareil photo pour vous montrer ! Nous avons aussi rencontré de chouettes personnes pendant ces 3 jours, entre expats, étudiants, touristes et voyageurs solos.

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Rwanda, le pays aux mille collines

Rwanda, le pays aux mille collines

Le RWANDA !!!
Nous n’y sommes restés que 18 jours, ça été à la fois peu et suffisant pour y faire des rencontres inoubliables… Ce texte est dédié à toutes ces personnes qui ont partagées un petit bout de route avec nous, et qui ont rendues ce voyage encore plus exceptionnel, et pourtant la barre était haute !! Merci à la D-familly pour son accueil et sa bonne humeur, à neveu Deo pour son esprit d’entreprise, à Fidel pour sa gentillesse, à tonton Hamza pour son prix Nobel du plus joli sourire et pour l’invitation à son émission “connection grands lacs”, à Charles, Roberto, Musti, Merry, Jean-Paul, Leo et tant d’autres pour nous avoir accueilli à bras ouverts, à cousins Stéphane et Elisa pour ces soirées à Kigali et ce fantastique safari… Vous avez tous contribué à nous faire sentir chez nous dans ce pays, petit par sa taille mais grand par le coeur de ses habitants. De plus ce pays nous a paru vraiment très safe ! Vous pouvez y aller les yeux fermés et il sera clairement un gros coup de cœur.

En route pour Kigali

La route fut longue de Kampala à la frontière rwandaise. Nous avions pris une voiture partagée pour aller à Kigali depuis Kabale, heureusement que notre chauffeur était sympa pour nous prêter de l’argent car le distributeur de la frontière était cassé. Aucune embûche à la frontière.
La première chose marquante en arrivant au Rwanda a été la qualité de la route, une vrai route qui faisait plaisir au chauffeur Ougandais qui se croyait dans un rallye. Dès lors tu comprends pourquoi ce pays est connu comme étant celui des milles collines. C’est très vert et nous constatons un beau mélange de culture sur colline et d’une luxuriante végétation. Nous arrivons à Kigali de nuit et prenons un taxi pour notre logement que nous avions réservé sur booking. Ce logement au super rapport qualité-prix était une sorte d’auberge espagnole dans une maison, avec pour majorité des africains en déplacement pour le business. Le lendemain nous marchons jusqu’au centre ville à pied ce qui nous a valu une longue promenade un peu trop urbaine. En arrivant au centre ville de Kigali, on sent déjà l’activité économique de la capitale !

Nous décidons d’aller déjeuner à l’hôtel des milles collines connu pour son rôle dans le génocide et via le film “hôtel Rwanda”. Nous avions regardé la veille plusieurs documentaires et un film canadien très bien fait sur le génocide, “un dimanche à Kigali”. Nous ne pouvions arriver dans le pays sans en savoir plus à ce sujet, ses causes, ses conséquences, le rôle de la France, la réconciliation, la reconstruction psychologique et économique du pays… Apprendre, réfléchir, se questionner sur tout ça sera clairement le fil rouge de notre périple au Rwanda tant il y a de leçons à en tirer. Le génocide c’est 1 million de personne sur 12 millions qui ont été exterminées en quelques semaines. C’est la minorité Tutsis qui a fait les frais de ces massacres par la majorité Hutus. Les Tutsis et les Hutus sont décrits comme étant des ethnies, alors qu’il semblerait qu’à l’origine les différences soient plutôt sociales puisqu’un Hutu pouvait devenir Tutsi, et inversement. Les racines profondes viennent du passif colonial belge qui a créé et appuyé la différenciation de 2 catégories de personnes en créant des inégalités sociales qui, avec le temps et l’instrumentalisation politique, ont transformées certains ressentiments en haine. Nous vous invitons à vraiment creuser ce passage de l’histoire qui, comme tout génocide, doit servir de leçon à toute l’humanité.

Après 2 nuits à Kigali nous décidons de partir pour revenir pendant un week end car un colloc Nigérian nous vante à mort les mérites de Kigali by night ! Nous irons donc le lendemain matin pour Butare ! Nous y resterons la nuit et ferons le musée ethnologique pour en apprendre plus, nous n’avons pas regretté ! Cela nous a permis de découvrir beaucoup d’autres aspects culturels du Rwanda hors génocide. Petite anecdote : nous nous souvenons de la hutte du roi du village où nous avons appris que le couple avait toujours une relation sexuelle avant de parler des sujets sérieux, et qu’après chaque rapport, la femme pour remercier l’homme de lui avoir donné du plaisir lui offrait une bière ;-). Sérieusement, ce musée est à faire ! Nous trouvons ensuite un super petit hôtel local à 10€ où nous avons l’occasion de partager quelques mots en Kylarwandais qui est la langue officielle parlée dans tout le pays (contrairement à l’Ouganda où plusieurs langues sont parlées suivant la province). La ville de Butare est sympa mais sans plus, c’est une ville d’étape, ne pas passer plus d’une nuit. Le lendemain nous partons pour le parc national de Nyungwe où nous espérons faire 2J de trek. Nous n’imaginions pas que ce serait le début d’une sacrée aventure !

La forêt de Nyungwe

Vous a-t-on déjà dit qu’on aimait les forêts ?? Depuis la jungle sri-lankaise jusqu’à l’impénétrable Bwindi forest d’Ouganda, en passant par les coups de coeur du Laos et de Borneo, chaque pays nous enchante par ses parcs boisés et feuillus, un vrai régal pour tous les sens. Ces espaces verts sont vivants, pleins de fraîcheur, d’oxygène… et abritent tant de petites et grandes bêtes souvent imperceptibles visuellement… Le parc national de Nyungwe qui est au sud-ouest du Rwanda abrite une magnifique forêt primaire de montagne, la plus large forêt tropicale humide d’Afrique. Autrefois des éléphants y vivaient, mais ils ont disparu. Depuis, la forêt est envahie par des plantes grimpantes qui étouffent les arbres, ces mêmes plantes constituaient en partie leur repas. De fantastiques balades sont possibles, permettant de voir de beaux oiseaux, d’entendre de nombreux singes, de les croiser parfois, d’avancer sous des fougères géantes et si le temps est propice, d’apercevoir le lac Kivu, et le Congo à l’horizon… La route pour s’y rendre est certes bonne mais sinueuse, gare au mal de transport ! Si vous prenez le bus, il est possible que votre voisin en ait le cœur tout retourné.

Le mieux est d’y rester 2 jours pour faire plusieurs treks (bien dénivelés) et dormir dans une de leurs tentes. Le premier jour nous faisons 2 parcours de 3h, et un grand parcours de 6h le lendemain. Nous conseillons vraiment de faire cette forêt, même si nous ne verrons pas des tonnes d’animaux, cette forêt est une des plus belles que nous ayons faite avec des paysages sublimes assez dénivelés, des fougères d’un autre temps et des sons symphoniques ! Le prix est de 60$/pers les deux jours contre 50$ pour la balade de 2h qui permet d’aller sur un pont avec une vue (choisir vraie balade vs activité touristique…). Encore une fois c’est un plaisir de partager du temps avec les guides en petit comité ce qui nous permet d’apprendre plein de choses. Nous finissons la grande balade assez tôt et recroisons Fidèle qui avait décidé de rentrer avec nous. 

Le seul questionnement sécurité que nous ayons eu était en lien avec le Burundi. De nombreux burundais souhaitent se réfugier vers le Rwanda, et de nombreux anciens génocidaires sont réfugiés au Burundi. Aussi, des attaques de milices ou de rebelles ne sont pas impossibles. Pour autant rien à signaler, cela reste rare.

Une galère qui se transforme en pépite

En arrivant au Parc, nous ne parvenons pas à payer par carte bleue sur le système et ils ne prennent pas de cash pour éviter les détournements… Après multiples tentatives nous nous résignions à reprendre la route vers Kamembe/Cyangugu afin de payer les 2j de treks à la banque de Kigali, et pour revenir au Parc le lendemain matin aux aurores. Sans que l’on ne lui demande, le cuisinier du Park nous a rencardé vers un ami à lui qui se trouve à Kamembe, Fidèle, afin qu’il nous amène vers un hôtel. Il nous ac-cueillera dans le bus et sera finalement d’une grande aide en arrivant ! Car en effet, à la banque de Kigali on nous a dit qu’il faut un code de facture, on nous envoie dans un bureau mais comme le logiciel n’est pas en Anglais on nous envoie dans un cyber café, et c’est là que nous rencontrons Déo !

Déo est le responsable de ce petit cyber café ouvert il y a 3 mois. Il a 21 ans et parle bien Anglais. Après 2h dans le café a essayé de récupérer ce code, après de multiples déconnexion du site… Nous arrivons à récupérer ce code mais en passant par un garde du Park dont Fidèle avait le numéro. En arrivant à la banque avec le code, on nous dit qu’il faut payer en Dollar et la banque ferme dans 5 minutes, David part en courant avec Fidèle dans la ville faire du change pour récupérer le Graal : le bon de paiement de notre rando du lendemain ! Bilan une journée pour pouvoir avoir le droit de trekker, une preuve que la détermination paye toujours, la première rencontre avec la gentillesse et la générosité Rwandaise. Nous finirons la soirée en offrant et partageons un poulet frite-bière avec Déo (qui parle anglais), Fidèle (qui parle français) et sa femme (qui parle le kinyarwanda), ce qui nous permettra de mieux les connaître.

Quand nous prenons le premier bus le lendemain pour retourner au Parc, comme d’habitude nous sommes 2 fois plus que le nombre de sièges. La route est toujours aussi sinueuse et nous verrons plusieurs vomitos. Dans ce trajet nous faisons la connaissance d’Amza, un congolais qui parle donc parfaitement français. Très avenant, nous discuterons tout le voyage. Le courant passant bien, il nous invite à venir faire un direct à son émission de télé qui se trouve à Kigali. Et oui, Amza est présentateur TV d’une émission sur la région des Grands Lacs qui valorise la langue française ! Même si Capucine est peu emballée au départ, David saute sur l’occasion de vivre cette nouvelle expérience !

Notre coup de coeur pour Kamembe

Après 2 jours dans le Parc, nous repartons vers Kamembe, cette ville qui se trouve à la frontière de la RDC. Le lac Kivu, l’un des grands lacs d’Afrique. Perché à 1462m d’altitude, il fait 2700km2 de superficie et 485m de profondeur. Il sert de frontière naturelle entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, plus de 2 millions de personnes vivent sur ses rives. Depuis la ville de Cyangugu (Kamembe), la vue est imprenable sur le lac et on aperçoit la grande ville voisine de Bukavu (côté RDC). La nuit, des centaines de bateaux de pêcheurs investissent le lac jusqu’au petit matin et l’illuminent avec leurs lumières qui ont pour but d’attirer les poissons vers la surface. Sans moteur, ils pêchent par groupe de 3 bateaux pour bloquer les filets entre les coques. En parallèle, les fermes piscicoles de Tilapia sont un élément essentiel car elles permettent de nourrir la région des grands lacs.

Cette ville représente pour nous une étape pour remonter ensuite jusqu’à Kibuye qui est plus touristique. Pour cela nous attendons 1h30 un mini bus mais ils sont tous pleins, on se décide alors à faire du stop et par le plus beau hasard, nous rencontrons Charles, un Muzungu belge qui nous ramènera à la ville et qui marquera également le début de belles aventures et de belles rencontres. Charles est sur le continent depuis plusieurs années, il a notre âge. Il est arrivé en Afrique en tant que juriste pour une opération minière puis il a monté un business de pisciculture de Tilapia (poisson) au Burundi. À l’éclatement de la guerre civile, il a déménagé ici au bord du lac Kivu pour relancer son affaire où il produit aujourd’hui 800T de poisson ! Nous sympathisons et il nous invite le lendemain pour visiter son exploitation et faire un tour sur le lac. Trop bien le hasard !

Nous retournons dans le même hôtel local auquel Fidèle nous avait amené, et nous avons prévu de faire une soirée avec lui et Deo ! Déo est venu avec un ami et une copine, Fidèle avec sa femme. Nous ferons un pub, un grand bar avec un chouette concert live et finirons en boîte avec une gueule de bois le lendemain. Les moments à retenir sont la découverte d’un autre rapport au corps. Les rwandais, comme dans beaucoup de pays d’Afrique, sont hyper tactils. Les garçons se prennent la main pour marcher entre copains. Un moment fantastique est quand la copine de Deo assise à côté de David lui prend la main avec une autre sur la cuisse pour lui parler… mais ici cela ne veut rien dire, et elle sera la même avec Capucine… C’est ça le voyage et les découvertes culturelles. Ah, et aussi retenir Capucine qui se fait coller contre un mur par une grosse congolaise qui lui fait du Twerk !! Ce qui est fréquent au Congo d’ailleurs 😉

Le lendemain nous décuvons toute la journée puis retrouvons Charles qui est venu nous chercher en fin d’après-midi. Il est accompagné de son stagiaire et de son ami Roberto avec qui nous sympathiserons beaucoup. Charles nous amène sur son bateau avec une caisse de bières et nous faisons un magnifique coucher de soleil sur le lac Kivu. Le lac Kivu délimite le Rwanda de la RDC et nous voyons très bien du lac la ville de Bukavu côté RDC. Roberto habite depuis 8 ans ici, il a fait plusieurs business et s’occupe de vendre maintenant le poisson de Charles au Congo et dans le reste du pays. Nous finirons d’ailleurs chez lui avec quelques bières. Il habite une super villa en hauteur sur le lac. À la soirée chez lui nous rencontrerons 3 amis rwandais et nous sommes invités le lendemain à l’anniversaire de la fille de Jean-Paul sur le terrain de Musty.

Le lendemain matin avant l’anniversaire nous avions été invité par Déo notre jeune entrepreneur à venir dans sa petite paroisse/église car il y chante et joue le synthé. Nous débarquons donc à 10h, tout le monde est sur son 31 et chante avec foi !! Nous ne passons pas inaperçu 😉 Déo est un garçon adorable, à la fin il tient à nous présenter ses parents qui nous invitent pour le déjeuner ;-). Il y a 9 frères et soeurs dont 7 étaient présents. Le papa David et la maman Denise ont appelé leurs enfants avec un prénom commençant par un D. Toute la famille est adorable avec un cœur énorme, nous partageons le repas, tous autour des gamelles de kasava (manioc). Vers 12h30, Roberto vient nous chercher pour l’anniversaire et nous quittons la magnifique famille de Déo après une séance photo de famille mémorable !

Dans la voiture il y a beaucoup de monde, d’enfants et tous sont bien habillés ! Nous arrivons sur le terrain de Musty qui est très spacieux et bien agencé. Musty parle plus Anglais que Français, il est de petite taille avec un smile magique, il rigole tout le temps et nous reçois avec une grande hospitalité. Il doit y avoir une vingtaine d’adultes et beaucoup d’enfants. Nous passerons l’après-midi à boire des bières autour du barbecue à faire connaissance avec les gens qui sont trop sympas. Nous rencontrons également Tantie qui est la tante de Jean-Paul. C’est une femme d’un certain âge avec une posture qui en jette. Elle a eu plusieurs maris de plusieurs pays et a par conséquent pas mal d’enfants ;-). Certains issus d’un papa belge sont aux Etats-Unis, d’autres au Rwanda et au Congo. Comme toutes les personnes qui ont plus de 25 ans, ils ont vécus pour la plupart des événements traumatisants liés au génocide. Tantie avait également fui la guerre au Congo dont elle est originaire. C’est une personne au grand coeur pleine d’humanité, nous l’avons adoré. Elle nous invite d’ailleurs avec quelques autres pour un dîner familial le lendemain soir. D’invitation en invitation nous avons l’impression que nous ne quitterons jamais cette ville ni le Rwanda, mais ces moments sont si chouettes que nous restons plus longtemps que prévu ! Nous avons un vrai sentiment de partage amical. La soirée en plus petit comité se termine autour du feu, nous avons pu discuter beaucoup avec Roberto, il est top ce mec !! Il est Italien, avait des amis avec pas mal d’argent dont un pote avec qui il a fait des périples en moto dans toute l’Afrique ! Il a traversé la RDC en moto, rencontré des pygmées… Bref mille et une belles aventures ! Puis il y a 8 ans il s’est marié Avec une rwandaise et il est resté là, avec trois magnifiques garcons dont des jumeaux. Nous nous reverrons pour sur !

Vers 3h nous allons dormir chez Jean-Paul et la journée du lendemain sera tranquille. Nous ferons une petite ballade avec Mutsy qui voulait nous promener un peu, un goûter-bière chez Charles, et une soirée chez Tantie. C’était un vrai repas familial avec vin blanc et fromage à l’apéro ! Elle a une grande maison chaleureuse. Nous avons passé une soirée pleine de douceur et de partage autour d’un bon plat africain. Il y avait également sa nièce de 15 ans qui est bien avancée pour son âge et te parle de business comme si elle avait déjà plusieurs entreprises. Une jeune fille pleine d’ambition et adorable ! Nous avons dormi ici et sommes repartis le lendemain pour Kibuye, une ville plus au nord mais toujours au bord du lac. Nous quittons Kamembe avec beaucoup de joie car les moments vécus ici étaient vraiment chaleureux, nous nous en souviendrons et nous reviendrons !

Kibuye

Kibuye est une ville plus touristique même si nous avons vu peu de personnes, elle est sur le lac Kivu et tu peux accéder à plusieurs îles. C’est assez doux comme endroit. Nous nous sommes bien reposés la-bas en nous mettant à la diette car nous avions bien picolé à Kamembe ! Kibuye vaut le coup pour quelques jours de repos, le centre-ville est tranquille, de petites randonnées sont possibles ainsi que des tours en bateau sur le lac. Notamment nous avons exploré l’île aux chauves souris, et nous nous sommes baignés dans le Kivu. Capucine a dû se trouver un maillot de bain temporaire car elle avait oublié le sien à Anakao (Madagascar). On lui a prêté un maillot une pièce au style bien particulier, avec des volants autour des fesses, et des motifs colorés parfois à poids dessus… Il va falloir en acheter un nouveau ! 

La biodiversité de ce lac est réduite, moins d’une trentaine d’espèces de poissons y vivent, comme le sambaza qui est très prisé par les habitants. Mais il est aussi potentiellement l’un des plus dangereux pour ses habitants puisque ses fonds regorgent de méthane. Un tremblement de terre pourrait libérer ce gaz mortel et faire de gros dégâts… Enfin depuis la ville de Kibuye, des excursions sur le lac sont possibles afin de découvrir certaines de ses nombreuses îles, telle que l’île Napoléon qui abrite des milliers de roussettes paillées africaines, une espèce de chauve-souris menacée.

Nous rencontrons le dernier soir Stéphane et Elisa, deux petits français avec qui nous sympathisons tout de suite. Avec eux nous irons danser dans Kigali, nous passerons à la télé, et irons faire le Safari d’Akagera ! Ils sont tout juste commencé leur tour du monde à durée indéterminé par le Burundi car Elisa a des racines burundaise-rwandaise. 

Retour à Kigali

Après Kibuye nous rejoignons Kigali en bus en récupérant sur la route Déo qui vient avec nous à la capitale ! David a décidé de l’aider dans son business en investissant un peu d’argent. En ayant discuté de son business, il allait faire un prêt de 3000€ à 18% mais c’était très risqué au vu de la marge générée. Déo est très motivé et il veut faire du business pour aider les gens. Pris d’affection pour ce jeune homme et écoutant notre instinct pour la confiance, nous avons décidé de l’aider et d’investir pour et avec lui, nous sommes donc maintenant propriétaires à 50% du cybercafé ;-). Une fois l’investissement un peu rentabilisé, nous utiliserons la trésorerie pour créer une association avec lui pour aider les plus démunis. Nous sommes donc aller ensemble à Kigali pour régler la partie administrative. C’est aussi ça le voyage, savoir saisir des opportunités et aider des personnes qui se battent pour s’en sortir.

Nous retrouvons Stéphane et Elisa notre première soirée à Kigali. Nous avons de la chance car il y a un énorme concert au centre ville près de la banque de Kigali (notre banque maintenant ;-)). Alors que nous commençons sans pression un petit west coast, en cours de danse on se rend compte qu’il y a juste toute la place qui nous entoure poir nous regarder et nous encourager (voir vidéo) !!! Juste énorme. Nous irons ensuite tous ensemble avec la petite amie de Déo et son frère dans un endroit à la mode qui s’appelle “Car Wash” et où nous mangerons de la chèvre super bonne ! Nous finirons avec regret dans un endroit un peu trop guindé à notre goût sur conseil de Gideon notre colloc Nigérian. Car nous sommes retournés pour les quelques nuits à Kigali dans notre auberge Rwandaise ! Nous passerons ces 2/3 jours à nous promener dans les collines avec même un petit footing, et passerons une soirée avec la Clic au Pili-Pili qui est le bar le plus connu ici où toute la richesse de la ville et les expats se retrouvent. Endroit très classe avec super vue mais au prix Européens bien sur.

Le lendemain, nous retrouvons Amza notre présentateur télé préféré rencontré quelques jours auparavant. Stéphane et Elisa se joignent à nous pour l’émission qui sera un souvenir mémorable. Nous avons trop rigolé, on est super contents de pouvoir se repasser la vidéo !!
Cela a duré une heure pendant laquelle Amza auto-proclamé “le prix Nobel du plus beau sourire” et une nouvelle collègue à lui nous ont questionné sur notre voyage et les différences remarquées avec la France. Des téléspectateurs poir la plupart congolais nous ont posé des questions par téléphone, et le message est clair : venez visiter la RDC !
Nous allons ensuite tous manger ensemble. Capucine se lance à la recherche d’un maillot de bain. Gros challenge ici car les rwandais se baignent très peu, vendent peu voir pas de maillot, et les femmes sont assez pudiques. Du coup dur de trouver un maillot un peu joli et par trop couvrant, histoire d’être sûre de pouvoir le remettre en France.

Un safari à l’Akagera National Park

Enfin, notre dernière étape touristique sera le Parc National de l’Akagera avec Stéphane et Elisa ! Si nous voulons passer un mois entier dans le grand pays qu’est la Tanzanie, il faut malheureusement boucler le Rwanda ! Nous louons une voiture tous les 4 et décidons de nous y rendre sur une journée, sans guide. 

Enfin, notre dernière étape touristique sera le Parc National de l’Akagera avec Stéphane et Elisa ! Si nous voulons passer un mois entier dans le grand pays qu’est la Tanzanie, il faut malheureusement boucler le Rwanda !Nous louons une voiture tous les 4 et décidons de nous y rendre sur une journée, sans guide. 

“Il y a des p*****s de zèbres sur la route !!” C’est la première phrase prononcée quelques minutes à peine après avoir dépassée la première entrée de ce Parc. Le début d’une longue suite de rencontres toutes plus magiques les unes que les autres. Seuls les lions sont restés invisibles malgré notre attention accrue qui nous a fait confondre à de nombreuses reprises lions et termitières géantes… Et nous n’avons quasiment jamais croisé d’autre voiture ! Il faut dire que l’on s’est aventurés dans des chemins pas très empruntés ni très dégagés !! Mais un vrai régal que d’avoir fait cela tous ensemble.

Le saviez-vous ? Il semble que les rayures, entre autres choses, protègent le zèbre de certaines piqûres, notamment celles de la redoutable mouche tsé-tsé et des taons ! D’ailleurs, les rayures s’estompent chez les populations de zèbres moins exposées ! Aussi, si l’homme a bien tenté de le domestiquer, l’espèce s’y prête peu car elle a appris à se défendre de grands prédateurs tels que les lions, hyènes et guépards. Leurs rayures les rendent assez visibles, et nous avions la chance d’avoir un beau temps donc nous avions une belle visibilité. Mais bon, comme le dit un proverbe massaï : “la pluie mouille le zèbre mais n’efface pas ses rayures”. Heureusement, car elles sont magnifiques.

“Ayez le cou aussi long que celui d’une girafe, afin que la parole, avant de jaillir, puisse prendre tout son temps”, proverbe africain qui devrait en inspirer plus d’un. 
La girafe est un animal que nous avons souvent croisé dans l’Akagera National Park. Majestueuse, elle a la tête dans les nuages au sens propre comme au figuré ! En effet, elle somnole beaucoup ! Elle se repose et dort principalement debout, du moins d’un sommeil léger. Son sommeil lourd est très court (quelques minutes) car elle doit alors s’allonger ce qui la rend très vulnérable. Jusqu’au XIXème, elles vivaient en grands troupeaux, jusqu’à une centaine d’individus !! Avant d’être victimes de la chasse pour leur viande, leur peau et leur queue. Elles sont maintenant plutôt solitaires, se déplaçant en petits groupes allant jusqu’à 6 individus.
Tout comme l’ours, l’éléphant ou le chameau, elle marche l’amble, les deux pattes droites avancent en même temps, puis les pattes gauches.

A la fin de la journée nos amis ramènerons la voiture à Kigali car ils y restent encore un peu, tandis que nous irons en Tanzanie en transport en commun. Ils nous déposent à Kayonza. Comme de fines fleurs nous passons voir plusieurs hôtels mais pas de chance ils sont tous complets en raison d’un gros séminaire… Après avoir trouvé un hôtel assez loin, une solution se libère finalement juste à temps (annulation)! Pour le repas nous attendons une heure avant d’être servi ce qui aura été le standard dans toutes les guesthouses que nous avons fait ici, mais ne nous plaignons pas, c’est un gage de fraîcheur. Il suffit de s’y habituer, chose non aisée pour les Européens que nous sommes détestant devoir attendre, surtout quand on a faim !!

Le lendemain, après deux bus sur quasiment toute une journée, nous passons la frontière pour la Tanzanie 🙂

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Ouganda, la perle de l’Afrique !

Ouganda, la perle de l’Afrique !

C’est pleinement satisfaits et heureux que nous nous envolons en direction de l’Ouganda, un pays dont on ne sait rien si ce n’est qu’il y eut anciennement une terrible dictature, qu’ils parlent anglais, et qu’il y a des gorilles des montagnes 🙂

Nous arrivons à l’aéroport d’Entebbe vers 2h du matin. Connaissant notre arrivée tardive, nous avions demandé à notre guest-house de venir nous chercher. 10mn après nous arrivons au Blue Monkey, accueillis par un gardien armé d’une jolie kalash. Nous décidons de passer une journée entière dans cette ville qui est l’ancienne capitale.

Entebbe

Après une bonne nuit confortable, nous avons droit à un super petit déjeuner healthy, et découvrons le beau cadre dans lequel nous sommes. Nous mangeons en terrasse face à une belle vue dégagée, avec de drôle de cris d’oiseaux jamais entendus encore !! Les proprios sont allemands et de bons conseils. Nous décidons de louer un VTT pour faire le tour de la ville. C’est dimanche, nous entendons des chants dynamiques qui viennent d’églises aux alentours, et ça nous donne bien envie ! Alors une fois en selle, on commence à se balader en s’arrêtant dans les églises que nous croisons. Les gens sont, comme bien souvent un dimanche à l’église, bien habillés. Les petites filles ont presque toutes les cheveux courts, un certain nombre de femmes aussi. Nous assisterons également à la répétition d’un jeune groupe de musique assez branchés qui encense Jésus, avec les paroles apparaissant sur un écran comme dans un karaoké 😀

Le reste de notre balade à deux autres objectifs, celui de voir la mer, et de trouver le centre-ville où il est possible de boire des coups avec la jeunesse ougandaise. Nous avons bien vu le bord de mer, qui est en fait un bord de lac : celui de l’immense lac Victoria. Les petits bouts de plages sont investis par des hôtels et autres guests-house, nous comprenons que c’est le coin des Muzungus (des blancs) mais nous n’en croiserons que très très peu. Nous passerons devant le jardin botanique ainsi que le xx qui est en fait une sorte de zoo qui a de bonnes recommandations, mais décidons de ne pas y aller car nous comptons bien pouvoir voir ces animaux en liberté ! Les rues nous semblent désertes et nous ne savons pas si c’est parce que c’est dimanche et qu’ils sont tous à l’église où s’il y a une autre raison. C’est assez vallonné, il fait vite chaud, et nous ne trouvons pas de coin potentiel pour se rafraîchir à une table. Les ougandais ne sont au premier abord pas aussi souriants qu’en Asie du sud ou à Mada, mais nous ne connaissons pas encore très bien les mots basiques à apprendre dans leur langue 😉

Au final, mise à part en ce qui concerne les églises, nous avons été plutôt déçu car nous espérions voir plus de monde et interagir plus que cela. Nous passerons le reste de la journée à imaginer un parcours dans le pays, en fonction des conseils de nos hôtes et d’une jeune allemande partie 3 mois dans ce pays pour faire du volontariat. Elle a maintenant terminé, elle part donc visiter le reste du pays avec des amis. Notre première idée, étant donné que les distances nous semblent plus courtes qu’à Mada, sera de faire le tour du pays avec une boucle d’est en ouest, afin de terminer en étant proche de la frontière avec le Rwanda, notre future destination. Il y a là bas la possibilité de rencontrer des gorilles des montagnes au dos argenté, quelque chose qui semble incroyable ! (et plus que cher). Nous récupérons des contacts pour l’ouest du pays (à Mount Elgon et à Moroto) susceptibles de répondre à notre envie de passer du temps dans un village avec des locaux.

Kampala

Nous partons donc le lendemain matin pour Kampala, la capitale, en montant dans un matatu – comprenez un taxi-brousse ougandais, soit un mini van plein à craquer.
Une fois arrivés en fin de matinée en ville dans la gare routière qui grouille d’activités, nous prenons chacun un boda-boda (un scooter-taxi) pour nous emmener à notre hôtel qui nous a été recommandé par nos hôtes allemands. Ce trajet nous permet d’avoir un petit aperçu de cette grande ville qui semble être un joyeux bordel de désordre organisé !! Comme on aime ! L’hôtel où nous sommes est très bien. Au programme, nous devons aller au Uganda Wildlife Authority pour réserver un permis nécessaire si l’on souhaite voir des gorilles, puis se rendre au Kampala National Theater qui propose de chouettes concerts gratuits tous les lundis soir !!

A l’UWA, on nous dit que ce n’est plus possible de voir des gorilles dans 2 ou 3 semaines car c’est complet, la haute saison commence. Nous pouvons en revanche encore le faire dans la semaine.. Banco, nous commencerons donc le début de cette aventure par le sud-ouest ! Car le Bwindi National Park se trouve à cheval avec les frontières du Rwanda et de la RDC. En prévoyant une journée de trajet pour y aller le lendemain, nous réservons notre journée de gorilla tracking pour le surlendemain. Comme à chaque fois, on commence très fort !!! Il nous a fallu choisir le lieu du tracking, il y en a 4 possibles dont les départs se situent à des endroits différents du park. Nous prenons celui pour lequel il y a le moins de réservation, le Rushaga ? Apparemment, c’est un des plus difficile au niveau de la marche car il grimpe pas mal, ça nous va 😉 Il nous faut aussi regarder les logements sur booking, mais ce n’est pas évident d’en trouver un dont le prix ne soit pas exhorbitant et qui ne soit pas très éloigné de l’entrée du park pour notre tracking (si possible moins d’une heure trajet) ! Du coup, on choisi l’option tente qui représente le moindre coût dans un endroit qui à l’air très bien recommandé : le Karungi Camp. Nous allons donc réserver un bus pour aller jusqu’à la ville de Kisoro avant de marcher jusqu’au National Theater pour la soirée.

Nous passons par différents quartiers pour y arriver, ce qui permet de s’imprégner dans cette atmosphère plutôt agréablement dépaysante ! Les gens sont très physiques ici, c’est-à-dire tactiles. Les hommes, surtout quand ils travaillent à rabattre des clients, attrapent nos bras et nos mains pour nous attirer. Surprenant au début, mais on s’y fait. On aime beaucoup ce que dégage cette ville, son atmosphère, bien qu’elle soit grande et bien remplie. Les espaces sont grands, ce qui fait que s’il y a du monde et des véhicules, nous n’avons pas eu de sentiment oppressant pour autant.

Le National Theater est un centre culturel qui nous fait forte impression quand nous arrivons. La scène est en train d’être installée, il n’y a pas encore grand monde, nous avons le temps de commencer l’apéro au bar extérieur et ainsi goûter à notre première bière ougandaise, la bien nommée Nile !!! De grands oiseaux jamais vus auparavant volent au dessus de nous en faisant beaucoup de bruit, parfois cela ressemble au cri d’un petit singe, et ça aussi c’est terriblement dépaysant !! Nous apprenons qu’aujourd’hui, les artistes invités sont sélectionnés pour participer à un festival de jazz en octobre à Kampala. Le public commence à arriver, une jeunesse ougandaise plutôt branchée, et le concert commence… Cela a été top du début à la fin, mélangeant jeunes artistes solos et groupe, chansons en anglais et en dialecte, et beaucoup de talents ! Nous avions lu que Kampala était une ville où la vie culturelle est bien développée, cela donne envie de passer d’autres soirées ici 😉 Malheureusement nous nous ne pouvons cette fois pas rester plus du fait de notre gorilla tracking, mais nous nous promettons de revenir !!

A la rencontre des gorilles à dos argenté

Le lendemain nous prenons le bus en direction de Kisoro qui se trouve à l’extrême sud-est du pays, proche frontière RDC et Rwanda. La veille au soir nous avons réservons sur booking une guest-house : le Karungi Camp. Nous sommes donc censés dormir en tente, seul prix raisonnable trouvé sur booking et google, et à une distance raisonnable de l’entrée du parc national où nous devons nous rendre le lendemain. Une fois à Kisoro, un pick-up en 4×4 est prévu par notre hôtel pour nous amener là bas. En effet la route n’est pas facile, cabossée et boueuse, il pleut, les bus ne vont pas dans ce coin, et utiliser un boda-boda serait compliqué car il pleut et la nuit tombe et que cela prendrais bien 1h. Une fois là-bas, vu le temps et le froid, l’idée de la tente n’est pas très sexy. On négocie le prix pour une chambre double, on sera pas déçu ! Les lieux sont supers, la chambre est grande et agréable, l’eau de la douche est chauuuuude, et le petit déjeuner inclu est frais, hyper healthy et complet ! Sans parler du personnel qui est très souriant et agréable. Ce lieu est chaleureux et accueillant, c’est aussi un endroit où les gens des alentours viennent boire des coups, au coin d’un feu. Tous les repas ici seront très bons et frais, avec des fruits et légumes de leur jardin.

Le lendemain, départ pour le parc ! Nous y rencontrons notre guide ainsi que les personnes qui ferons le trek avec nous : 2 anglais, 2 américains et 2 ougandais de Kampala. Les groupes sont constitués au maximum de 8 personnes, et une famille de gorille n’est “visitée” maximum une fois par jour, et pendant 1h. Celui qui le souhaite peut être accompagné d’une personne qui portera son sac, pourra lui tenir la main pour ne pas glisser ou encore le pousser pour l’aider à avancer si jamais le dénivelé est trop difficile 😉 Un groupe de personnes du village attend derrière une barrière au cas où il sera désigné pour être porteur ce jour. Nous accompagnés également de 3 ou 4 rangers qui sont formés par l’armée pour nous protéger en cas d’attaque d’un animal (gorille ou éléphant). Ils n’ont pas l’air commode à première vue avec leur arme, mais sont très sympa 🙂 La randonnée est vraiment belle et la forêt est luxuriante !! Le chemin est effectivement glissant mais nous avons de la chance car si la veille au soir et la nuit il a beaucoup plu, nous avons maintenant très beau temps. Notre guide nous annonce qu’une famille de gorille à été aperçue non loin dans la forêt, la balade ne durera donc pas tout le jour.

Une fois proche de la famille, nous laissons derrière nous les quelques porteurs avec nos sacs pour nous approcher au maximum du groupe. La première rencontre est forte en émotion… Car ce sera avec un mâle dominant à dos argenté, vraiment imposant, camouflé dans une végétation qui part dans tous les sens. Notre grand mâle végétarien nous tourne le dos, il mange. C’est paraît-il sa principale activité. Il fait en manger des feuilles (et des plantes?) pour devenir aussi gros et costaud !! Puis il se déplace tranquillement au travers des feuillages pour rejoindre son groupe constitué d’une ou deux femelles et de plusieurs petits. Les rangers sont toujours 2 devant nous et 2 derrière nous. De temps en temps ils imitent les sons du gorille, pour leur dire que notre présence est amicale. Les petits seront curieux de nous, un nous observera depuis sa branche, droit dans les yeux, avant de faire quelques galipettes. Le grand mâle finit par nous faire face, il est réellement impressionnant… L’heure en leur compagnie passe très vite. Quand nous rebroussons chemin nous sommes tous encore sur le coup de l’émotion, pleinement satisfaits de ces instants exceptionnels… Et puis vient le temps de la remontée, et là on se rend compte de notre bonne condition physique comparé aux autres touristes. Nous serons rentrés en début de matinée et passerons le reste de l’après-midi à chiller.

Le Queen Elizabeth National Park 

Après hésitation, on décide de partir dès le lendemain jusqu’au Queen Elizabeth National Park, qui nous prendra une journée de transport, les distances encore une fois sont plus longues que ce que l’on imaginait, on va sérieusement revoir notre lecture des cartes :’-) Donc nous prenons d’abord chacun un boda-boda pour aller jusqu’à la ville de Muko. Puis, un taxi (une voiture remplie de 9 personnes dont 3 enfants) jusqu’à Kabale, et enfin un matatu qui va vers Kasese… Au passage, en attendant le bus qui part en début d’après midi, nous achetons une carte sim ougandaise. Pour cela on nous demande un passeport, et qu’elle n’est pas notre surprise de réaliser que le visa de David comporte une erreur non négligeable… il s’agit en fait du visa de 90j destiné à un homme se nommant Youssouf :’-) (what the f*** ???!!!) Bon, on réglera ça plus tard !!

Quand on se rend compte que l’on arrivera de nuit, on se dit qu’il est peut être bien de regarder en avance les logements possible pour savoir où le chauffeur de bus peut nous déposer, car les routes ne sont pas éclairées. On trouve un logement parmi les moins chers, mais choisissons de ne pas réserver via booking pour négocier le prix. La route empruntée par le matatu traverse le National Park, il est donc potentiellement possible que des animaux la traverse, mais l’idée reste floue dans notre tête. On demande au chauffeur ne connait pas notre guest-house, on lui demande de nous déposer à un croisement censé être proche. On a un peu le sentiment d’être au milieu de nowhere et en pleine nuit qui plus est. Heureusement il ne pleut plus alors que quelques kilomètres plus haut c’était la trombe. On commence à marcher à l’aide de la lumière d’un téléphone (l’autre n’a plus de batterie). On croise deux personnes sur le chemin qui semblent chercher un taxi. Ils nous demandent où l’on va, et connaissent bien les lieux car eux-mêmes travaillent dans des hôtels du coin, soit dit en passant exorbitants. Ils nous conseillent de prendre un boda boda car c’est trop loin et nous ne sommes pas à l’abri de croiser des animaux… type éléphants, hyènes… Ok. Ils en appellent un pour nous qui nous mène à bon port. Ouf ! Seulement cela a l’air fermé, aucune lumière, personne. On entend quand même quelqu’un courir derrière nous, il s’agit de Yason, celui qui gère les lieux. Nous sommes les seuls clients, et comme nous n’avons rien réservé, il ne s’attendait pas à voir débarquer des Muzungus la nuit tombée. Il s’agit d’un éco-camp géré par une communauté, et dans lequel pour charger ses appareils, cela se fait à l’énergie solaire.

Cela s’appelle Elephant Home car la nuit des éléphants peuvent traverser les lieux et nous pouvons les entendre sans les voir 😉 Yason nous présente les différentes activités proposées, toutes mettant en avant ou se servant des compétences de personnes du village. Ça nous plaît ça !! On hésite encore à faire le National Park car ce n’est pas donné et qu’il y en a d’autres dans le pays qui nous intéressent aussi. En attendant de décider, on demande à faire une randonnée sur une journée qui nous permette daller à la rencontre de cette communauté, et Yason sera notre guide. Car cet homme est exceptionnel, il sait tout faire, il suffit qu’il en ai l’habit. Quand il nous reçoit, il est habillé tel un hôte. Quand on demande à dîner, il enfile son costume immaculé de cuisinier. Quand il nous guide, il a la panoplie parfaite du guide. Il paraît qu’il sait aussi danser… Nous ne l’avons pas vu, mais s’il le fait avec autant de talent que les autres tâches, il doit être excellent !

La randonnée qu’il nous propose sera fantastique. Les paysages sont beaux, c’est fou le nombre de cultivations différentes qui sont faites : thé, café, mais, blé,… C’est très rural, avec un accès à l’eau très difficile. Nous rencontrons une partie des villageois dont des agriculteurs, les parents de Yason également car son père est conteur de l’histoire. Bon, il nous a raconté comment le feu était créé avant les briquets, mais n’a pa pu continuer en raison de difficultés à parler/respirer. Ensuite nous avons visité l’école Sainte Mary’s Junior School qui est encore récente (2015) et accueille actuellement 250 enfants de 2 à 17 ans. Le directeur a eu cette initiative car dans sa communauté (environ 2000 personnes, majoritairement des mineurs), 60 à 70% ne vont pas à l’école. Il y a la pauvreté bien sûr qui est frein à la scolarisation, car si les récoltes sont mauvaises ou que les parents sont malades, pas d’argent pour les frais de scolarisation. Mais aussi, les jeunes filles peuvent être mariées à 12 ans ce qui les déscolarise.. L’école souhaite soutenir la communauté à éviter ce genre de situation. Pour cela, le directeur implique toute sa famille dans le projet. Et devinez quoi ?? Ils ont créé une petite nurserie d’arbres dans l’école. En somme, un formidable projet qui nous donne des idées que vous pouvez suivre sur ce site, ou encore sur facebook, et enfin via ce lien helloasso 😉

Le lendemain, nous commençons la journée avec un river-cruise ! Nous partons au lever du jour en boda, et nous croisons rapidement 2 hyènes qui traversent la route… La journée va être bonne ! Nous nous rendons au Kazinga Channel Beach pour embarquer sur un petit bateau avec un guide très bien informé, il fait ça depuis 20 ans ! En peu de temps, nous croisons nos premiers hippopotames 😀 des dizaines et des dizaines d’hippopotames, partout !! Le rêve, car ces animaux sont vraiment impressionnants ! Il parait qu’ils sont aussi rapides sous l’eau que sur terre, et très agressifs car craintifs et protecteurs envers leur progéniture. C’est rigolo de les observer nous observer avec leur petits yeux et leurs narines qui dépassent de l’eau. De temps en temps, l’un deux sort la tête de l’eau face à nous de manière inattendue avant de tout de suite replonger sous l’eau et réapparaître de la même manière un peu plus loin, toujours en nous regardant. Mais nous verrons également rapidement un petit troupeau de buffles qui s’abreuve tranquillement, ainsi qu’un gros crocodile qui prend le soleil au bord de l’eau. Notre guide nous dit que l’on voit ce que l’on cherche. Alors nous lui demandons des éléphants 🙂 Il a mis le temps et après quelques incertitudes malgré ses jumelles, nous sommes allés encore plus loin sur le fleuve, mais faux espoirs, ce sont des buffles qui nous ont trompé. Pourtant, grâce à cette vérification, notre chance nous a rattrapé sur le retour car un éléphant a commencé à apparaître entre les hauts feuillages, puis un autre, et encore un autre… Lentement, ainsi de suite, ils se sont suivis, jusqu’à voir tout un troupeau s’abreuver juste devant nous… Absolument magique, on peut retourner sur terre.

Notre conducteur de boda nous attend pour passer avec nous les prochaines heures de la matinée car il va nous faire une grande boucle pour visiter les environs. Nous emprunterons une route qui traverse le parc national, alors nous nous attendons à peut-être croiser des animaux sauvages, comme avec les hyènes de ce matin 😉 Effectivement, quelques animaux sont visibles depuis notre scooter, ce qui suffit à notre bonheur. Nous nous arrêterons dans un petit village de pêcheurs tout prêt de la République Démocratique du Congo (à 20 km de la frontière). D’ailleurs, un certains nombre de congolais se rendent à ce marché de poissons. Petite mesure de sécurité quand on arrive, on vérifie notre température et nous devons nous laver les mains avec une eau qui sent fortement la javel… C’est très chouette de se balader là, si nous n’étions pas fatigués nous aurions volontiers passé plus de temps dans cette communauté. On se laisse tenter par un gros poisson que nous prévoyons de manger le soir même 🙂 Puis nous reprenons la route en traversant d’autres villages et en croisant nombre de bœufs dotés de gigantesques cornes  !

Les grands singes de Kibale

Après tout ces bons moments et après hésitation sur le lieu, nous décidons de partir au Kibale National Park qui est le plus réputé ici en matière de rencontre avec des grands singes. Pour cela, nous devons nous rendre à Fort Portal en matatu. Nous y faisons une escale afin de se renseigner un peu plus sur le Park et voir comment s’organiser. Seulement voilà, en cours de route nous avons eu la mauvaise idée de réserver un logement via Booking, qu’aucun chauffeur de boda ne connait (pourtant c’est pas bien grand ici !). Il n’existe pas non plus sur Google Map. On a bien tourné en rond à demander aux hôtels s’ils connaissaient et si nous pouvions utiliser leur wifi. A l’adresse exacte indiquée sur Booking, un autre hôtel s’y trouve… Une petite arnaque 😉 On aurait pu s’y attendre, quand un établissement n’a pas encore de commentaires ET qu’il n’existe pas sur Map, c’est plutôt mauvais signe. Alors bon après négociation avec l’hôtel de l’adresse car les prix sont trop élevés, on fini par y rester. 

L’entrée du Park de Kibale se trouve à 2h de boda de Fort Portal. Si nous voulons faire le chimp tracking le lendemain, il faudra partir tôt. C’est ce qu’on fait, et avec nos gros sacs car nous voulons faire une nuit à côté du Park pour ensuite repartir si possible en bus jusque Masindi. On part au petit matin vers 7h, et les 2h de route qui suivent sont très belles. Nous avons tellement apprécié le partage avec la communauté de Queen Elizabeth que nous souhaitons renouveler l’opération en logeant dans un hôtel dirigé par une autre communauté : celle de la petite commune de Bigodi ! Encore une fois, nous faisons une marche avec un guide qui nous amène à la rencontre de certaines personnes du village. On adore ça, et l’argent leur revient. Une fois arrivés là-bas, on s’organise avec le Park en décidant de faire un chimp tracking le lendemain matin. Nous avions hésité avec une “habituation” qui consiste à partir à la recherche de chimpanzés pas encore habitués à la présence proche d’humains, ce qui ne garantie par de les voir ni de les approcher mais ce qui promet potentiellement une jolie balade car cela dure une journée, et c’est moins cher. Mais la personne de l’accueil nous convainc d’opter pour la première option. Banco ! Du coup pour le reste de la journée, nous allons faire une sieste dans notre chambre pour finir la matinée, et l’après-midi nous faisons une community walk. Tous les membres de la communauté croisés semblent pleins d’énergie et très motivés, cela fait plaisir !

Notre guide s’appelle David. Il nous amène à la rencontre d’une vieille dame sans âge qui va nous raconter une histoire. Elle faisait la sieste quand nous sommes arrivés à elle. Une fois bien réveillée et à nos côtés, elle décide de nous conter l’histoire de sa première fois. Oui, avec beaucoup d’humour et d’énergie, elle raconte cette période de sa vie, parfois de manière crue, avec son mari qu’elle ne connaissait pas avant et qu’elle a fait patienter. Elle nous donné de précieux conseils également, mais comme elle d’un autre âge ! Comme celui de ne jamais, jamais mettre de préservatif car cela gâche tout le plaisir ! Mais aussi que ce plaisir est très important pour le bien-être du couple, ce qui est pour le coup très actuel 😉 Ensuite nous rencontrons un monsieur qui nous montre comment il fabrique l’alcool d’ici avec des feuilles de bananes. Enfin, nous allons chez une dame qui fabrique du café. Cette balade dure environ 2h, c’est court mais cela nous convient très bien cette fois-ci ! 

Le lendemain, rdv à la forêt de Kibale : Nous avons hâte ! Il y a pas mal de muzungus mais nous sommes répartis en plusieurs petits groupes (dans le notre nous sommes 4). La forêt est très belle. Il y a de nombreuses espèces de petits singes ici, en plus des chimpanzés. De temps en temps nous entendons au loin les cris impressionnants des singes, ce qui oriente notre marche. Lorsque nous les atteignons enfin, ils sont en pleine sieste, perchés au sommet des arbres !! D’autres petits groupes sont déjà sur place et les ont vu grimper aux arbres. L’idée maintenant est d’attendre, jusqu’à ce qu’ils se décident à descendre. Et ça peut être long ! Je crois que nous avons passé plus de temps à attendre au pied des arbres qu’à marcher. Jusqu’à ce que… De nouveaux cris retentissent, forts !! Nos chimpanzés perchés répondent, et l’un d’eux se met en mouvement, yes ! Il descend rapidement le long de son tronc, passe à côté de nous sans nous prêter attention, et il se met à marcher. Un groupe de muzungus se met à le suivre. Peu de temps après un autre descend, nous marchons derrière lui, le vrai “tracking” commence ! 

Il marche vite ce chimpanzé ! De temps en temps il est sur un chemin, et parfois il s’en détourne. Au bout de quelques minutes il rejoint 2 copains à lui qui ont chacun leur petit groupe de muzungus derrière eux qui les prennent en photo comme des stars du tapi rouge. Pourtant ils ne font rien, ils bougent assez peu, ils sont assis là. Si je fais de l’anthropomorphisme, je dirais que le notre a un air de mélancolie. Ou d’ennui. Nous restons quelques minutes ici avant de prendre le chemin du retour, avec un sentiment de déception quand même, “tout ça pour ça ?”. De retour au camp nous croisons de nombreux babouins car ils vivent souvent proche des humains, sont souvent sur les routes, et ils sont nombreux !

Le Murchison Falls National Park

Après cela, notre objectif est d’atteindre le Murchison Falls National Park. Nous devons donc prendre un boda-boda jusqu’à Fort Portal, puis prendre un matatu jusqu’à Hoima. Nous voulions initialement aller jusqu’à la ville suivante qui est Masindi (encore 2h de trajet), mais le trajet a été long et la nuit tombait. Donc arrivés à Hoima, nous sommes descendus du bus. Le conducteur nous a indiqué un hôtel juste à côté, local et pas cher. La ville semble assez grande, on par l’explorer toit en cherchant un lieu où dîner. On arrive dans une sorte de kebab où nous faisons tout nos efforts de végétariens pour manger un poulet entier… C’est gras, c’est plein d’huile, mais qu’est-ce c’est bon !! Pour le petit-déjeuner du lendemain, on se trouve également un endroit très local où tout le monde mange de la viande. Ensuite on se rend à la station de bus pour connaître le prochain départ vers Masindi. En chemin on se fait interpeller par un gars dans sa voiture qui fait mouche en nous proposant de partir sans attendre pour un prix semblable à celui du matatu. Que des avantages en somme, on accepte ! En route il récupérera quelques autres passagers histoire de rentabiliser et de nous serrer un peu comme tout bon transport public africain qui se doit ! 

Masindi semble être une ville plus petite que Hoima. C’est d’ici que nous partirons pour aller dans le parc. Nous trouvons une petite guest-house locale, Naju Guest-House, où comme d’habitude les visages interrogatifs aux sourcils froncés s’effacent derrière de beaux sourires accueillants après nos 2 mots en Ougandais et nos sourires bienveillants. Pas d’internet ni d’eau chaude, mais le lieu est très bien, pas cher, avec petit déjeuner inclu. Dès le lendemain, nous partons nous renseigner sur le safari : nous aurons des infos d’une agence, d’une agence communautaire, d’un chauffeur qui nous a interpellé dans la rue depuis sa voiture, et d’un autre homme croisé dans la rue. Au final, c’est Mohamed le chauffeur qui nous a présenté la solution la moins chère et la plus adaptée question voiture.

L’une des autres raisons de s’arrêter à Masindi, c’est parce qu’ici se trouve un centre départemental de l’immigration. Oui, si vous vous souvenez bien, la tête de David sur son visa ne lui ressemble absolument pas !! Il est devenu noir, et il s’appelle Youssouf !! Alors histoire d’être certains de ne pas avoir de soucis en sortant du territoire, et bien que nous le ferons par voie terrestre, il fallait bien régler cela. Une aventure qui nous a menée à la rencontre de Solomon, un homme de réseau qui travaille actuellement à l’immigration. Le contact passe tout de suite avec lui, et il se proposera de nous aider plus encore que nous ne pouvions l’espérer ! Le soir même nous prendrons un verre et un repas avec lui, et nos chemins se recroiserons à Kampala la capitale, lieu où se clôturera cette histoire de visa.

Mais revenons à notre premier safari africain. Mohamed vient nous chercher dans l’après-midi afin d’entrer dans la Park juste avant sa fermeture à 18h. Étant donné que l’entrée est valable 24h, cela nous laisse la journée entière du lendemain pour le safari ainsi que pour les fameuses cascades. Il y a un gros projet d’exploitation pétrolière dans le Park du Murchison ce qui entraîne actuellement la construction de grosses routes pour le traverser… Cela contribue bien sûr au bonheur des Chinois (encore eux !) qui s’occupent de ce gros projet routier. Nous n’avons rien réservé pour dormir à l’intérieur du Murchison. Un peu trop confiants sûrement, d’autant que Mohamed nous assure que c’est ok. Nous avons quand même été d’hôtel en hôtel un certain nombre de fois – toujours exorbitants ou complets – avant de trouver la perle : nous avons pu dormir dans une grande tente pour une somme bien inférieure à ce qui aurait dû être, d’ailleurs nous devons être discret car nous ne sommes pas officiellement clients, tout ça s’est fait en douce… Le lieu est top, avec un bar restaurant extérieur qui fait profiter d’une belle vue. On se couche tôt car le lendemain nous décollons au lever du jour.

Devant l’espace des tentes se trouve un panneau : “beware of hippos”, apparemment la nuit mieux vaut faire attention et se déplacer toujours avec une lumière pour éviter les rencontres malencontreuses… Pendant la nuit justement, on entend de nombreux animaux que seule notre imagination parvient à mettre en forme. Soit c’est lointain, soit c’est petit. David se lève même pour se soulager derrière la tente. Cependant quelques minutes après son retour, l’un des bruits semble vraiment très très proche de nous, et très très gros aussi. La plupart des petites fenêtres de la tente sont malheureusement fermées, du moins de mon côté. Un immense silence règne dans la tente car on essaie tout deux d’en savoir plus, et très honnêtement moi j’ai flippé d’autant qu’il a frôler la tente de mon côté ! On retenait notre respiration pour ne pas faire de bruit ! Cela a duré plusieurs minutes avant qu’il ne fasse le tour de la tente et passe devant une petite fenêtre où David a pu apercevoir un énorme hippopotame qui broutait tranquillement ! C’était notre petite émotion du Murchison 🙂

Au programme, safari le matin puis river-cruise l’après-midi jusqu’au pied de la cascade et petite marche ensuite pour aller au-dessus. Clairement, ce safari selon nous vaut le coup. Les paysages sont beaux, et nous voyons des animaux en troupeau parfois au loin, parfois tout proche de nous, c’est quand même fantastique ! Après les hippopotames du Queen Elizabeth, notre découverte cette fois-ci porte sur les girafes !! On les voit pour la première fois (en liberté), elles dégagent une grâce toute particulière… L’un des musts également sera un grand troupeau d’éléphants qui traverse la route, et la découverte de curieux animaux à la tête vraiment très rectangulaire… En revanche rien de particulier selon nous concernant le river-cruise, c’était l’occasion d’un petit somme, mais toujours pleins d’hippopotames. Au contraire la marche qui a suivie était super chouette ! Et les touristes venaient aussi bien de l’Ouganda que de l’étranger. À la question “et vous, combien de parcs nationaux avez-vous en France ?”, on est resté sans voix, ce qui les a eux-mêmes laissé sans voix… Eux sont très au fait des richesses naturelles de leur pays, nous pas du tout !! Et on s’est promis de se renseigner, et surtout de nous y rendre un jour. La marche n’est pas simple pour tout le monde, d’autant qu’il fait très chaud. Il est possible de se rendre directement au sommet des cascades avec une voiture. D’ailleurs notre chauffeur nous attendait en haut, un peu pressé par le temps car nous devons faire vite pour sortir du Park avant la fermeture.

Après tout cela, nous passons notre dernière nuit à Masindi au Country Inn qui n’est pas beaucoup plus cher que notre premier hôtel mais qui a internet et une piscine. Nous convenons avec Mohamed qu’il nous emmène le lendemain au Rhino Sanctuary.

Le Rhino Sanctuary

Non loin du Murchison Falls National Park se trouve un sanctuaire de rhinocéros blancs. En Uganda, il n’y a plus de rhinocéros sauvages (ni blancs ni noirs) depuis 1982. Les conflits armés, une mauvaise (voire inexistante) gestion du parc, ainsi que les pouvoirs mystiques attribués à leurs cornes (notamment en Asie : pouvoir sexuel, remède à la gueule de bois) ont causés leur perte… Pour préserver l’espèce, il y a 14 ans le Ziwa décide d’introduire dans une réserve de 7000 hectares 3 couples de rhinos venant du Kenya et de Floride. 4 ans après, un premier bébé naissait. Pour leur protection, ils sont surveillés en permanence par des rangers. Une femelle fait un bébé tous les deux ans et il y a actuellement 22 rhinocéros dans ce sanctuaire. Lorsqu’il y en aura suffisamment, l’idée est de les réintroduire dans la nature, dans le parc de Murchison qui jadis abritait cette espèce.

Pour la petite histoire, cette espèce d’herbivores n’est pas blanche comme son nom l’indique, cette erreur venant d’une déformation de colons !! Les néerlandais, colons d’Afrique du Sud, ont nommés cette espèce “wijde” (“large”) car leur taille et leur museau sont plus larges que pour les autres espèces. C’est devenu “wit” en afrikaans. Puis quand les anglais sont arrivés, ils ont retenus “white”. Ceux que nous avons rencontrés sont encore jeunes, ils devraient encore doubler de volume… Mamma mia !! Néanmoins, petite émotion assurée quand on les trouve sur notre chemin, car nous sommes à pied ! 

Il est possible de rester plus longtemps dans ce Park car d’autres animaux s’y trouvent comme des léopards. Mais nous avons notre compte et devons retourner à Kampala pour terminer cette histoire de visa. Mohamed nous abandonne dans un matatu que nous croisons et qui nous amène à Kampala en quelques heures (une après-midi).

Dernière escale à Kampala

Pour changer, nous voulons trouver un autre hôtel que celui dans lequel nous étions la dernière fois. Et il fait croire que nous n’avons pas retenu la leçon de Fort Portal car celui que nous choisissons n’existe pas ! Nous Nous retrouver dans un endroit qui semble un peu paumé, avec une rue en construction. Heureusement juste à côté se trouve un hôtel qui au premier regard nous semble bien trop cher, mais après renseignement qui au contraire bien dans notre budget. Nous avons bien fait, c’est une petite perle tenue par des locaux et dont le personnel est vraiment très friendly et hyper sympathique !! Ils sont juste hypers lents à servir à manger, il faut le savoir. Nous y passerons 2 nuits. Le soir nous allons voir un super spectacle au Ndere Cultural Center (au nord de Kampala), allez-y ! Ils ont une troupe de danseurs fantastiques qui vous ferons découvrir avec humour les différentes danses de leur pays, en lien avec les différentes ethnies existantes. On a adoré !! Le lendemain matin Solomon nous retrouve à l’hôtel pour ensuite avec sa voiture emmener David à l’aéroport d’Entebbe, régulariser on visa, et le ramener. Le reste de la journée a été off. Le soir, nous avons voulu nous rendre à une soirée salsa avec Solomon. Nous avions repéré un lieu sur internet, mais une fois sur place c’était malheureusement fermé. Nous n’avons pas réussi à retrouver Salomon, et nous avons fini dans le bar d’à côté. Un lieu très grand, avec billards et karaoké. La musique est très chouette (en dehors du karaoké..!) et il s’est plutôt bien rempli !! 

Un week-end à Jinja

Solomon nous a fortement conseillé d’aller à Jinja, une ville à 2h de Kampala. Il nous conseille un hôtel là bas, et nous mettra en contact avec un de ses amis vivant là bas. Pour en avoir entendu parlé plusieurs fois, on se dit que ce sera notre dernière escale touristique avant de nous diriger vers le Rwanda. Cette ville se situe au nord du lac Victoria, parfaite pour un week-end reposant, au calme. Parmi les activités possibles : balade à cheval, canoë, balade à pied, tour en boda… Le must to do ici est d’aller admirer les puissantes cascades Itanda, voir de faire du rafting dessus ! Il est aussi possible de marcher dans la forêt des alentours qui est très agréable 😉 L’hôtel conseillé par Salomon été très bien, la chambre est top, le personnel aussi. Cette ville est très calme. Le lendemain nous partons nous balader à pied. En voulant suivre des oiseaux immenses devant nous, on s’aventure sur un terrain de golf pour David s’amuse à leur courir après (..). Deux personnes finissent par arriver au loin, disant qu’il nous est interdit d’être ici (à toi mon chéri !).

Le lendemain on décide de prendre un boda pour se rendre aux mafieuses cascades Itanda où l’ami de Salomon nous attend. Il nous prendra en charge toute la journée ! C’est ici un chouette endroit de balade dominicale en famille ou entre amis. Il est possible de pic-niquer au bord du fleuve, d’admirer si on le souhaite des hommes qui se font payer pour sauter dans les chutes, ou encore faire du rafting. Nous ferons un tour de bateau autour des chutes, et finirons par une super balade dans la forêt qui borde le fleuve, avant de traverser de petits villages. 

Le jour suivant, on choisit de faire une balade d’une ou deux heures en cheval. Un sketch, car nous ne sommes pas habitués à cela. Le guide nous propose de faire du trot, histoire de dynamiser la marche, mais David n’ayant pas mis de caleçon sous son short…. (ben oui, parfois nous sommes à court de vêtements propres… ce qui arrive souvent quand on n’a que 3 caleçons !!), autant dire que nos quelques secondes de trot ont été douloureuses pour lui !! Mieux vaut marcher au pas ! La balade est très chouette et nous fait traverser des villages avant de longer le fleuve.

Et voilà, l’Ouganda, c’est fini ! Après ce long week-end reposant, on prend la direction du Rwanda par la route, avec une escale à Kampala, et une autre à Mbarara qui est une grande ville du Sud Ouest avant d’atteindre la frontière au niveau de la ville de Kabale Nous trouvons une voiture là bas qui nous emmène au passage frontière et jusqu à Kigali, la capitale rwandaise.

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